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ces furent longues, à chaque article Martinufius trouvoit des difficultez les plus effentielles étoient:que le Royaume de Hongrie étoit électif: que l'élection fe devoit faire dans une Diéte génerale & libre, qui devoit » être convoquée dans les for»mes: que les enfans même des Rois ne pouvoient fucceder à la Couronne du confenque tement de tous les Etats,en prefence defquels ils devoient ê"tre couronnez ; que les filles n'avoient jamais été apellées à » cette fucceffion, qu'ainfi Marie fœur de Louis, femme de Ferdinand, n'avoit aucun droit » à la Couronne: que par les loix conftantes du Royaume les Princes étrangers ne pouvoient être élûs au préjudice des Grands de la nation, à moins de l'avoir merité que grands fervices: qu'il étoit

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impoffible d'aplanir de si
gran-
des difficultez, en faveur de
Ferdinand
que du confente- «
ment des Etats géneraux, qui «
feuls pouvoient révoquer l'e- «
lection d'Etienne fils du Roy
Jean, qu'ils venoient de cou- «
ronner. Quand il étoit question
de convoquer cette Diéte gené-
rale le Regent y trouvoit de
grands obftacles; que les efprits
n'étoient pas difpofez: qu'il fal- «
loit plus de temps pour les mé-
nager, s'agiffant des privileges
effentiels de la nation, & des
loix fondamentales du Royau-
me; que Ferdinand rifquoit
tout de precipiter des affaires «
fi importantes & fi délicates : «
que loin d'élever sa Maison
il alloit allumer une guerre qui «
feroit fa ruine. Toutes ces rai-
fons étoient juftes & folides
comme les fuites l'ont juftifié;
mais le Comte de Salms com-

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prenant bien que fes inftances étoient inutiles, fe retira & en alla faire fon rapport à Ferdinand son maître.

Cependant ce Prince, impatient de s'emparer de la Hongrie avoit pris fes mefures pour venir à fes fins par la force des armes; en même temps qu'il entretenoit cette négociation, il fit entendre à l'Empereur Charles fon frere, le befoin qu'il avoit de fon fecours pour se rendre maître de la Hongrie, dont l'acquifition releveroit fi fort leur gloire & leur puiffance; que n'ayant pour Concurrent qu'un enfant au berceau, qui n'avoit pour appui qu'une femme & un Moine, une campagne fuffiroit pour reduire ce Royaume. Charles entra dans les fentimens de Ferdinand; il lui fournit de groffes fommes & des troupes, qui jointes aux fiennes, formerent

une puiffante armée; en même 1 tems il fit équiper une nombreuse flote fur le Danube pour porter lè canon&les munitions neceffaires. Leonard de Felfe fut declaré Géneral de toutes ces forces; c'étoit un Seigneur illustre du Tirol, qui s'étoit acquis la réputation de grand Capitaine dans les guerres d'Italic.LeRégent de fon côté étoit trop habile & trop attentif pour n'être pas informé des deffeins de la maifon d'Autriche; il leva de bonnes troupes, avec celles qui étoient déja fur pied & qui s'étoient fignalées fous le Roy défunt, il en fit entrer sept à huit mille dans Bude, commandées par des Chefs dont il connoiffoit la fidelité & la váleur il pourvût cette Ville de toutes les munitions pour foûtenir un long fiége, & entreprit de la défendre en perfonne.

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L'armée de Ferdinand entra 1541

en Hongrie & prit sa marche du long du Danube. Elle emporta en chemin les châteaux d'Alt & de Vifgrad; le Régent y avoit mis des Commandans & quelques troupes, non dans la penfée de les pouvoir défendre, mais de retarder la marche de cette armée, & mieux connoître de quelle maniere elle étoit conduite; il ne fe trompa pas dans ces vûës, car la feconde de ces places ayant refufé de fe rendre fans être attaquée, le Géneral la fit battre par une groffe artillerie; la garnison se trouvant trop foible pour foûtenir l'affaut, demanda à capituler & fut forcée de fe rendre; mais contre le droit des gens & les loix de la guerre, tout fut mis au fil de l'épée. Le Comte de Felse par une mau vaife politique, prétendoit par cet exemple intimider les autres places qu'il attaqueroit, mais les

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