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ET DES CULS-DE-LAMPES.

xvij d'or qui fert de cul-de-lampe à la première Part. page 76. Elle a dix lignes de hauteur. La confervation, la pureté & l'attitude de cette petite figure méritent toute l'attention des Connoiffeurs.

La compofition qui fert de vignette pag. 77. ainfi que l'ornement placé en cul-de-lampe pag. 115. font copiés fidélement d'après des morceaux Etrufques deffinés dans le Recueil de M. de Peiresc.

La vignette de la p. 1 17. représente un monument qui a été trouvé dans les ruines de l'ancienne ville d'Athènes. Il paroît avoir été élevé à l'honneur de quelques (a) Lampadiftes qui étoient nommés, & qui avoient remporté le prix dans les jeux appellés (b) la Course du flambeau, forte de fpectacle ou de jeux qui fe célébroient à Athènes, & dont je vais donner une légère description. A l'extrémité 'du fauxbourg d'Athènes, où étoit situé le Céramique & l'Académie, s'élevoit une tour, auprès de laquelle étoit un autel confacré à Prométhée, & fur lequel dans la fuite Pifistrate, amoureux de Charmès, fit placer une ftatue de Cupidon. La jeunesse Athénienne qui vouloit 'difputer le prix de la course du flambeau s'affembloit fur le foir, trois fois l'an, c'eft-à-dire, aux fêtes Panathéniennes, à celles de Vulcain, & à celles de Prométhée, autour de l'autel, & à la clarté du feu qui bruloit deffus; & lorfque les Spectateurs par un cri général avoient ordonné de commencer les jeux, on allumoit un flambeau, que ceux qui prétendoient au prix devoient porter tout allumé, jusqu'à un terme marqué à la porte de la ville, ou dans la ville même, en traversant le Céramique & courant à toutes jambes, fi la course se faifoit à pied, comme c'étoit l'usage; ou en courant à toutes brides, fi la course fe faifoit à cheval, comme on voit dans Platon que cela

(α) Λαμπαδισού, λαμπαδηφόροι, πυρσοφόροι, 16) Δαμπαδηδρομίας, λαμπαδηφορία, λαμπαδέκα ἀγὼν, λαμπαδεσὴς ἀγῶνα Tome I.

C

EXTRAIT DES REGISTRES.

M.

de l'Académie Royale des Infcriptions & Belles-Lettres.

Du Vendredi 11. Août 1752.

DE BOZE & M. l'Abbé SALLIER, Commiffaires nommés par l'Académie pour l'examen d'un Ouvrage de M. le Comte de CAYLUS, intitulé: Recueil d'Antiquités Egyptiennes, Etrufques, Grecques & Romaines, en ont fait leur rapport, & ont dit qu'ayant examiné cet Ouvrage important, avec toute l'attention qu'il mérite, ils n'y ont rien trouvé qui: ne doive en faire défirer la publication. En conféquence de ce rapport, & de leur approbation par écrit, l'Académie a cédé à M. le Comte de CAYLUS fon droit de privilége pour l'impreffion dudit Ouvrage: En foi de quoi j'ai figné le préfent Certificat. Fait à Paris, au Louvre, ce Vendredi 11. Aout 1752. Signé, DE BOUGAINVILLE, Secré taire Perpétuel.

PRIVILEGE EN COMMANDEMENT pour l'Impreffion des Ouvrages de l'Académie Royale des Infcriptions

& Belles Lettres.

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LOUIS, PAR LA GRACE DE DIEU ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE:

A nos amés & féaux Confeillers, les Gens tenans nos Cours de Parle-ment, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Baillifs, Sénéchaux, Prévôts, Juges, leurs Lieutenans, & à tous autres nos Jufticiers. & Officiers qu'il appartiendra, SALUT. Notre Académie Royale des Infcriptions & Belles-Lettres, Nous a très-humblement fait remontrer, qu'en conformité du Réglement ordonné par le feu Roi notre Bifayeul,, pour la forme de fes Exercices, & pour l'impreffion des divers Ouvrages, Remarques & Obfervations journalières, Relations annuelles, Mémoires, Livres & Traités faits par les Académiciens qui la compofent, elle en a déja donné un grand nombre au Public, en vertu des Lettres de Privilége qui lui furent expédiées en Commandement au mois de Décembre 1701. mais que ces Lettres étant devenues caduques, elle Nous fupplie très-humblement de lui en accorder de nouvelles. A ces causes, & notre intention étant de procurer à l'Académie en Corps, & à chaque Académicien en particulier, toutes les facilités & moyens qui peuvent de plus en plus rendre leur travail utile au Public, Nous lui avons permis & accordé, permettons & accordons par ces Préfentes fignées de notre main, de faire imprimer, vendre & débiter en tous les lieux de notre Royaume, par tel Libraire qu'elle jugera à propos de choifir, les Remarques ou Obfervations journalières, & les Relations annuelles de toutce qui aura été fait dans les Affemblées de ladite Académie, & généra

Hement tout ce qu'elle voudra faire paroître en fon nom: comme auffi les Ouvrages, Mémoires, Traités ou Livres des Particuliers qui la compofent, lorfqu'après les avoir examinés & approuvés aux termes de l'article 44. dudit Réglement, elle les jugera dignes d'être imprimés; pour jouir de ladite Permiffion par le Libraire que l'Académie aura choifi pendant le temps & efpace de trente ans, à compter du jour de la date des Préfentes. Faifons très-expreffes inhibitions & défenses à toute forte de perfonnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, & nommément à tous autres Libraires & Imprimeurs que celui ou ceux que l'Académie aura choifis, d'imprimer, vendre & débiter aucun defdits Ouvrages, en tout ou en partie, & fous quelque prétexte que ce puiffe être, à peine contre les Contrevenans de confifcation au profit dudit Libraire, & de trois mille livres d'amende, applicable un tiers à Nous, l'autre tiers à l'Hôpital du lieu où la contravention aura été faite, & l'autre tiers au Dénonciateur: à la charge qu'il fera mis deux exemplaires de chacun defdits Ouvrages dans notre Bibliothéque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, & un dans celle de notre très-cher & féal Chevalier Garde des Sceaux de France le Sieur Chauvelin, avant

de les expofer en vente; & à la charge auffi, que lesdits Ouvrages feront imprimés fur beau & bon papier, & en beaux caractères, fuivant les derniers Réglemens de la Librairie & Imprimerie, & de faire registrer ces Préfentes fur le Regiftre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris; le tout à peine de nullité des Préfentes : du contenu def quelles vous mandons & enjoignons faire jouir & ufer ladite Académie & fesayans caufes, pleinement & paifiblement, ceffant & faifant ceffer tous troubles & empêchemens. Voulons que la copie defdites Préfentes qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin defdits Livres foit tenue pour dûement fignifiée; & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amés & féaux Confeillers-Sécretaires, foi foit ajoûtée comme à l'original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent fur ce requis, de faire pour l'exécution des Préfentes tous exploits, faifies, & autres actes néceffaires, fans autre permiffion; Car tel eft notre bon plaifir. Donné à Marly le quinziéme jour de Février, l'an de grace mil fept cents trente-cinq, & de notre Regne le vingtiéme. Signé LOUIS: Et plus bas; Par le Roi, PHELYPeaux.

Regiftré fur le Regiftre IX. de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires Imprimeurs de Paris, No. 66. fol. 57. conformément au Règlement de 1723. qui fait défenfe Art. IV. à toutes perfonnes, de quelque qualité qu'elles foient, autres que les Libraires & Imprimeurs, de vendre, débiter & faire afficher aucuns Livres, pour les vendre en leurs noms, foit qu'ils s'en difent les Auteurs ou autrement, à la charge de fournir les Exemplaires prefcrits par l'Art. CV III. du même Règlement. A Paris, le 5. Mars 1735.

Signé, G. MARTIN, Syndic.

(a) mais ordinairement ce n'étoit que des branches de laurier, entrelacées par les extrémités, comme on les voit fur ce bas-relief. La couronne de laurier renferme une inscription qui, toute imparfaite qu'elle eft, fournit une nouvelle preuve de cet ufage. Je me borne à cette réflexion, qui fuffit à mon deffein ; & je laiffe à un plus habile homme le foin de fixer l'époque de ce monument par la reftitution du nom de l'Archonte annuel, qui n'est pas diftinctement exprimé, & qu'il eft difficile de rapprocher de ceux que nous connoiffons. Ces Magiftrats connus font d'ailleurs en fi petit nombre, que de 943. Archontes (b) qui fe font fuccédés chaque année l'un à l'autre dans l'efpace de 943 ans, c'eft-à-dire, depuis Créon le premier de ces Magiftrats, jufqu'à l'Empereur Gallien, que les faftes comptent pour le dernier, (c) nous n'en connoiffons guère aujourd'hui que 270 ou environ. Ce qui augmente beaucoup la difficulté du problême que je me propofe, & ce qui m'a empêché d'en tenter la folution, c'eft que les noms des plus anciens Archontes étant auffi les mieux confervés, l'écriture de cette infcription trop récente en comparaison, ne permet pas de remonter à ces premiers temps; & que dans les fiècles postérieurs où le caractèe de l'infcription étoit en usage, la suite des Archontes d'Athènes connus fe trouve interrompue à chaque pas par des vuides de 30, 40, 50, & même de 100. ans & plus. Ajoutez à cela qu'on ne convient pas toûjours

(a) Voyez Difcours contradictoires d'Efchine & de Démosthènes fur les couronnes.

(b) Je mets au nombre des Archontes les Magiftrats connus fous le nom de οἱ ἱερεῖς τῶν σωτηρῶν, qui ont été établis la deuxième année de la cent dix-huitiéme Olympiade, & qui ont continué jusqu'à la pre

miére année de la cent vingt-troifiéme Olympiade, c'est-à-dire, pendant l'efpace de dix-neuf ans. Ces nouveaux Magiftrats d'Athènes ne différoient guère des Archontes que par

le nom.

(c) Créon, premier Archonte annuel, fut élû 683 ans avant J. C. & Gallien, fut élu l'an de J. C, 2.60.

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ET DES CULS-DE-LAMPES.

xxj

du véritable nom des Archontes qu'on a compris dans une fuite auffi imparfaite. Ces deux derniers monumens le tombeau & la couronne, ont été copiés en Gréce par M. l'Abbé Fourmont, dans le voyage qu'il fit par ordre du Roi; & l'on en conferve à la Bibliothéque Royale des copies manufcrites, auxquelles j'ai eu recours.

On voit dans la vignette pag. 157. une partie des bas→ reliefs qui font l'ornement d'une patère d'argent du Ca→ binet des Antiquités du Roi. Ces bas-reliefs rappellent l'idée du genre des ornemens que l'on voit fur le beau vase de fardoine confervé dans le tréfor de S. Denys.

Le vafe pag. 310. eft encore tiré du Recueil de M de Peiresc.

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