IM. ME- 1. Fr. Michaëlis Menoti zelantiffiNOT. mi Predicatoris ac Sacre Theologiæ Profefforis , Ordinis Minorum, perpula chra Epistolarum quadragesimalium expofitio, fecundum ferias de dominicas declaratarum in amantiffimo & devotiffimo Conventu Fratrum Minorum Parifienfium anno Domini 1517. Parif. Claude Chevallon 1519. in-8°. feuille 156. 2. Opus auream Evangeliorum Quadragefimalium in Academia Parisiorum declamatorum per Venerabilem P. Michaëlem Menorum ordinis Minorum. Parif. Claude Chevallon 1919. in-8°. feuill. 91. Ces deux Carêmes finissent au Mercredi de la Semaine Sainte. 3. R. P. Mich. Menoti perpulcher Tractatus , in quo tra&tatu perbelle de fædere e pace ineunda , media Ambassiatrice poenitentia. Paris. Id. 15196 in-8°. feuill. 52. Ce font des discours destinés à servir de fecondes parties à des Sermons de Carême, avec une fore longue passion 4. R. P. Michaëlis Menoti Sermones Quadragesimales ab ipfo olim Turonis declamati. Parif. 1919. in-8°. Ce dernier Recueil, qui est presque aussi gros que les trois autres ensem- M. MES ble , s'étend depuis le Dimanche de not, la Septuagesime jusqu'au Dimanche de la Quafimodo. Claude Chevalon la réimprimé en 1525. in-8o. & les trois precedens en 1526. sous le titre coinmun de Sermones Quadragefimales R. P. Michaelis Menoti, ab ipfo olim Parifiis declamati. Il y a quelques autres éditions, qui n'empêchent pas que ces Sermons ne soient fort rares , & c'est ce qui m'engage à en parler ici au long. Le Carême de Tours a été prêché l'an 1508. comme il paroît par le titre du Sermon de l'Annonciation, où il est marqué que cette fête tomboit le Samedi de devant le troisiéme Dimanche de Carême, ce qui arrivoit cette année, ou Pâques étoit le 23 Avril. NDI.' Le Jargon Latin-Barbare de Me: not , qui étoit celui des Moines de fon temps, à donné l'idée du stile Macaronique , qui est très-réjouisfant, quand il est bien mis en @uvre. La naiveté & la simplicité avec Jaquelle il s'exprime, ont de quoi faire rire dans les sujets les plus grages, & l'on peut dire qu'il est in (M. Me- comparable en certains endroits. Sas wais Riche, de l'Enfant prodigue & Le Samedi après le 2° Dimanche. & que le fang lui fut monté au front, venit ad patrem , resolnius ficut Papa, ea dixit ei : Pater jam non fum an.plius in stare in qua debeam fubjiei Virgæ; fum fatis sapiens, non oportet me cffe fub tutela ; bene meipfum regam. Mater mea defuncta eft , reliquit nobis bona ; facite mihi partem meam. Item , pater , fumus tantum duo filii: ego non fum bastardus , cu fi quando placeret Deo de faire tant pour vos enfans sem, Hue allissiez de vie à trepas , facere M. Ma- O Juvenes boc potetis. Voyez la queritis capere bonum iempus. Et quia fans Monsieur d'Argenton, fine Domino Argento nihil fit credo quod liber de uita patrum -valde vos attediat. Sed unde tanta arrogantia , unde tanta audacia in hoc juvene? Certe quia erat un enfant perdu , qui nok diu steterat fub virga Magistri. Pater timens eum contristare , videns quod cum fic filius moleftabat , dedit ei partem suam ; quod non debebat facere. O! ghot funt hodie patres e matres filij 1 - M. Me-prodigi dantes bona hora , de peur de NOT. faillir , chordam in collo filiorum , qua femel suspendantur cito vel tarde ; dant eis pecuniam quam fciunt expendi in ludis chartarum eo alearum , in fcortis, in tabernis. Quand ce fol enfant & mal conseillé habuit suam partem de hereditate , erat quastio de portando eam fecums ideo statim il en fait de la Clinquaille, il la fait priser, il la vend , & ponit la vente in fua burfa. Quande vidit tot pecias argenti fimul, valde gavisus est, & dixit ad se: Ho! non manebitis fic femper ; incipit fe refpic -cere , & quomodo ? vos eftis de tam bona domo , & eftis habillé comme un belistre. Mittit ad querendum les Drappiers, les Grossiers , les Marchands de foye & se fait accoûtrer de pied en cap; il n'y ayoit rien à redire. Quando vidit sibi pulchras Caligas d'écarlate , bien cirées, la belle che mise fronsée sur le Collet, le pour· point fringant de velours, la toque de Florence, les cheveux peignez, & qu'il se sentit le damas voler sur le dos, hac secum dicit: Oportet-ne mihi aliquid? Or me faut-il rien ? non, |