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Après avoir tiré les Fractions des fix differentes mefures, dont on vient de donner les Tables, il fera facile de faire le calcul de toutes fortes de pieces d'heritages qu'on voudra mefurer felon l'ufage des lieux.

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Ν

Explication de la Table à 20. pieds pour perches.

ON a mefuré une piece de Terre à cette mefure, elle contient 251 Perches 11 pieds de longueur, puis confultant la Table de la mesure de 22 pieds, on trouve que 11 pieds valent une demie Perche, on écrit donc Perche, au lieu de 1 1 pieds, tellement que cette piece contient 25 Perches de long.

A l'égard de la largeur, elle eft de 13 Perches 3 Pieds 1 Pouce de lar

geur, on trouve dans la même Table de 22 Pieds, que 3 Pieds í Pouc:

eft de Perche, j'écris donc au lieu de trois Pieds 1 Pouce de forte

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que cette piece contient 13 Perches de Perche de largeur.

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Après avoir fait la Multiplication précedente, il eft venu 335 Perches & de Perche qui contient la piece d'héritage qu'on a mefurée, ce qui vaut trois Arpens 35 Perches de Perche.

On voit par le petit échantillon de preceptes qu'on vient de donner fur l'Arpentage, qu'il eft neceffaire de bien fçavoir les quatre principales Regles d'Arithmetique, & quelques Regles de Fractions, & qu'après cela on vient aifément à bout de mefurer une piece de Terre, de Pré, ou autre; fi l'on avoit encore quelque teinture de la Geometrie, on ne feroit que plus sûr dans la pratique.

Oui, l'Arithmetique eft abfolument neceffaire à une perfonne qui veut demeurer à la Campagne; car pour lors elle fe paffe & d'Arpenteur, & de tout autre fecours qui regarde cet Art, & dont on a besoin à tou moment pour arrêter des comptes

Et fans entrer ici en de plus grandes fpeculations au fujet de l'Arpentage," il fuffit de couper tellement les pieces d'heritage qu'on veut mefurer, en portant la chaîne, qu'on les rende des quarrez parfaits, quelqu'autre figure qu'elles puiffent avoir d'ailleurs, & pour en venir à bout, il faut toûjours les prendre des côtez qui conviennent le mieux, les divifant en une ou plu fieurs parties, ainsi qu'on le jugera à propos; c'eft par ce moyen qu'on réuffira à arpenter toutes fortes d'heritages. Paffons à prefent à ce qui re garde la Maifon dont on a befoin pour fe loger à la Campagne; ce fujet à La verité nous emportera un peu loin; mais la matiere qui doit la rem plir en est si neceffaire pour l'oeconomie, que ç'auroit été faire tort aux bons Ménagers, que de la leur dérober.

CHAPITRE III.

Où l'on voit en quelque façon, l'affiete qu'il faut donner à une Maifon de Cama pagne. Les confiderations que doit avoir celui qui entreprend de la faire bâtir avant qu'on la commences de l'importance qu'il y a qu'il fcache à peu près à quoi lui pourra revenir ce bâtiment.

E n'eft point ici une Architecture complette; ce n'eft qu'une idée

re bâtir. La difpofition d'abord regardera plûtôt les commoditez qui y conviendront, que la magnificence qu'on y pourroit apporter. Le premier objet n'a pour but que le ménage, c'eft ce que nous cherchons ici, au lieu que l'autre ne tend qu'à fatisfaire l'ambition de ceux qui veulent en faire la dépense; on en dira pourtant quelque chofe, afin qu'il n'y ait rien dans cet Ouvrage qui ne foit à la portée de tout le monde ; & comme pour fon der un Bâtiment, il en faut chercher l'affiete; c'est à quoi nous allons commencer à travailler.

De l'Affiete d'une Maifon de Campagne.

IL faut d'abord en confiderer le lieu, c'est-à-dire, vor fi l'air y eft fain; cet avantage dépend de la pureté de l'air qu'on y refpire, au lieu que lorfqu'il eft groffier, & fujet à beaucoup de brouillards; ce qui fe remar que dans les endroits marécageux, on y eft toujours indifpofé. Les mauvaises eaux contribuent auffi aux incommoditez du corps. Il eft bon de les éviter autant qu'il eft poffible.

Il est toûjours avantageux de bâtir dans un endroit fertile & commode pour bien des neceffitez de la vie, & où l'on puiffe aifément trouver des materiaux propres aux bâtimens ; un bon voifinage eft à rechercher; mais on ne voudroit pas de ces grandes Villes, à caufe des vifites frequentes qui en viennent, & qui n'accommodent point un Campagnard; car fa cuifine en eft fouvent fi chargée, qu'elle abîme fous le poids.

C'est encore un point très-considerable que de bâtir, quand on le peut, non loin de quelque riviere navigable, ou capable feulement de jetter du

bois à bois perdu, cela facilite beaucoup le commerce qu'on peut faire de tout ce qui croît à la Campagne,

Pour ce qui regarde l'affiette & l'enceinte de cette Maison, il fera bon de la placer en un lieu plein, ferme & uni, & où l'on puiffe facilement fouiller les fondations, parce que lorfqu'il eft monteux, il en coûte trop pour en applannir la fuperficie, fur tout lorfqu'il y a bien des apparences qui demandent un jufte niveau.

Les mi-côtes ont quelque chofe d'avantageux pour l'affiette d'un bâti ment champêtre, elles ne font point fujettes aux grandes affluences d'eau, ni à cet air épais qu'exhale ordinairement un marécage. On prendra garde encore quand on affeoit ce bâtiment, de ne lui point donner une vue eftropiée, & bornée par quelque objet défagreable, mais raifonnablement étendue, & où l'oeil fe promene avec plaifir.

Il y en a, quand ils conftruifent une Maifon de cette forte, qui choisisfent toûjours l'endroit, pour ainsi dire, le plus fterile du Terroir, par ce, ajoûtent-ils, qu'il n'eft pas neceffaire d'emploier une bonne terre pour y bâtir, outre que les dépendances étant près du logis, on peut aisément les ameliorer par le moïen des fumiers; mais cette maxime trouve des fentimens oppofez, à caufe des Jardins qui doivent neceffairement accompa gner cette maifon, & d'où l'on prétend, quand on veut en faire la dépence, tirer également du profit & du plaifir.

L'affiette en fera encore agréable, fi elle eft en un lieu fec, pour la com modité des promenades & des avenuës, fi elle est un peu élevée, & com me on a déja dit, bornée de Montagnes d'un côté, à deux ou trois lieuës de distance, ou d'autres où l'oeil s'aille perdre agreablement, & lorfque fon païfage eft diverfifié par des Plaines, Collines, Forests, Rivieres, Prairies, Terres labourables, Vignes, Villes, Villages & Hameaux, tout cela ne fait qu'augmenter la beauté de fa fituation.

Autrefois on affectoit d'affeoir les Châteaux dans des fonds, & de les ifo ler de grands & larges Foffez à fond de cuve, qui étoient la plûpart remplis d'eau par le confluent de quelques ruiffeaux qui venoient s'y décharger; mais comme une vûe agréable, & éloignée, & un air falubre eft préferable à une autre où l'on n'auroit pour afpect que quelque bois, qui feroit un caffe nez, ou des brouillards à refpirer, on s'eft petit à petit défait de cette fantaisie, & l'on a raifon,

Ce n'eft pas que fouvent on eft bien empêché d'affeoir une Maifon de Campagne comme on voudroit, foit par rapport aux lieux qui font mal dif pofez, foit à l'air qui n'a pas toute la falubrité poffible; mais comme pour de bonnes raifons on eft fouvent contraint de s'affervir à ces fortes d'endroits, on fait alors tout ce qu'on peut de mieux pour corriger ces défauts.

On fçaura pour maxime qu'on doit toûjours proportionner la maifon à la quantité de terres qui en dépendent, un grand Domaine demande un plus grand bâtiment qu'un autre qui eft mediocre, parce que le revenu en eft plus Cato. 1. 3 confiderable; mais commencez toûjours à bâtir par la Cuifine, dit un Ancien, Quint, c'est-à-dire,faites d'abord attention à ce que vous avez de bien, & bornezScevola, & Vous-y pour bâtir, n'allez pas, ainfi que ces deux Romains, tomber en cela Lucius Lu- dans deux extrêmitez, de conftruire trop de Bâtimens, ou d'en élever ullus.

C. 2,

trop peu, nage.

l'une & l'autre conduite eft incommode & préjudiciable au mé

Il faut donc, quand on veut bâtir, rapporter tout à fes forces, & pour ce qui regarde l'ordonnance de la Maifon cela eft libre, & dépend de la fanraifie; les uns la fouhaitent tournée de telle maniere, & les autres de l'autre: celui-ci y cherche de l'ornement, celui-là n'y demande que de la fimplicité; mais parmi tout cela on recommande toûjours qu'il y ait un goût qui plaife, & une fymetrie qui frappe agreablement : il n'y a rien de faifé que de prendre les commoditez d'un Bâtiment, mais de les difpofer commodément & avec fymetrie, c'eft où paroît l'induftrie, l'efprit & l'honneur de l'Architecte, & en quoi celui qui fait bâtir doit s'entendre en quelque façon.

Confiderations qu'on doit avoir avant que de commencer à bâtir.

Il ne d'avoir la
L ne fuffit pas d'avoir la connoiffance, & d'entendre tout ce qu'on vient
de dire fur l'affiette d'une Maifon de Campagne, il faut être un peu ver-
fé en cet Art; il faut fe plaire à l'Architecture, & quoi qu'on ne foit pas
Architecte, s'étudier à ce qui concerne les Bâtimens. L'étude en eft noble,
& convient à tout ce qu'il y a de gens du premier rang.

Celui qui veut bâtir, doit reflechir long-temps fur ce qu'il entreprend, avant, comme on dit, de faire mettre les marteaux en oeuvre; fa prudence veut qu'il fe confulte plus d'une fois, qu'il voye fes amis fur fon projet, & le communique à des perfonnes entendues aux bâtimens, & qui lui difent leurs penfées fans déguisement. C'eft ainfi qu'on commence à aller de pied ferme dans ces fortes d'entreprises, au lieu que, lorfque de fon pur mouvement, & fans avoir la moindre teinture de l'Art de bâtir, on veut s'y fourer pour foi: on a tout le loifir après de s'en repentir; mais c'eft trop tard.

Quand on fçait un peu raisonner Architecture, un Architecte ne vous en fait pas tant accroire là-deffus, & les ouvriers vous trompent moins, ils vous écoutent avec plus de circonfpection, & travaillent plus fidellement; cette connoiffance outre cela empêche qu'on ne bâtiffe, puis qu'on n'abatte, manque d'avoir bien pris d'abord fes mefures, ou par la faute de l'Architecte, qui aura ordonné fans reflexion, & tout cela coûte de grandes dépenses à un Particulier qui fait bâtir, s'il n'y prend garde.

Outre les confiderations dont on vient de parler, on fera encore atten tion aux Ordonnances, Statuts & Coûtumes des lieux où l'on bâtit; c'eft une reflexion très-importante, non feulement pour un Architecte, mais encore bien plus pour un Particulier qui veut fe jetter dans les Bâtimens:. c'eft lui qui en fouffre le premier, au lieu que fouvent l'ouvrier en lave fes mains, & prend toûjours à bon compte l'argent du Bourgeois.

Celui qui conduit un bâtiment, dit Vitruve, ou celui qui le fait conftruire à fes dépens, doit fçavoir ce que les Loix ordonnent là-deffus, ou 1. 1. s'en faire inftruire avec foin; fans cette précaution on eft quelquefois obligé à en venir à de grandes difcuffions avec les voisins.

Vitruve

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