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Cat. lib. II, p.

& découverte. La distance que Pline marque de XII mil- Ubi fuprà. les entre Narbone & la mer, eft fort convenable à l'éloignement de fon port. Celle que Catel indique à M. de Valois, & au P. Hardouin, fur le pied de fept milles, 58, Valef. p. 370. ne peut convenir, qu'en compofant, à deffein de rem- Hard. not. in plir cet efpace, un mille particulier d'environ 1300 toi. Plin. fes, ce qui n'est

pas recevable.

48°, 26°.

pas

RUFIANA. Quoique Ptolémée en fasse une ville des Nemetes, plufieurs fçavans fe réuniffent pour y reconnoître la ville de Rufach dans la haute Alface, & elle passe ainfi dans le territoire des Rauraci. Il n'est plus extraordinaire de trouver cette pofition déplacée dans Ptolémée, que de lui voir attribuer Argentoratum aux Vangiones. Le nom de Rufach dans le moyen-âge eft Rubeacum.

43°, 21°.

Lib. IV, p. 182.

Méla, lib. II,

Plin. lib. III,

RUSCINO. Polybe & Tite-live font mention de cette ville en parlant de l'entrée d'Annibal dans la Gaule. Strabon cite une ville du même nom que le fleuve, qu'il nomme Rufcinon, & Ptolémée pareillement. Dans Méla, on trouve colonia Rufcino ; dans Pline, Rufcino Latinorum, c'est-à-dire, jouiffant fimplement du droit cappin des villes Latines. On lit Rufcione, pour Rufcinone, cap. 4. dans l'Intinéraire d'Antonin, & dans la Table Théodofienne; & les pofitions qui y ont un rapport immédiat, fur la voie qui conduit au paffage des Pyrénées, font, d'un côté Combufta, & de l'autre Illiberis. Cette ville existoit encore fous Louis le débonnaire, & elle eft nommée Rofciliona dans des lettres de privilége, en faveur des Espagnols qui fe retiroient en France. Mais, elle fut ruinée peu de tems après par les Normans ; & tandis que fon nom s'étend fur une province, tout ce qui refte de cette ville confifte dans une vieille fabrique fur une colline, à environ deux milles du glacis de Perpignan, & qui fe nomme Tour de Rouffillon. Perpignan, * Bbbb

dont on a connoiffance dès le douzième siècle, s'eft élévé fur les débris de Rufcino, & a profité de la décadence d'Elne, en lui enlevant fon fiége épifcopal. M. de Marca a découvert, qu'antérieurement il y existoit un lieu fous le nom de Flavius-Ebufus.

45°, 21°.

RUTENI. Céfar, Strabon, Pline, font mention des Ruteni, comme d'un peuple limitrophe de la Province romaine, ou Narbonoife. Dans Ptolémée leur nom eft· Rutani, & ce qui eft fort étrange, leur pofition près des Convena, au pied des Pyrenées. Le diocèfe de Rodez & celui de Vabre, qui eft un démenbrement de Rodez fait dans le quatorzième siècle par le pape Jean XXII, autrement le Rouergue entier, représentent le territoire des Ruteni, indépendamment de ce qui paroît leur avoir appartenu au-delà de ces limites, comme on peut voir dans l'article suivant.

44°, 20°.

RUTENI PROVINCIALES. Ils font ainfi diftinComment. VII. gués dans Céfar, comme faisant partie de la Province romaine, d'avec les Ruteni, qui n'y étoient point renfermés, & que dans le foulèvement de la Gaule, Vercingétorix détacha pour ravager les terres des Volca Arecomici, dont en-effet la haute partie du Rouergue eft limitrophe. Les Ruteni avoient été les confédérés des Allobroges dans la guerre que ceux-ci foutinrent contre Commentar. I. les Romains : & quoique Céfar, en parlant à Arioviste de la défaite des Allobroges & des Ruteri par Fabius Maximus, dife qu'ils n'avoient point été affujettis; quibus populus Romanus ignoviffet, neque in provinciam redegiffet; cependant les Allobroges étant incorporés à la Province romaine dans tout ce que leur territoire avoit d'étendue, il faut croire que les Ruteni avoient fouffert le démembrement d'une partie du leur. C'eft par cette raifon, que dans Pline les Ruteni font placés dans Lib. IV, cap. 19. la Narbonoife, indépendamment de la mention spéciale

'Lib. III, cap. 4.

qu'il fait des Ruteni, comme faifant partie de l'Aquitaine, fur la frontière de la Narbonoife; rurfus Narbonenfi provincia contermini Ruteni. La queftion n'eft donc pas de révoquer en doute, qu'il y eût des Ruteni provinciales, quoique Sanfon le veuille ainsi; mais de fçavoir où il eft plus convenable de les placer. On peut affûrer que le diocèse de Vabre, fur lequel Sanfon jette les yeux, en supposant la néceffité d'admettre ces Ruteni ne leur convient pas. La chaîne des Cévennes mettoit une féparation naturelle entre la Province romaine & le refte de la Gaule. C'eft ce qui fait dire à Méla, lorfqu'il entreprend de décrire la Narbonoife, que la Gaule eft divifée en deux régions ou parties par les Cévennes ; Gebennicis montibus in duo latera divifa. D'ailleurs, les Ruteni, que Vercingétorix chargeoit d'attaquer les Volca Arecomici, comme il eft rapporté ci-deffus, en auroient été féparés par les Ruteni provinciales. Il auroit donc fallu vaincre la réfiftance de ceux-ci, foutenus des poftes que Céfar avoit eu la précaution d'établir chez eux, præfidia in Rutenis provincialibus conftituerat, pour pouvoir entamer les Arecomici. Quand on examine la difpofition des divers cantons de pays qui font à portée dès Ruteni, fans rien prendre de ce qu'on fçait avoir appartenu aux peuples voifins; il n'y a que ce qui leur eft contigu, & pour ainfi dire de plein-pied, & par arrondiffement du côté d'Albi, qui puiffe convenir aux Ruteni provinciales. On peut voir dans l'article Luceri Cadurci, ce qu'on doit penfer des Heleutheri auxquels Sanfon donne l'Albigeois. Il ne faut point objecter, que lorsqu'il eft mention du territoire d'Albi, ce n'eft point comme étant compris dans l'ancienne Province romaine, mais dans l'Aquitaine. Car, fi dans la Notice des Provinces de la Gaule, civitas Albigenfium eft de l'Aquitaine première, plutôt que de la première Narbonoife, c'eft ce qu'il convient d'attribuer aux grands changemens arrivés dans les limites des provinces, qui B b b b ij

Lib. II, cap. 5.

Comment. II.

dans un écoulement de plufieurs fiècles, du nombre de quatre étoient multipliées jufqu'à dix-fept, lorfque la Notice a été dreffée. En joignant à l'Aquitaine le territoire des Ruteni provinciales, on n'avoit fait que réunir au corps des Ruteni ce qui n'en étoit auparavant féparé que par un démembrement. Il eft à remarquer, que dans l'ordre des cités de l'Aquitaine première, civitas Albigenfium dans la Notice fuit immédiatement celle des Ruteni, nonobftant que cette liaison lui faffe devancer les cités de Cadurci, de Lemovices, & d'autres peuples de plus ancienne date que n'eft l'existence d'Albiga par la Notice.

S.

51°, 23°.

SABIS FLUV. Ce nom de la Sambre eft connu dans Céfar, lorfqu'il dit que les Nervii, & leurs confédérés, avoient raffemblé leurs forces trans flumen Sabin. Mais, il y a déja très-longtems que le nom de la même rivière s'eft écrit d'une manière plus conforme à la dénomination actuelle. M. de Valois a remarqué, qu'il s'eft écoulé dix fiècles depuis que l'auteur de la vie de S. Anfbert emploie le nom de Sambra. Nous remonterons encore plus haut par la Notice de l'Empire, qui fait mention d'une flote, claffis Sambrica, laquelle étoit placée fur Ja Sambre, comme la position de Quartenfis locus, dont il est question dans un article particulier, ne permet pas d'en douter.

52°, 24°.

SABLONES. L'Itinéraire d'Antonin en fait mention fur une route, qui de Colonia Trajana, dont l'emplacement est voisin de Clève, conduit à Juliacum, ou Juliers, & à Colonia Agrippina. On peut confulter l'article Mediolanum, pour voir ce qu'une pofition de ce nom, placée dans l'Itinéraire entre Colonia Trajana & Sablones, donne lieu de conclure par rapport aux dif

tances. Il eft conftant, que par
le compte de 16 lieues
gauloifes depuis Colonia Trajana, la position de Sablo-
nestombe fur un lieu fitué entre Gueldre & Venlo, &
dont le nom actuel d'int-Sant conferve la même signifi-
cation dans le langage du pays, que celle qui eft pro-
pre à Sabulum dans le Latin.

49°, 18°.

SAII (fortè & ESSUI.) C'est un peuple, dont on a foupçonné que le nom fe trouve dans Céfar fous uneforme différente, & peut-être également dans Pline; mais dont Strabon & Ptolémée ne font mention en aucune manière. La Notice des Provinces de la Gaule eft le plus ancien monument où fe rencontre le nom de Sagii; & j'adhère à l'opinion de M. de Valois, que la P. 495. dénomination plus correcte eft Saii. Il n'y a point de doute que le peuple de ce nom ne doive fe rapporter au diocèfe de Sées. Mais, ce qui n'eft pas auffi bien décidé, c'est de fçavoir fi le peuple nommé Effui dans Céfar, ou celui dont le nom, dans Pline, fe lit Atefui & Itefui, & que Ciacconius croit être le même qu'Essui, peut fe rapporter aux Saii, & être placé dans le même diftrict. M. de Valois, ainsi que Voffius & Clark, veulent que l'on fubftitue le nom d'Edui à celui d'Effui dans Céfar; mais, il ne paroît pas probable à Oudendorp, l'éditeur des Commentaires le plus récent, que les copiftes ayent corrompu un nom répété autant de que celui des Edui dans Céfar. Le P. Hardouin eft d'avis de fupprimer le nom d'Atefui dans Pline, & d'y fubftituer le mot item, pour faire la liaison des Secuflani aux autres peuples, dans l'énumération de ceux que comprend la Lionoife. Mais, cette correction paroît violente, & il feroit plus fimple de lire & Efui, parce que ce peuple paroît avoir été moins écarté de ceux qui le précèdent, que des Secufiani qui le fuivent. Papire Maffon rapporte aux Saii le nom de Sefuvii, qu'on lit dans le fecond livre des Commentaires, entre

fois

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