: A. BLAC-Deus, Meditatio. Pictavii 1608. in VOD. B. DE VOLDER. 12. 8. Varii generis Poematia. Pictavii 1609.in-12. 9. Adami Blacvodai, in Curia Prefidiali Pictonum, & Urbis in Decurionum Collegio Regis Confiliarii Opera omnia. Parif. 1644. in-4°. Gabriel Naudé, qui a fait imprimer ce Recueil, a mis à la tête un Eloge affez étendu de Blacvod. V. Son Eloge par Naudé. B BURCHER DE VOLDER. URCHER de Volder naquit à Amsterdam le 26 Juillet 1643. de Juste de Volder & de Marie de Liefveld, qui faifoient profession de la Religion Mennonite. Il fut fort foible & fort delicat dans fon enfance; cependant la grande inclination qu'il témoigna pour l'étude engagea fon pere à l'y appliquer, & à lui fournir tous les secours neceffaires pour cela. 11 fit ses études d'Humanités avec beaucoup de succés, & acquit une con 1 B. DE connoiflance parfaite des langues 1660. Il s'attacha ensuite avec soin à la Lecture des Ouvrages de Descartes. & reconnut fans peine la difference qu'il y a entre les écrits de ce Philofophe & ceux des Scholaftiques. Il abandonna donc entierement toutes les questions inutiles de l'Ecole, pour chercher la verité suivant la Methode de Descartes. 1 Quelque amour qu'il eût pour la Philofophie, il crut cependant qu'il ne devoit pas s'y borner. Il alla etudier en Medecine à Leyde sous François Sylvius, qui y professoit avec beaucoup d'applaudissement. Il y fut reçu Docteur en cette Faculté le 3 Juillet 1664. Après quoi il alla exercer sa profession à Amsterdam, fans negliger l'étude de la Philosophie, qui étoit proprement fa faTome XXII. E ! B. DE vorite. Il y difputa assez souvent en VOLDER. public, & embarassa plus d'une fois celui qui prefidoit à la Difpute. Il s'aquit par-là de la reputation; ainsi une chaire de Philofophie étant venue à vacquer dans l'Université de Leyde, on jugea qu'on ne pouvoit la mieux remplir qu'en la lui donnant. Il fut appellé à ce poste, & il fir fa Harangue inaugurale le 18 Octobre 1670. Mais avant qu'il eût reçu son Acte de reception quelques personnes avertirent ceux qui l'avoient appellé, qu'il étoit de La Communion des Mennonites; ce qui fit quelque difficulté. Elle fut levée par de Volder, qui dit qu'il y avoit déja longtemps qu'il étoit refoIu de se ranger à la Communion de l'Eglise Wallonne. Cet obstacle étant oté, rien n'empêcha plus qu'il ne fût reçu dans les fonctions de sa charge. Il étoit alors dans sa 28° année. Dès lors il abandonna entierement la pratique de la Medecine, & se renferma uniquement dans les fonctions de son emploi, où il acquit une reputation, qui lui gagna l'estime de tout le monde. Il étoit d'ailleurs extrêmement B. DB regulier dans sa conduite, doux, affable, modefte, n'ayant jamais VOLDER. dessein de choquer personne, circonfpect dans toutes fes manieres, fuivant toujours le parti de la justice & de la verité, autant qu'il lui étoit connu, mais fans emportement contre ceux qui étoient d'une autre opinion ou dans d'autres principes que lui. Il avoit en particulier beaucoup de douceur & d'affabilité pour ses disciples, & il les instruisoit d'une maniere si claire & avec tant d'ordre, qu'il ne faut pas être furpris s'il est sorti tant d'habiles gens de fon Ecole, & s'il étoit cheri & honoré de tous ceux qui l'avoient eu pour Maître. Il étoit souvent confulté fur des questions importantes; & fes réponses paffoient toujours pour des Oracles, parce qu'elles étoient toujours fondées sur la certitude & l'evidence. Ce fut lui qui conseilla de fonder dans l'Academie de Leyde une espece de Theatre, où l'on fit toutes les experiences de Physique necessaires; & afin qu'il n'y manquât rien, il eut ordre d'aller en France B. DE pour y acheter tous les inftrumens, VOLDER. qu'il jugeroit necessaires. Il y vint pour ce sujet en 1681. comme il avoit été en Angleterre en 1674. En 1682. on joignit à la Charge de Professeur en Philofophie celle de Professeur en Mathematiques dans lesquelles il excelloit. Son habileté en ce genre fut cause que M. Huygens lui confia ses Manufcrits par fon Teftament, en lui permettant de faire imprimer ceux qu'il en jugeroit dignes; & que l'Université de Padoue voulut l'attirer chez elle, en lui promettant un libre exercice de fa Religion. L'application qu'il donnoit à la Philofophie & aux Mathematiques ne l'empechoit pas de se divertir dans la lecture des Auteurs Grecs & Latins. Il lisoit aussi l'Ecriture Sainte, avec beaucoup d'application, non seulement dans les heures destinées à cette lecture, mais encore toutes les fois que ses occupations le lui permettoient. Il étoit sujet à la jaunisse & à jetter du sang par les urines, fur tout lorfqu'il prenoit un exercice un peu vio |