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21. Le Secret revelé, Comedie en D. A. un Acte & en profe; compofée avec BRUEYS. Palaprat, & qui fe trouve parmi fes

œuvres.

22. Les Empiriques, Comedie en trois Actes & en profe; reprefentée pour la premiere fois en 1698. Brueys en eft le feul Auteur.

23. Patelin, Comedie, compofée en trois Actes en profe; avec un Prologue & trois Intermedes, mêlés de declamations, de Chants & de Danfes; reprefentée pour la premiere fois fans Prologue & fans Intermedes le 4. Juin 1706. Cette Conredie, qui eft de Brueys feul, avoit été fait en 1700. pour être reprefen rée devant le Roi, par les principaux Seigneurs de la Cour, dans l'appartement de Madame de Maintenon mais la guerre, qui furvint à Poccafion de la mort du Roi d'Efpagne, en empêcha l'exécution, & ce ne fut que fix ans après qu'elle fuc jouée fur le Théâtre François. Elle eft tirée d'une ancienne farce, com pofée vers an 1470. fous le titre de Avocat Patelin, que Brueys n'a fait que reformer tant par rapport au lan

D. A. gage, que par rapport à certaines inBRUEYS. trigues.

24. La force du fang, ou le fot tojours fot, Comedie en trois Actes & en profe; reprefentée pour la premiere fois en même temps aux Théâtres François & Italien, aufquels elle avoit été donnée par differentes perfonnes, le 21. Avril 1721. Elle eft de Brueys feul. Elle n'a été joûée que trois fois aux Théâtre Italien, & deux fois au François.

25. Les Quiproquo, Comedie en un Acte, en profe. Cette piece, qui est de Brueys feul, n'a point été reprefentée.

26. Les Embarras du derriere du Théâtre, Comedie en un Acte, en profe. Ce n'eft proprement qu'une idée de piece, ou un certain nombre de Scenes detachées, que Brueys a raffemblées fous un même titre, & dont il avoit deffein de faire quelque chofe de meilleur.

27. Les Oeuvres de Théâtre de M. de Brueys. Paris. Briaffon. 1735. in 12. trois volumes. Le premier contient Gabinie, Asba, Lifimachus, Tragedies, & l'Opiniâtre, Comedie. Le

2. renferme le Grondeur, le Muet, D. A. & l'Important, Comedies. On trouve BRUEYS dans le 3. les Empiriques, Patelin,

la Force du Sang, les Quiproco, les embarras du derriere du Théâtre, Comedies, & la Paraphrafe de l'Art Poëtique d'Horace.

V. Le Théatre François de M. Titon du Tillet. La Préface du Traité du Legitime ufage de la raifon. Le Mercure du mois de Decembre 1723. Son Eloge à la tête de fes Oeuvres de Théatre. J'ay fuivi cer Eloge preferablement aux autres qui ont parlé de lui.

ANTOINE DE MONTCHRES

TIEN.

NTOINE de Montchreftien de

A. DE

A Vatteville naquit à Falaife en MONT

Normandie d'un Apoticaire de cette CHRESville, dont le veritable nom étoit TIEN. Mauchreftien, que fon fils changea en celui de Montchrestien, où Montcreftien; car il l'a écrit de ces deux differentes manieres.

Ayant perdu fon

pere dans fa

pre

A. DE miere jeuneffe, & n'ayant point de MONT- parens à Falaife, il fut mis fous la CHRES- tutele du fieur de Saint-André Ber

TIEN.

nier, qui en qualité de proche voifin fut condamné en Juftice à s'enr charger. Mais comme le pere avoit laiffé peu de bien, il ne fit aucun inventaire, & ne prit aucune des précautions neceffaires en ces occafions; ce qui lui caufa quelque embarras dans la fuite.

Montchreftien fut mis de bonne heure auprès des fieurs de Tournebu & Des Effarts, freres, pour les fuivre au College, & les fervir; & il profita de cette occafion pour étudier lui-même. Il s'appliqua fur tout à la Poëfie Françoife, qu'il a culti vée toute fa vie.

A l'âge de 20. ans, il fit fes exercices avec fes Maîtres, & apprit à faire des armes, & à monter à che val.

Il commença alors à fe livrer à fon humeur querelleufe, & chercha à fe faire de la reputation par des Duels. Ayant en une occafion pris querelle avec le Baron de Gouville qui étoit accompagné d'un de fes

CHRES

beaux-freres & d'un Soldat, il mit A. DE l'épée à la main contre eux, mais MONTn'étant pas affez fort pour se défendre contre trois perfonnes, il fut TIEN, laiffé pour mort. Il en revint cependant, & ayant porté fa plainte contre eux, il tira du Baron & de fon beau-frere plus de douze mille livres, qui le mirent un peu au large, & lui donnerent occafion de faire l'homme d'importance.

Ce fut vers ce temps-là que pour fe donner un relief, il ajouta à fon nom de Montchrestien, celui de Vatteville, pour faire croire qu'il avoit quelque terre ou ficf, ainfi appellé.

La réuffite que fon affaire contre le Baron de Gouville avoit eûë en Juftice, lui infpira du goût pour la chicane. Il attaqua fon Tuteur, lui demanda compte, & le tourmenta tellement par les procedures, qu'il fur contraint de s'accommoder avec lui, & de lui donner mille Francs, pour fortir d'affaire.

Il fe rendit enfuite le folliciteur d'un procès, qu'une Dame de bonne maifon avoit contre fon mari qui étoit un Gentilhomme fort ri

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