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Rupert, abbé d'un monastère en ce lieu dans le douzième siècle.

50°, 24°.

&

Lib. XV,

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DIVODURUM, pofteà MEDIOMATRICI METTIS. Divodurum, dans Tacite, oppidum eft Mediomatricorum. C'eft la ville que Ptolémée cite unique- Hiftor. lib. I, ment chez le même peuple. On la trouve fous le même Sect. 63. nom dans l'Itinéraire d'Antonin, & on lit dans la Table Théodofienne, Divoduri Mediomatricorum. Mais, l'ufage s'étant introduit de désigner les capitales des cités par le nom de la cité même, cette ville eft appellée Mediomatrici dans Ammien-Marcellin. Le nom de Metsis, fur lequel eft formé celui de Metz, étoit établi au commencement du cinquième fiècle. Dans la Notice des provinces de la Gaule, après la métropole de la première Belgique, qui eft Trèves, on trouve civitas Mediomatricorum Mettis. On lit Metis en plufieurs endroits de la Notice de l'Empire, comme en celui-ci : Prima (legio Pfeudocomitenfis) Flavia Metis. Et dans les tems poftérieurs, ce nom étant feul en ufage, il a fait oublier les précédens.

45°, 20°.

DIVONA, pofteà CADURCI. Le nom de cette ville s'écriroit Dueona, felon Ptolémée. On lit Bibona, pour Divona, dans la Table Théodofienne, où la pofition eft figurée comme celle d'une capitale. Aufone nous donne la vraie leçon de cette dénomination, & nous apprend la fignification qui lui eft propre, lorf qu'en parlant d'une fontaine de Bourdeaux, il dit:

Divona, Celtarum linguâ, Fons addite Divis. La fontaine de Cahors, qui peut avoir donné à cette ville le nom de Divona, eft celle des Chartreux : & je fuis perfuadé, contre l'opinion de M. de Valois, que dans cette dénomination, compofée de deux mots, Di ou Div, & Von, ou fimplement On, c'eft le premier de ces mots qui appartient à la Divinité, & que le fe

XVII.

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Britannia, edit. cond défigne la Fontaine. Selon Cambden, Diw chez Janf. p. 7. les Bretons de la grande Bretagne fignifie Dieu, & Wonan une Fontaine. Nos bas-Bretons difent Doue, & Eynen. D'ailleurs, le fens rigoureux dans le vers d'Aufone veut, que le mot qui fe rapporte à Fontaine dans Divona, fuive l'autre par addition; Fons addite Divis Le nom qui étoit ainfi propre à la capitale des Cadurci, a fait place à celui du peuple. Dans la Notice des provinces de la Gaule, civitas Cadurcorum eft une de celles de l'Aquitaine première. Elle eft appellée Cadurcum par Grégoire de Tours. M. de Valois a été informé, que dans la ville de Cahors il y a un endroit qui eft appellé las Cadurcas. Ainsi, l'ancienne dénomination de Cadurci s'y conferve plus purement que dans le nom actuel de Cahors.

Lib. IV, p. 203.

50°, 25°.

DRAHONUS FLUV. Dans le poème d'Aufone fur la Mofelle, tenuis Drahonus. Traun, petite rivière, que reçoit la Mofelle, près de Numagen.

44°, 24°.

DRUENTIA FLUV. Strabon parle de la fource qui donne naissance à la Durance, comme étant très-voisine de celle de la Doria ( Durias) où il faut néanmoins remarquer une méprife dans laquelle il tombe à l'égard de la Doria Riparia, en difant qu'elle coule chez les Salaffi, ce qui ne convient qu'à la Doria Baltea, qui de fa fource dans l'Alpis Graia, paffe à Augufta-Prætoria. Un grand lac, xíu án, renfermé dans les montagnes, felon Strabon, & dont il fait mention immédiatement avant que de parler des fources de la Durance, & de la Doria, ne fçauroit être que celui que je vois représenté dans une carte manufcrite, tout autrement que dans les cartes gravées ; & qui recueillant plufieurs torrents qui defcendent du mont Cenis, forme par fon iffue une rivière nommée Cinifella, laquelle fe rend dans la Doria au-deffous de la citadelle de Suze. Cafau

bon

bon eft dans l'erreur quand il dit, in monte Vefulo ori- Comment. in Str. ginem habere Padum & Durentiam certum eft. M. de Va- P. 97. col. 2. lois ne s'en éloigne guère, en tirant l'origine de la Du- Vales. p. 177. rance du col de la Croix, felon qu'il prétend en être

inftruit par les cartes, tabula docent. Mais, c'est pren

dre le Guil, qui traverse la vallée de Queiras, pour la Durance. Il accufe en conféquence Papire-Maffon de fe tromper, en faisant fortir la Durance du mont Genèvre. C'eft néanmoins ce qu'on veut ainfi dans le pays. Car, près du lieu qui eft habité sous le nom de MontGenèvre, deux ruiffeaux peu éloignés de leurs fources, & qui coulant à côté l'un de l'autre, ne font écartés entr'eux que d'environ 500 toifes, font appellés, l'un la Durance, l'autre la Doria : & il faut convenir que les choses font fur ce pied-là depuis long-tems, puifque le témoignage de Strabon rapporté ci-deffus, s'y trouve conforme. Il eft vrai que ce ruiffeau portant le nom de Durance, eft joint à environ 1800 toifes du Mont-Genèvre, par une rivière plus confidérable, que l'on nomme la Claire : & fi l'on veut que ce foit la Durance préférablement au ruiffeau de ce nom, en ce cas il faut dire que la Durance fort des montagnes qui bornent la Maurienne du côté du midi, ce qui eft fort éloigné des: idées du docte Cafaubon, & de M. de Valois; comme auffi de la fource de la Durance, vis-à-vis de celle du Pô dans Ptolémée. Ce géographe étoit mieux inftruit fur la jonction de la Durance avec le Rhône, à une hauteur moyenne de celle qu'il donne aux positions d'Avignon & de Tarafcon. Les anciens ont parlé de l'impétuofité de la Durance dans fon cours: ils ont dit, comme il est vrai, que cette rivière n'eft point contenue dans un lit ordinaire. Silius-Italicus s'exprime fur ce Punic. lib. III. fujet en très-beaux vers; Aufone en peu de mots, par fis incerta Druentia ripis, dans le poème fur la Mofelle. 45°, 23°.i

DRUNA FLUV. Aufone nomme cette rivière dans

fon poème fur la Mofelle:

* Mmbing

P. 72.

Te Druna, te fparfis incerta Druentia ripis,
Alpinique colent fluvii.

La Drome, qui tombe dans le Rhône, au-deffous de
Valence.

48, 25°.

DUBIS FLUV. Céfar faifant mention de la rivière qui paffe à Besançon, la nomme Alduadubis ; & il y a des variantes fur cette dénomination, ce qui a pu con tribuer à la faire rejetter comme dépravée, par des criHift. des Séquan. tiques. M. Dunad juge qu'elle eft fondée fur l'union du nom de deux rivières, dont l'une qu'il nomme Alde, fe perd dans le Doux au deffous de Montbéliard. Les cartes que je confulte, donnent à cette rivière aux environs de Porentru le nom de Halle, au d'Allen. Sii celui qu'allègue M. Dunod n'a point été interpolé pour le rendre plus convenable, il fert d'appui au texte de Céfar, qu'on n'eft pas en droit de raturer, par la feule raifon que la dénomination d'Aldua dubis ne fe rencontre point ailleurs. On ne voit en-effet que celle de Dubis dans Strabon & dans Ptolémée, qui ont connu que cette rivière fe joint à l'Aran, ou à la Saône. Stra Lib. IV, p. 186. bon s'en explique ainfi en deux endroits; & c'eft une méprife de fa part de nommer le Dubis, plutôt que Arar, en parlant de la fituation de Lion.

& 189.

P. 122

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DUMNISSUS. Il en eft parlé dans le poème d'Aus fone intitulé Mofella, fur la route qu'il décrit en par tant. du paffage de la Nava, & qui. conduifoir à Très. ves. Dans la Table Théodofienne, qui donne la trace de cette route, on trouve Dumno, entre Belginum. & Bingium. Mais, les nombres de la Table, VIII & XVD,. ne paroiffent pas remplir toute l'étendue de l'efpace entre le lieu nommé Baldenau, qui eft Belginum, & Bingen Car, je ne fçaurois l'eftimer au-deffous d'en viron 27 lieues gauloifes en ligne directe, indépendamment de ce que les difficultés d'un pays affez inégal doivent ajouter en mefure itinéraire, à cette me

fure directe. Aufone nous apprend, que le Dumniffus eft un canton inculte & aride: car, en quittant le bord de la Nava pour fe rendre fur la Mofelle, il s'expli que ainfi :

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Unde iter ingrediens nemorofa per avia folum,
Et nulla humani fpectans veftigia cultûs
Prætereo arentem, fitientibus undique terris,
Dumnium.

Ayant fort examiné le local fur des cartes très-cir-
conftanciées, je ne vois point en fuivant la trace de la
route, d'autre endroit qui convienne à cette defcription,
que la traversée d'une grande forêt, qui fe nomme
Sonner-wald, entre Bingen & Simmeren. Je ne ferois
même point furpris, qu'on trouvât de l'analogie dans
la dénomination actuelle avec l'ancienne, parce qu'en
gliffant fur le D, comme cela eft arrivé dans l'altéra
tion de beaucoup de noms propres, le D prononcé DS
eft finalement devenu un S. C'est ainsi que de Taberna
on a fait Sabern, de Tolbiacum Zulpick, vu le rapport
de prononciation entre le T & le D. Quant à la manière
de réformer la Table dans les diftances, c'eft une dif-
cuffion que je crois fuperflue. Il peut fuffire qu'on foit
bien fondé à croire, que le lieu convenable au Dum-
mus, ou Dumniffus, entre Bingium & Belginum, doit
être plus voifin du premier que du fecond, nonobftant
le contraire paroiffe dans la Table.

que

47°, 23°.

AD DUODECIMUM. Tacite fait mention d'un lieu Annal. III, fett, ad duodecimum lapidem à l'égard d'Autun. Sacrovir, 45. auteur d'une révolte chez les Ædui, avoit engagé dans fon parti les Sequani. Silius, qui commande l'armée Romaine, fait le dégât far les terres des Sequani, limitrophes des Edui, & marche tout de fuite vers Autun. Sacrovir vient à la rencontre jufqu'à la douzième cołomne : Silius..... vaftat Sequanorum papos, qui finium extremi, fociique in arnis erant. Mox, Augufto

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