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cette voie

que

, pour

dofienne, fur une route qui de Vienne paffant à Cularo;
ou Grenoble, fe rend à l'Alpis Cottia, ou au mont
Genèvre ; & Stabatio eft placé entre un lieu nommé
Durotincum, & Alpis Cottia. On peut recourir à l'ar-
ticle Catoriffium, pour connoître qu'en comparant les
circonftances donne la Table fur cette route avec
le local, on y rencontre de la difficulté. Mais, comme
le col du Lautaret eft l'unique paffage qui foit ouvert à
defcendre à Briançon par la vallée
du Moneftier; on fe tient pour affuré, que la voie n'ar-
rive point au mont Genèvre fans paffer par Briançon,
quoique la ligne tracée dans la Table paroiffe conduite
à l'Alpis Cottia directement. L'indication de distance,
qui eft vin à la fuite de Stabatio felon la Table, eft mê-
me ce qui convient à peu de chofe près entre le Mo-
neftier & Briançon; & cela me perfuade, que la pofi-
tion de Stabatio veut être placée au Moneftier. Quant
à la distance à l'égard de Durotincum, qui précède Sta-
batio dans le cours de la route, il faut être prévenu que
l'emplacement de Durotincum prend celui de Villars
d'Arenes, féparé de la vallée du Moneftier par le col
du Lautaret ; & cette diftance peut s'estimer d'environ
12 milles felon la grande carte des Alpes, levée
par
ordre du Roi dans le plus grand détail. Si la Table
paroît marquer vII, au lieu de xII, c'eft vraisembla-
blement par une méprise dans le chifre romain d'un v,

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STABULA. Dans l'Itinéraire d'Antonin la distance eft marquée vi à l'égard de Cambes, XVIII d'Argentovaria. En partant du lieu le plus voifin, qui est Kembs, la mesure de 6 lieues. gauloifes fe termine entre OtRer. German. mars-heim & Bantz-heim, où Rhenanus dit qu'on trouve des veftiges d'antiquité, ad publicam illam in campis viam, quam aliam vocant.

lit. I.

43°, 21°.

AD STABULUM. Il eft placé dans l'Itinéraire d'Antonin, entre Salfulæ & le fummus Pyrenæus, c'est-àdire Salfes, & le paffage des Pyrénées à Bellegarde. Ce lieu conferve fon nom dans celui du Boulou, fur la gauche du Tech, au-delà duquel la route eft encore actuellement celle qui conduit à Bellegarde. Mais, les nombres de l'Itinéraire, XLVIII à l'égard de Salfula, & XVI à l'égard du fummus Pyrenæus, font manifefteinent fautifs par un grand excès. Car, fi l'Itinéraire & la Table font d'accord à marquer v fur la même route, depuis le lieu nommé Centuriones, ou ad Centenarium le Stabulum au Boulou n'en eft guère plus éloigné que d'environ un mille: d'où il fuit, que le chiffre romain x eft de trop dans l'indication fur le pied de xvi, & que cette indication doit fe réduire à vi. L'Itinéraite eft dans le même cas fur la distance au-delà du fummus Pyreen marquant également xvi jufqu'à Juncaria, bien que l'efpace entre Bellegarde & Jonquière foit plutôt plus court que celui du Boulou à Bellegarde. A l'égard de Salfula, la route qui en combinant l'Itinéraire daus un autre endroit avec la Table, paffe par Rufcino & par Illiberis, pour arriver ad Stabulum, n'admet que XXVIII, au lieu de XLVIII.

naus,

44°, 22°.

STAGNA VOLCARUM. On lit dans Méla: ultra Lib. II, cap. s. (Rhodani oftia) funt ftagna Volcarum. Sous cette dénomination générale il faut entendre cette longue suite de Lagunes, ou d'étangs, qui bordent la mer entre Aigues-morte & Agde, & qui ne font féparés du rivage que par une plage, ou langue de terre étroite & plate, à l'exception d'un endroit qui s'élargit davantage près de Sette, & où s'éleve le mons Setius. Pline parle de ces étangs quand il dit: oppida de caterò rara, præ- Lib. III, cap. 4. jacentibus ftagnis. Ils prennent différens noms en différentes parties, de Tau, de Frontignan, de Mague

Lib. IX, cap. 8.

Lib. IV, p. 184.

lone, de Pérols, de Mauguio. Feftus-Avienus indique en particulier Tauri Stagnum, & Pline Stagnum Latera.

44°, 22°.

STAGNUM LATERA. Pline en parle ainfi : eft pro vincia Narbonenfis, & in Nemaufenfi agro, Stagnum, Latera appellatum. La conformité du nom de Latera avec celui de Latara caftellum dans Méla, & qui est Lates près de l'étang de Maguelone & de Pérols, nous fait connoître le Latera Stagnum dont Pline fait mention, & qui est un de ceux que Méla comprend fous la dénomination générale de Stagna Volcarum.

49°, 13°.

STALIOCANUS PORTUS. C'est Ptolémée qui nous l'indique, près du Gobaum promontorium, & au delà de ce promontoire en fuivant la côte depuis l'emchure de la Loire. J'ai trouvé fur un plan particulier & manufcrit de l'anfe du Conquet, au nord du cap de S. Mahé, qui eft le Gobaum, qu'un endroit du rivage dans le fond de la rade de Loo-Chrift, fe nomme Port Sliocan. D. Lobineau en a parlé au commencement de fon hiftoire de Bretagne. Il dit que ce nom fignifie la Tour blanche, & qu'on voit en ce lieu des veftiges d'un port conftruit en brique & en ciment.

43°, 24°.

STECHADES INSULA. Strabon les compte au nombre de cinq, dont trois, dit-il, méritent qu'on en fasse mention, les deux autres étant plus petites. Ptolémée connoît ces ifles felon le même nombre, & les rassemble en un point, fur le même méridien que le promontoire Cithariftes, qui doit être le cap Cicier, près de Toulon. Méla parle d'une manière fort vague des Stachades, en difant qu'elles font femées depuis la côte Lib. III, cap.5. des Ligures jufqu'à Marseille. Pline ne fait mention que de trois ifles Stachades, que les Marseillois auroient ainsi nommées, parce qu'elles font rangées de fuite,

propter

propter ordinem, ce qui convient à la fignification propre du grec soos. Les noms que portent ces ifles dans Pline, Prote, Mefe, Hypaa, c'eft-à-dire, la première, celle du milieu, & l'ultérieure ou plus éloignée, répondent à cet arrangement. L'abbréviateur d'Etienne de Byzance eft d'accord avec Pline fur le nombre des Stachades, ajoutant quelles font auffi appellées Lig uftiques, ce qu'il faut attribuer à leur fituation vis-à-vis d'une terre dont les habitans étoient Ligures. Mais entre les anciens, Agathémer paroit mériter particulièrement, qu'on faffe attention à la manière dont il s'explique fur les Stachades. Il en diftingue trois grandes, & deux petites, comme Strabon: mais il fépare les tites d'avec les grandes, en difant que les petites font voifines de Marseille, ce qui nous rend raifon de ce que Pline ne met enfemble, & ne nomme que trois Stachades. Quoique M. de Valois ait voulu rassembler toutes les Stachades fans distinction vis-à-vis de Marfeille, je penfe, avec le plus grand nombre des modernes, qu'on ne fçauroit méconnoître les trois grandes Stoechades dans les ifles d'Ières; & elles ont chacune leur article particulier, fous les noms qui leur font propres dans Pline.

44°, 23°.

pe

STECHADES MINORES. Agathémer, cité dans l'article précédent, parlant des Stachades en général, dit qu'elles font fituées vis-à-vis des villes qu'occupent les Marseillois, & on fçait que ces villes étoient répandues le long de la côte. Mais, lorfqu'il parle des deux petites Stachades en particulier, il les fait voisines de Marfeille même : δύο δὲ μικραὶ ἀυτῆς εγγὺς Μασσαλίας. En-effet, on connoît à environ 2000 toises, c'est-à-dire moins d'une lieue Françoise, de la fortie du port de Marseille, l'ifle de Ratoneau, à laquelle eft adoffée celle de Pomègue ; & quoique l'étendue de chacune de ces deux ifles ne foit que d'environ 1300 toifes,

P. $32.

Lib. IV, p. 184;

elles fe diftinguent de plusieurs autres beaucoup moindres vis-à-vis de la côte, & notamment de celle qui leur eft très-voifine, & dont le plus grand efpace ne va pas à 200 toifes, n'étant aujourd'hui de quelque confidération que par la petite fortereffe appellée le château d'If. On eft furpris des conjectures auxquelles fe livre M. de Valois, pour rapporter les dénominations des trois grandes Siachades, fçavoir, Prote, Mese, Hypaa, aux noms modernes des ifles près de Marfeille, voulant y placer ces Stachades. Car, felon lui, Rotoneau, dont le nom par-tout ailleurs eft Ratoneau, dérive de Prote. Il tire le nom d'If de celui d'Hypaa, nonobftant que cette dénomination défignant une pofition ultérieure, ne convienne point à un écueil qui est plus voifin du continent que les ifles Ratoneau & Pomègue. Quant au nom de Pomègue, auquel M. de Valois applique une dénomination de Pomponiana, que Pline attribue à Mefe, on peut voir à l'article Pomponiana, que ce nom convient moins à l'ifle Mefe, qu'à un endroit de la côte oppofée aux Stachades. D'ailleurs, la fituation de Pomègue, la plus éloignée des trois ifles adoptées par M. de Valois pour en faire les Stachades, ne fçauroit être Mese, ou l'ifle du milieu, qu'il ne diftingue point de Pomponiana..

44°, 23°.

STOMA-LIMNA. Selon Strabon, au-deffus des bouches du Rhône eft l'embouchure d'un lac, qui communique à ce lac le nom de Stoma-limna. Il reprend ceux qui confondent cette embouchure avec celles du Rhône, en étant féparée, dit-il, par une montagne. Cette circonftance eft conforme au focal, parce que ce lac ne pouvant être que l'étang de Martigues, il une fuite de hauteurs, qui depuis le derriere d'Iftres, fitué peu loin de l'étang, règne jufque vers Fos, où le canal de Marius débouchoit dans la mer. Au-refte, il faut convenir, que l'application du nom de Stoma

y a

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