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Attila l'an 451, le fiége épiscopal fut transféré à Trajec-
tum Mofa, Maftrict; d'où il a paffé à Liége, Maftrict
ayant éprouvé le même fort que Tongres, en 881,
la part des Normans.

44°, 18°.

de

De Fluminib.

ATUR FLUV. Je crois, avec M. de Valois, qu'il P. 52; convient d'écrire ainfi, comme Liger plutôt que Ligeris, Arar plutôt qu'Araris. On trouve Aturus ou Aturrus dans Aufone, pour terminer un vers hexamètre. Il lui donne l'épithete de Tarbellicus, parce qu'il traverse le pays des Tarbelli: & on lit dans Vibius Sequefter, 'Atur (ou Atyr) Tarbella civitatis Aquitania. Ptolémée, où le nom eft Aturis, marque fon embouchure immédiatement à la fuite du promontoire Eafo, qui termine l'Espagne. Il y a environ 300 ans que cette embouchure de l'Adour, près de Baïone, fut bouchée par des monceaux de fable, qu'une groffe mer y jetta; de manière que la rivière prit fon cours le long du rivage de la mer, & s'ouvrit une issue à environ fix lieues au nord de Baïone, dans un endroit que l'on a nommé le vieux Boucau, depuis que la rivière a repris fa première embouchure. Mais, c'eft après qu'on eut longtems & en vain travaillé à rouvrir cette embouchure, qu'une autre tempête ayant violemment agité la mer, a débouché le paffage; & la communication avec le vieux Boucau paroît même interrompue aujourd'hui.

45°, 24°.

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'AVANTICI. Il en eft mention dans Pline en ces ter- Lib. III, cap. 47 mes adjecit formula Galba imperator ex Inalpinis, Avanticos, atque Bodionticos; quorum oppidum Dineà. Il faut être prévenu que Pline traite de la Narbonoise, à laquelle par conféquent fe rapporte l'expreffion adjecit; & au rôle de laquelle, formula, furent infcrits par addition les Avantici & les Bodiontici, en les détachant des peuples renfermés dans les Alpes, ex Inalpinis. La mention qui eft faite de Dinia, détermine le canton des

P. 171.

Avantici, comme des Bodiontici. Car, quand la pofi-
tion de Digne ne leur feroit pas commune, & fe rap-
porteroit particulièrement aux Bodiontici, il eft à pré-
fumer que
·les Avantici leur étoient voifins. Honoré
Bouche croit retrouver ceux-ci dans un lieu dont le
nom eft Avançon, entre Chorges & Gap. Mais, cette
pofition paroît trop voifine de celle de Caturiges, pour
qu'on fe perfuade qu'elle eût un diftri&t distinct & fépa-
ré; & M. de Valois y répugne par la même raison. La
liaison & le voifinage des Avantici avec les Bodiontici
fait préfumer, qu'ils occupoient la partie du diocèse de
Gap, qui s'allonge au midi de la Durance, & qui est
refferrée entre cette rivière & les limites du diocèfe de
Digne. M. de Valois n'eft point d'avis qu'on reconnoisse
le nom des Avantici, dans celui de la petite rivière de
Vançon, qui coule dans ce canton, & qui fe rend dans
la Durance, un peu au deffous de Siftéron.

48°, 21°.

AVARICUM, pofteà BITURIGES. Céfar parle d'Avaricum, comme de la plus grande ville, & de la plus forte place des Bituriges; oppidum maximum, munitiffimumque, in finibus Biturigum: comme d'une des plus belles villes qui fût dans la Gaule; pulcherrimam propè totius Galliæ urbem, quæ & præfidio & ornamento fit civitati: & il décrit Pavantage de fa fituation; quòd propè ex omnibus partibus flumine & palude circundata, unum habeat & peranguftum aditum. Elle tiroit le nom d'Avaricum de la rivière d'Avara, ou Avera, felon les tems poftérieurs, & dont le nom actuel eft Evre. La plupart des capitales de cités ayant quitté le nom qui leur étoit propre, pour prendre celui du peuple où elles tenoient le premier rang, le nom d'Avaricum a fait place à celui de Bituriges, qui fe lit auffi Bituriga. Dans un vieux roman de chevalerie, le nom de Biorgas qui y eft employé, femble conduire par fon altération à la dénomination actuelle de Bourges, Cette ville peut pré

te idre

tendre la préféance fur les autres villes de l'Aquitaine, en qualité de métropole de l'Aquitaine première; & dans Adrévald, qui à écrit les miracles de S. Benoît Avaricum eft qualifié caput regni Aquitanici.

44°, 23°.

AVATICI. Ils ne font connus que parce que Méla & Pline leur attribuent Maritima, qu'il convient de rapporter à Martigues. Le témoignage de ces auteurs doit prévaloir fur Ptolémée, qui place les Anatilii, plutôt que les Avatici, dont il ne fait point mention à Maritima, ce qui fouffre d'autant plus de difficulté, que l'emplacement des Anatilii se trouve indiqué dans une autre pofition, comme on peut voir à l'article qui les concerne.

44°, 24°.

Lib. II, cap. 5:

Lib. III, cap. 4è

AUCALO FLUV. Selon Honoré Bouche, une inf- Chorog. de Prov. cription trouvée près d'Apt, nous apprend que le nom liv. I, ch. 5. de la rivière de Calaon, qui paffe fous cette ville, & qui tombe dans la Durance, eft Aucalo.

44°, 23°.

Lib. IV, p. 185¢

Lib. II, cap.si

AVENIO. Cette ville eft citée dans Strabon, avec Araufio, l'une & l'autre étant également du territoire des Cavares. Méla fait mention d'Avenio Cavarum, entre les villes de la Narbonoife qui fe diftinguent par leur richeffe. Pline met Avenio du nombre des villes Lati- Lib. III, cap. 4 nes, quoique dans Ptolémée elle foit qualifiée du titre de Colonie ; & on remarque que Pline eft contredit fur ce fujet à l'égard de plufieurs autres villes de la Narbonoife. Si l'on en croit Etienne de Byzance, Avenio fituée fur le Rhône, eft une ville Marfeilloife, comme il le dit auffi de Cavaillon. Dans la Notice des provinces de la Gaule, on trouve civitas Avennicorum entre celles de la province Viennoife. Le terme ethnique d'A-:· vennicus eft employé par Sidoine-Apollinaire. Avignon n'eft devenue métropole que par un démembrement de la province eccléfiaftique d'Arles, qui a même confervé .

*. P

Hiftor. I, fett. 68.

Pag. 427.

comme une marque de fon ancienne extension, les dio cèles d'Orange & de S. Paul-trois-Châteaux, au-delà de ceux qui compofent actuellement la province d'Avignon. Jofeph Scaliger ne s'explique pas exactement quand il dit; Avenionem à Pontificibus Romanis inftitutam metropolim, cùm anteà fuffragaretur Vienna, ut & tres reliquæ civitates, Carpentoracle, Cabellio, Vafio.

47°, 25°.

AVENTICUM. Tacite, qui eft le premier qui en fasse mention, qualifie cette ville du titre de capitale chez les Helvetii; gentis caput. On lit dans l'Itinéraire d'Antonin, & dans la Table Théodofienne, Aventicum Helvetiorum. Elle étoit colonie romaine fous Trajan, comme une infcription en l'honneur d'un des lieutenans de cet empereur, & rapportée par Gruter, le témoigne. Entre les noms que prend cette colonie dans l'inscription, celui de Flavia nous fait connoître, que c'est à Vefpafien, felon que Frédégaire le dit précisément, ou à l'un de fes enfans, que la colonie d'Aventicum a dû fon établissement. J'accede volontiers à l'opinion de plufieurs fçavans, que c'eft mal-à-propos que Ptolémée comprend Aventicum, ainfi que la Colonie Equeftre, dans la cité des Sequani. Il y a toute apparence que cette ville située au delà du mont Jura, n'avoit rien de commun avec les Sequani, avant la formation d'une province fous le nom de Maxima Sequanorum, par l'union du pays Helvétique avec l'ancien territoire Séquanois.. C'est rélativement à ce que renfermoit cette province, civitas Helvitiorum Aventicus fe trouve dans la Notice des provinces de la Gaule, à la fuite de civitas Equeftrium, fous la métropole de Befançon. AmmienMarcellin, qu'on peut accufer de méprise en rangeant Lib. XV, cap. 2. Aventicum dans les Alpes Gréques, parle de cette ville dans l'état de défolation où les Germains l'avoient réduite fous l'empire de Gallien; defertam civitatem, fed non ignobilem quondam. Elle eft du nombre de celles

que

LXXXV,

que leurs habitans avoient divinifées ; & Dea Aventia eft le fujet de plufieurs infcriptions déterrées dans le voifinage d'Avenche, où l'on fçait qu'existoit Aventicum. Un château élevé dans fes ruines, par un feigneur qu'on dit avoir été nommé Vivilo, lui a fait donner le nom de Wiflifburg, mais fans faire oublier l'ancien, qui fe conferve dans celui d'Avenche. Je trouve une preuve pofitive du rang fupérieur qu'elle tenoit chez les Helvetii, dans le numéro d'une colomne milliaire trouvée à Baden en Suiffe, fur le Limat au-deffous de Zurich. M. Bochat préfume avec raison, que ce numéro qui eft ne peut fe rapporter qu'à la position d'Aventicum; & voici ce qui me le perfuade en examinant le local. L'Itinéraire & la Table nous tracent une partie de la route qui pouvoit conduire ad Aquas Helveticas, ou à Baden Baden, par celle d'Aventicum à Salodurum. Le compte, qui eft de 23 ou 24 dans cet intervalle, ne peut convenir à l'efpace actuel, qu'en mefurant par lieues gauloifes, & il en eft de même de l'indication des distances dans d'autres parties de l'ancienne Helvétie. De Salodurum, outre la voie qui conduifoit à Augufta Rauracorum, marquée dans l'Itinéraire & dans la Table, il y en avoit une qui tendoit à Baden, & il en refte des veftiges, felon Guilliman, entre Arau & Ba- Rer. Helvetica den. La mesure itinéraire, plus longue que la mefure lib. I, cap. z. directe, parce que le cours de l'Arau la fait circuler en quelques endroits, peut s'eftimer de 32 à 33 lieues gauloifes. Ainfi, depuis Aventicum 56 ou 57, & il en faut conclure 85 milles romains, felon le numero de la colomne de Baden. La difficulté qui paroît naître de voir des milles par cette colomne, nonobftant ce que je viens de dire, que les diftances indiquées par les Itinéraires répondent à des lieues, eft précisément fa même à l'égard d'une pareille colomne placée à Epa? manduodurum, comme je le rapporte dans l'article de ce nom : & j'obferve, que par conformité, l'une &

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