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pas fait partie d'un ancien comté d'Agénois. Elle a été
poffédée dans le dixième fiécle par Guillaume-Sanche,
duc de Gascogne, qui rétablit le monaftère de Squirs
fous le nom de Regula, ou de la Réole, de concert avec
fon frère Gombaud, évêque de Bafas, qui s'eft intitulé
Vafconenfis epifcopus dans un tems où les églifes de la
Gascogne manquoient de pasteurs. Or, delà on pourroit
foupçonner, que cette extenfion du duché de Gascogne
auroit donné lieu à celle du diocèse de Bafas dans cette

partie. Elle eft diftinguée par le nom de
pagus Alliar-
denfis dans le titre du renouvellement de la Réole.

45°, 23°.

VASIO. Cette ville eft citée par Méla entre les plus opulentes de la Narbonoise. On lit dans Pline: Vocontiorum civitatis fæderate duo capita, Vafio, & Lucus Augufti. Ptolémée ne nomme point d'autre ville que Vafio chez les Vocontii. Dans la Notice des provinces de la Gaule, civitas Vafienfium eft une de celles de la Viennoife. Sidoine-Apollinaire l'appelle Vafionenfe op. pidum. Cette ville en confervant fon fiége épifcopal, eft réduite prefque à rien; & on diftingue l'ancien Vaifon, qui ne confifte que dans une églife fur la rive droite d'une rivière appellée Ouvèfe, d'avec le nouveau, qui eft fur la gauche. Cependant, plufieurs veftiges des édifices qui décoroient la capitale des l'ocontii, témoignent qu'elle existoit dans un état floriffant, conformément à l'idée qu'en donne Méla. Une infcription confacrée Marti & Vafione, fait connoître que les Vocontii, ainfi que d'autres peuples, avoient divinifé leur ville principale. Par les infcriptions, l'ethnique de Vafio eft Vafienfes, comme on a pu remarquer qu'il eft employé dans la Notice.

46°, 25°.

Lib. II, cap. 5. Lib. III, cap. 4.

VATUSIUM. On ne connoît point cette dénomination par elle-même, & on n'en peut juger que par fon ethnique, que l'on trouve dans Pline, en parlant des Lib. XI, cap. 41.

P. 264.

Lib. IV.

De mor.

German.

pâturages des Alpes qui donnoient les fromages les plus eftimés à Rome : Centronica (Alpes) Vatuficum (cafeum mittunt.) Selon Daléchamp, dans fon édition de Pline, ces fromages font ceux de Paffi, & Passi est un lieu du Faucigni, près de Salanche. De Vatufium peut dériver le nom de Paffi, fans qu'il foit nécessaire de croire avec Daléchamp, que l'ethnique Vatuficus foit altéré dans Pline, & qu'il faille lui substituer Paf fiacus.

51°, 25°.

UBII. Leur première demeure étoit au-delà du Rhin, n'étant féparés de la Gaule que par le cours du fleuve : Comment. IV. Ubii, dit Céfar, cæteris (Germanis) humaniores, propterea quod Rhenum attingunt... & ipfi, propter propinquitatem, Gallicis funt moribus affuefacti. Preffés par les Suèves, ils eurent recours à César, ut fibi auxilium ferret, quod graviter ab Suevis premerentur. Enfin Agrippa, qui le premier des Romains après Céfar paffa le Rhin, felon Dion-Caffius, transporta les Ubii de la rive ultérieure du Rhin à la rive citérieure, comme on l'apprend de Strabon : & Tacite fait entendre qu'on les avoit ainfi établis, moins pour leur fureté, que pour celle de cette frontière de l'Empire: experimento fidei, fuper ipfam Rheni ripam collocati, ut arcerent, non ut cuftodirentur. La Colonie Agrippine ayant été fondée chez eux fous le regne de Claude, ils prirent volontiers le nom d'Agrippinenfes ; & leur attachement aux Romains anima particulièrement contre eux Civilis, dans les premiers mouvemens de fa révolte, comme Hiftor. lib. IV, Tacite le témoigne: infeftiùs in Ubiis, qaod gens Germanica originis, ejuratá patriá, Romanorum nomen Agrippinenfes vocarentur. Ils s'étendoient le long du Rhin depuis les Treveri, jufqu'aux terres dont les Gugerni, qui étoient Germains comme eux, avoient été mis en poffeffion, & qui faifoient auparavant partie de celles des Menapii.

28.

46°, 21°.

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46°, 21°.

UB.. UM. C'eft ainfi qu'avec un vuide de quelques lettres, on lit dans la Table Théodofienne le nom d'un lieu, fur une route qui communique d'Auguftoritum, ou de Limoges, à Auguftonemetum, ou Clermont; & entre Fines, ou les confins des Lemovices & des Arverni, & Auguftonemetum. La distance à l'égard de Fines eft marquée x, à l'égard d'Auguftonemetum VIII : & autant qu'on en peut juger par les cartes, ces diftances paroiffent convenables. Dans cet intervalle en partant de Fines, le paffage de la rivière de Sioule fe rencontre au Pont-armoi, au delà duquel un lieu nommé Olbie, pourroit être celui que défigne la Table, en lifant conjecture Ublium, ou même Ulbium.

46°, 24°.

par

UCENI. L'inscription du Trophée des Alpes, rapportée dans Pline, place les Uceni à la fuite des Me- Lib. UI, cap. 20, dulli, & immédiatement avant les Caturiges. Or, l'emplacement qui convient aux premiers dans la partie inféricure de la Maurienne, fur la frontière des Allobroges, comme on peut voir à l'article Medulli, & la connoiffance qu'on a des autres du côté d'Embrun, font juger, que la pofition des Uceni dans le quartier des montagnes qui renferment le Bourg d'Oifans, eft trèsconvenable, felon l'opinion qu'en ont déja eu le préfident de Boiffieu & Honoré Bouche. Sanfon voudroit que les Siconii (ou Iconii) que l'on trouve dans Strabon, & qui ne font point connus d'ailleurs, fussent les mêmes que les Uceni.

45°, 23°.

UCETIA. Quoique les anciens Géographes & les Itinéraires n'en faffent point mention, cependant les monumens romains qu'on y a trouvés, & le nom d'vCETIAE fur un marbre déterré à Nîmes, & dont M. Ménard rapporte l'infcription, fuppléent à d'autres témoigna- notes, p. 22. ges fur l'antiquité d'Uzez. Dans la Notice des provin

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Hiftoire de Nimes, T. I.

Gall. Chrift. T. III, p. 144.

P. 611.

Lib. III, cap. 20.

ces de la Gaule, caftrum Ucecienfe termine la Narbonoife première. Cette ville étoit néanmoins un fiége épifcopal dès le milieu du cinquième siècle, Conftantius fon évêque ayant foufcrit à la lettre des évêques de la Gaule au pape S. Léon. M. de Valois paroît affez perfuadé qu'Ucetia eft la même ville que Vindomagus dans Ptolémée, pour l'inférer felon l'ordre alphabétide fa Notice, fous ce nom, plutôt que fous celui qui lui eft propre. Il y a toutefois des raifons pour ne point confondre l'indomagus avec Ucetia.

que

45°, 25°.

VEAMINI. Ils font cités dans l'inscription de l'Arc de Sufe, entre les peuples foumis à Cottius ; & pareillement dans celle du Trophée des Alpes, que Pline rapporte. On peut conjecturer que le haut & le bas Toramenos, dont le nom eft Toreamina, ont du rapport aux Veamini. Ces lieux font fitués à la droite du Verdon, au-deffous de Colmars.

44°, 25°.

VEDIANTII. Pline en fait mention en ces termes : oppidum civitatis Vediantiorum Cemelion. Selon Ptolémée ce nom s'écriroit Vefdiantii: mais une infcription dans Honoré Bouche, & dans Spon, qui porte maironis Vediantiabus, affure la leçon de Pline. Les déesses tutélaires d'un diftri&t, & d'une ville ou d'un lieu en particulier, étoient appellées Matrona, ou bien Matres. Ptolémée range en Italie le peuple dont il s'agit; & en établissant les limites de la Narbonoise au Var, il en excluoit effectivement les V'ediantii. Mais, outre que ces limites font équivoques, & que le fommet des Alpes y met une diftinction plus marquée, la ville de Cemenelium, , que Ptolémée connoît chez les Vediantii, & qui étoit leur capitale, eft de la province des Alpes Maritimes dans la Notice des provinces de la Gaule. Il faut encore remarquer, que Ptolémée s'écarte fort de l'Italie, & même du territoire que pouvoient occuper

les Vediantii, en leur attribuant Sanitium, ou Senez indépendamment de Cemenelium, dont on connoît les veftiges à Cimies, près de Nice.

48°, 25°.

VELATODURUM. Selon les dénominations compofées avec du rapport à celle-ci, il eft plus conforme à l'ufage d'écrire Velatodurum, que comine on lit dans l'Itinéraire d'Antonin Velatudurum. Ce lieu y eft placé fur la route qui conduifoit de Befançon à Epamanduodurum ou Mandeure. Les diftances font marquées XXII à l'égard de Befançon, XII à l'égard de Mandeure: mais pour être fcrupuleux fur cet article, il faudroit en rabbattre quelque chofe. Le total de Befançon à Mandeure eft plutôt 32 que 34, comme ou peut voir dans l'article Épamanduodurum. Plufieurs ont rapporté la pofition de Velatodurum à un lieu nommé Vellerot, en prenant une route écartée du Doux fur la droite. Ils n'ont pas obfervé, qu'indépendamment de ce que la diftance de Vellerot à Mandeure n'eft pas fuffifante, le terme de durum dans la dénomination de Velato-durum indique prefque par-tout où il fe rencontre, un paffage de rivière, qu'on ne trouve point à ce Vellerot. En combinant les distances fur la représentation topographique & très-circonftanciée du local, il me paroît que la pofition de Velatodurum veut fe placer à l'endroit, où pour se rendre de Befançon à Mandeure, il faut traverfer le Doux, aux environs de Clereval, & un lieu qui fe nomme Pont-pierre indique peut-être ce paffage. Aurefte, cette route ne me paroît pas différente de celle qui eft tracée dans la Table, & fur laquelle elle place en d'autres distances un lieu nommé Lopofagium, en omettant Velatodurum, de même l'Itinéraire marque Velatodurum préférablement à Lopofagium. C'est mettre une dépenfe fuperflue (fi l'on peut s'exprimer ainfi) fur le compte des peuples foumis à la domination romaine, que de doubler fans néceflité les voies qui

que

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