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Lib. IV, cap. 17.

Lib. III, cap. 4.

Lib. I.

quement celui de Bononia. Dans la Notice des provin-
ces de la Gaule, civitas Bononienfium eft diftinguée de
civitas Morinum, & mife à la fuite, parce que le pays
des Morini, dans lequel Geforiacum étoit compris avoit
été partagé en deux.
51°, 20°.

GESORIACUS PAGUS. Pline nous apprend, que Geforiacum donnoit le nom à un canton de pays particulier Oromarfaci, juncti pago qui Gefforiacus vo

catur.

44°, 25°.

GLANNATIVA. Il n'en eft fait aucune mention avant les Notices des provinces de la Gaule, qui ne remontent pas au-deffus de la fin du quatrième fiècle, & dont plufieurs font postérieures à cette époque. On y trouve Glannativa au rang des cités de la province des Alpes Maritimes. Elle ne fubfifte prefque plus que dans le nom de Glandeves, le Var l'ayant détruite, & les habitans s'étant transportés il y a environ 900 ans à Entrevaux, fitué fur l'autre rive de ce torrent. 44°, 23°..

GLANUM. Dans Pline on trouve Glanum, avec le furnom de Livii. Glanum eft une ville des Salyes, selon Ptolémée. Dans l'Itinéraire d'Antonin, Glanum eft placé entre Cabellio & Ernaginum, en tendant à Arelate. La Table Théodofienne conduit d'Arelate à Clano, par Ernagina. Il n'y a point à douter que Glanum ne foit S. Remi, où l'on voit à quelque diftance vers le midi un édifice semblable à un arc triomphal, & un maufolée antique. Le nom actuel peut venir de ce que S. Remi a poffédé des biens en Provence, res in Provincia, felon le teftament qu'on lui attribue, & qui eft rapporté par Flodoard; & il eft conftant par des lettres de l'archevêque Hincmar, que l'églife de Reims avoit des poffeffions dans ce pays au neuvième siècle. La diftance à l'égard de Cabellio, qui eft marquée xii dans la Table,

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paroît plus convenable que xvi dans l'Itinéraire. Car, ce qu'il y a d'espace entre Cavaillon & S. Remi ne peut s'eftimer qu'environ 9000 toises, & le calcul de 12 milles romains est de 9072 toifes. Il faut encore préférer VIII dans la Table, à xII qu'on trouve dans l'Itinéraire, & vraisemblablement au lieu de vii, pour la distance entre Glanum & Ernaginum : & ce qui le prouve, c'est que l'Itinéraire marquant vII d'Ernaginum à Arelate, ik en réfulteroit 19 milles de Glanum à Arelate. Or, cette distance ne fçauroit être que d'environ 15 milles, parce que l'efpace actuel entre S. Remi & Arles n'eft guère que de 11000 toifes. M. de Valois ne connoît point la pofition de Glanum, en la rapportant à un petit lieu qu'il dit voifin du Rhône fous le nom de Lanfac, entre Tarafcon & Arles.

49°, 13°.

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GOBÆUM PROMONTORIUM. Selon la position dans laquelle Ptolémée indique ce promontoire, c'est l'endroit du continent de la Gaule le plus avancé dans la mer vers le couchant; & on y reconnoît la pointe de la Bretagne, qui a pris le nom de S. Mahé, fancti Matfut ab Æthiopia in

thai, dont le corp 825, fuivant une chronique de

rem Britanniam, l'an 825,

l'églife de Nantes, citée par D. Lobineau. Ce promontoire eft auffi appellé très-convenablement Finis-terre ; & dans les lettres d'Hervé, vicomte de Léon, de l'an 1275, on lit Seint Mahé de Finepofterne, c'eft-à-dire de Fine poftremo.

52°, 21°.

GORDUNI. Céfar nomme plufieurs peuples foumis aux Nervii ; fçavoir, Centrones, Grudios, Levacos, Pleumofios, Gordunos. Ceux-ci, nommés les derniers, ne peuvent avoir eu de pofition plus reculée que dans le voifinage des dunes qui bordent la mer, & que leur nom paroît indiquer. Je n'ai rien trouvé qui pût fervir à fixer les Centrones, les Pleumofii. On a quelques indices des

Comment, V.

Grudii & Levaci. L'affinité que Sanfon a cru voir entre le nom de Gand (qui eft Ganda) & celui de Centrones, & l'application que Raimond Marlien a faite du nom de Gorduni au même nom de Gand, font rejettées par M. de Valois.

44°, 24°.

GRÆCIA. On ne fçauroit être étonné que le canton voifin de Marseille ait été appellé Gracia, que parce que c'est la Table Théodofienne qui le conferve, plutôt qu'un autre monument de plus haute antiquité. C'eft dans des écrivains affez avancés dans le moyen-âge, que l'on trouve le nom de Mare Gracum appliqué au golfe, qui baigne la côte fur laquelle les Grecs de Marseille avoient étendu leurs établissemens. Comme on n'exige pas de la Table une grande correction dans les dénominations, il eft néanmoins remarquable d'y voir le nom de Gretia écrit de cette manière en caractères majuscules, au-deffus de la position de Mafilia Grecorum.

48°, 25°.

GRAMATUM. On peut voir dans l'article Larga, comment ce lieu fe trouve placé dans l'Itinéraire d'Ăntonin entre Epamanduodurum & Larga, & par quel moyen on peut réfoudre la difficulté qui naît de l'excès que donne l'indication des distances, en cet intervalle Itiner. p. 349. où fe rencontre Gramatum. M. Weffeling joignant à cet excès de distance, l'omiffion de Gramatum dans un ma→ nufcrit qu'il juge préférable à d'autres, en conclut que Gramatum doit être fupprimé; oportet Gramatum hinc expellatur. Mais, il n'eft point omis dans les manufcrits de la Bibliothèque du Roi que j'ai confultés : & finalement la position de Gramatum me paroît convenir à celle dont le nom actuel eft Granvillars.

50°, 18°.

GRANNONA. La Notice de l'Empire en fait men tion comme d'un pofte établi in littore Saxonico, fous les ordres du général de l'Armoricanus tradus. On re

& X.

marque que les lieux cités par la Notice dans ce département, se renferment dans la Lionoife feconde, & dans la troisième. Les Saxons, en infeftant par leurs pirateries les rivages de la Gaule, s'étoient établis en quelques cantons. Grégoire de Tours nous apprend, qu'il Hiftor. lib. V. y avoit des Saxones Bajocaffini, dont le nom s'eft confervé en difant, les Saines de Baïeux. Cette circonstance me porte à conjecturer, que le lieu de Grannona fur cette côte ne peut mieux convenir qu'à Port en Beffin, où l'on reconnoît les veftiges d'un ancien havre, ou navale, qui devoit être protégé par quelque place, munie d'une garnison, & qui n'existe plus. M. de Valois opine Pag. 236. que Grannona eft Guerrande, qui eft à quelque distance de la mer dans le diocèfe de Nantes. Il eft vrai qu'il y a eu des Saxons dans ce quartier-là, puifque Félix, évêque de Nantes, qui vivoit au commencement du fixième siècle, en attira un grand nombre au Chriftianifme, comme on l'apprend de Fortunat. Il paroît que M. de Carm. lib. III. Valois a cru voir de l'analogie entre le nom de Guerrande & celui de Grannona. Mais, felon une chronique de Nantes, publiée par D. Lobineau, le nom de Guerrande eft poftérieur à un nom plus ancien, & ufité du tems de Nominoë, prince des Bretons, dans le neuvième siècle. Voici les termes de cette chronique : Giflardus, quem Nomenoius rex, epifcopum Namnetenfem inftituerat, apud aulam Quiriacam, quæ ab ipfis Britan nis illius loci incolis nunc Guerrandia nuncupatur, hofpitatus eft. M. de la Barre, dans un mémoire donné à Tome VIII, p. l'Académie, eft dans l'opinion que Grannona pourroit 419. avoir été lo Crenan (c'eft ainfi qu'il écrit ), lieu de la baffe Bretagne entre Breft & Quimper. Mais, ce qui détruit cette conjecture, fondée fur quelque apparence de rapport dans la dénomination, c'eft que le nom du lieu n'eft point tel que M. de la Barre le donne, mais Loc Renan, en Latin Locus Renani. Ce lieu porte le nom du patron qu'il révère, S. Renan ou Ronan, abbé,

qui a pareillement donné fon nom à la petite ville de S. Renan, dans le pays de Léon. Les Bretons usent de ce terme de Loc en plufieurs dénominations; Loc-Dieu, Loc-Christ, Loc-Maria, & ainsi de Loc-Renan.

49°, 16°.

GRANNONUM. Entre les poftes établis dans le département du général de l'Armoricanus tractus, la Notice de l'Empire fait mention à la fuite d'Abrincate (qui eft Avranches) de Grannonum, en ces termes : Præfectus militum Grannonenfium Grannono. Ce lieu paroît différent de Grannona, que la Notice place dans le même département. Sanfon applique fa position à Granville, fur la côte du Côtantin; & il femble que faute de quelque autre notion particulière & plus précise, ce qu'il y a de reffemblance dans la dénomination, & le voifinage entre l'Avranchin & le Côtantin, peuvent faire adopter cette position.

50°, 19°.

GRAVINUM. La Table Théodofienne donne la trace d'une route, qui partant de Juliobona, Lilebone, fe joint à une autre voie, dont le terme eft Geforiacum, ou Bononia. Sur cette route on trouve un lieu dénommé Gravinum, dont la distance à l'égard de Juliobona eft marquée x ; & cette distance eft fuivie d'une pareille indication, entre Gravinum & quelque autre lieu dont le nom eft omis, & qui ne fçauroit être Bononia, vû l'éloignement beaucoup plus grand. Sanfon, confondant Gravinum avec le Carocotinum de l'Itinéraire d'Antonin, a dû fuppofer que la route paffant par la route paffant par Gravinum ne tendoit point à Bononia, nonobftant ce que repréfente la Table. On connoît des veftiges de voies romaines qui partent de Lilebone. Il y en a une qui fe termine au bord de la mer à Oiftre-ftat, ou Etretat, entre la pointe nommée le chef de Caux & Fécan, & que l'on peut conjecturer avoir été un port, ftatio, du tems des Romains. Une autre route tend vers le nord, dirigée par Grainville,

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