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teaux de

Ra

Vrille. Ra de bois tant pour la Grange que pour amaffer le foin dans les prez dans le temps qu'on le fane, & d'un Rateau de fer pour la cuve pendant que la vendange y eft, & qu'on en veut tirer le moût pour porter la grappe fur le preffour.

bois,
teaux de
fer.

Pic, Houe,
Pelle de

Il fera provifion d'un 'Pic, & d'une Houe, de Pelles de bois, & de Fourches de plufieurs façons, tant de fer que de bois, & au refte il aura un endroit bois, Feu deftiné pour enfermer tous les inftrumens chacun à fa place fans confufion, afin qu'on puiffe mettre la main deffus fi-tôt qu'on en aura befoin. la Planche qui fuit reprefente tout ces outils.

ches.

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Ce que c'eft generalement parlant, avec des Inftructions ourienfes & utiles fur la Culture des Terres labourables, & des labours qui leur conviennent ; comment & quand il faut les leur donner.

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N appelle Lobourage une certaine quantité de terres plus ou moins confiderable qu'on cultive, pour en tirer du bled tous les ans, on les partage ordinairement en trois parties égales, l'une pour y femer les bleds, Pautre eft deftinée pour les Mars, ou la femaille des menus grains, & l'autre pour la Caflaille, qu'on appelle Sombres en certains païs. Le labourge eft encore pris pour la maniere de labourer les terres : c'eft en ce fens que nous en parlerons ici.

Qand on fe propofe le deffein de conduire un labourage, ce n'eft pas une petite entreprise; il y a bien des chofes qu'il faut neceffairement fçavoir fi l'on veut y réüffir, & fans ces connoiffances, on n'y travaille qu'à fon préjudice. Tâchons fur cet article important de fatisfaire nos Lecteurs, &d'apprendre aux gens bien intentionnez pour les travaux de la campagne, tout ce qu'ils peuvent ignorer quand ils veulent les embraffer.

Après donc avoir attentivement examiné le terroir où l'on demeure, avoir demêlé les differens temperammens des terres qu'il contient, & confulté le ciel, aux influences duquel elles font fujettes, & felon que nous l'avons enfeigné dans le premier Livre, il ne refte plus qu'à fçavoir non feulement fe preferire un ordre dans fes travaux, mais encore de prendre garde que rien ne les interrompe, & ne s'oppose à l'heureux fuccés qu'on

en attend..

Nous fommes redevables à la nature d'une infinité de fruits differens; mais ce n'eft qu'à force de cultiver les terres qu'elle ouvre fon trefor pour nous les donner ; & quoiqu'un grain de froment, d'avoine, d'orge ou d'autres grains fe connoiffent toujours à leur figure en quelque endroit qu'ils puffent croître, cependant la diverfité des climats demande pour les faire venir, qu'on en cultive le fond differemment..

Des differentes cultures des Terres.

Ci on laboure la terre avec des Berufs, là avec des Chevaux, en d'autres endroits avec des Mulets ou des Mules, & ailleurs avec des Anes. feulement. On fe fert dans un païs de Charrues à rouës, attellées de cinq ou fix animaux qui la tirent, & l'ufage en d'autres veut qu'on laboure avec des Charrues fans rouës. Les Boeufs en certaines Contrées portent le joug c'est par attaché à leurs cornes, & tirent ainfi le harnois, & en d'autres, le moyen d'un collier, à la maniere des Chevaux ; il femble que cette S siij

Cato

de re Ruft.

Remarques utiles.

méthode contredife entierement à l'idée qu'on s'eft formée de tout tems fur la maniere que ces animaux doivent être attellez.

Dans la Beauffe & en bien d'autres endroits les terres font tracées en longs fillons larges de cinq ou fix pas, enfermez dans le milieu de deux rayes paralleles, ayant un entre-deux en voûte pour faciliter l'écoulement des eaux des pluyes. On laboure ailleurs en petits fillons compofez feulement de quatre à cinq rayes, & chaque pays a fa maxime établie fur la coutume de ces Ancêtres, & dont on ne veut point déroger, on s'en est bien trouvé, on s'en contente, & cela fuffit.

Dans l'Ile de France on enfemence les terres à la herfe, ainfi qu'en plufieurs autres endroits, ce qui en rend la fuperficie des terres fort unie: apparemment que ce terroir eft un terroir leger, & qui a befoin de toute l'eau qui peut l'arrofer pour le rendre fertile, car fans cela les terres imbibées fouvent des pluyes d'automne ne pourroient point du tout fe labourer.

Qu'on aille dans une partie de la France, fi-tôt que les bleds font moiffonnez & mis en gerbe, on les tranfporte à la Grange pour les battre à l'aire & à loifir pendant l'hyver qu'on ne fçait prefque plus à quoi s'occuper au dehors à la campagne, au contraire les bleds ne font pas plûtôt moiffonnez en Provence, en Languedoc, dans la plus grande partie du Dauphiné, dans la Principauté d'Orange, Comté Venaiffin & dans les environs, qu'on les bat à découvert fans perdre temps, & pendant les plus grandes chaleurs.

Ici on moiffonne d'une façon, là de l'autre, & l'on n'eft pas par tout d'accord fur la maniere de battre le bled. Les faucilles, les fleaux, les vans & les autres inftrumens deftinez à cet ufage font differens en diverses Contrées, c'est pourquoi il eft impoffible de preferire aucunes loix certaines fur la maniere de conduire un labourage: chaque pays chaque guife, comme on dit, & ce feroit tout gâter que d'en vouloir pervertir l'ordre ; il n'eft tel que de fuivre l'ancien ufage, quand on s'en trouve bien, nos peres ont eu leurs raifons pour l'établir ainfi, le profit qu'ils y ont tiré les y a confirmé, il faut les fuivre; Ne change point de foc, dit Caton, la nouveauté eft dangereuse.

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Des Bêtes propres au Labourage,

Es Chevaux, les Boeufs, les Mules, les Mulets & les Anes font des bêtes qu'on employe par tout à la charruë, chaque peuple felon fes moyens & l'ancienne coûtume du pays. Les premiers qui ont labouré les terres l'on fait à l'aide des Boeufs, puis on s'eft fervi de Chevaux, & enfuite des autres animaux dont on vient de parler. Les Vaches en bien des endroits tiennent licu de Boeufs, mais il y a bien à dire qu'elles faffent tant d'ouvrage : les Mules en font davantage que les Mulets.

Le Boeuf eft plus propre pour remuer les terres fortes & argilleufes que les autres bêtes de labourage, parce qu'il réfifte micux au travail, outre qu'on l'entretient de peu, comme on a déja dit, que fes harnois font très-fimples, & qu'il eft peu fujet aux maladies.

Le Cheval coûte bien plus à nourrir & à entretenir de harnois & de

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