David, ou l'Adultere : Tragedie. A. DE MONT Susanne, ou la Chasteté. Poëme CHRES Historique en quatre livres. L'Au- TIEN. teur de la Bibliotheque des Théâtres s'est trompé, lorsqu'il a donné à ce Poëme le titre de Tragedie. Le reste de ce volume depuis la p. 355. jusqu'à la p. 400. font differentes pieces de Monichrestien, tant en vers qu'en profe fur la mort de diverses personnes de confideration de Rouen. 2. Bergerie, par Ant. de Montcreftien. in-8°. pp. 86. sans date. On voit ici d'abord dix Sonnets, qui sont suivis de la Bergerie, piece en s. Actes en profe, avec des vers de temps en temps. C'est une espece de Pastorale affez mauvaise. 3. Les Tragedies d'Anthoine de Montchrestien, sieur de Vatteville derniere édition, revûe & augmenite par l'Auteur. Nyort 1606. in-12. pp 394. On voit ici les cinq Tragedies, dont j'ai parlé ci-dessus, avec le Poё-me de Susanne, & à la tête du Recueil une autre piece nouvelle intitulée. A. DE Hector, Tragedie en 5. Acteszen MONT- vers. Elle est semblable aux autres. CHRES Il y a quelques autres éditions des TIEN. Poëfies de Montchrestien, que je n'ai point vûes, comme celle de Ronën 1604. in-12. & une autre faite dans là même ville en 1627. in-8°. 4. Traité de l'Oeconomie Politiques. dedié au Roi & à la Reine Mere du: Roi, par Antoine de Montchrestien, sieur de Vatteville. in-4. fans date pp. 402. It. Rouen 1615. in-4°. Cet Ouvrage est divifé en quatre livres, qui traitent, le premier des Manufactures; le. 2o. du Commerce; le 30. de la Navigation; le 4o. de l'exemple & des foins principaux des Princes.. L'Auteur parle fort au long dans le 3o. des voyages faits aux Indes. Il avoit traduit en vers François les Pseaumes de David, & travaillé fur l'Histoire de Normandie. Mais cela n'a pas été imprimé. V. Le Mercure François tom. 7. P 814. CONRAD RITTERSHUSIUS. ONRAD Rittershufius naquit C Brunfvic à C. Rır le 25. Septembre TERSHU 1560. comme il le marque lui mêmesius. dans la Préface de son Jubilans, de Balthasar Rittershustus, Jurifconfulte de cette ville, qui mourut le 9. Août 1602. & de Marguerite Berg. Il fit fes premieres études dans Ecole de sa patrie, dont Matthias Berg, fon oncle maternel, étoit alors Recteur. On l'envoya ensuite en 1580. à Helmstad, où il s'appliqua à la Ju-rifprudence, sans negliger cependant les Belles-Lettres, qu'il a cultivées toute sa vie. Il fut attaqué cette même année de la peste, qui affligeoit cette ville, mais il en guerit heureusement. La reputation des Profeffeurs en Droit de l'Université d'Altorfle determina à s'y rendre en 1584. & il s'attacha principalement à y fuivre les leçons d'Hubert Giphanius, pour lequel il conçut une telle estime C. RIT- que lorsque ce Professeur passa à InTERSHU-golstadt, il voulut l'y accompagner, SIUS. & demeurer encore un an auprès de lui. Il fongea à voyager en 1587. 11 parcourut une partie de l'Allemagne, & alla jusqu'en Boheme. Etant enfuire allé à Bafle, il y prit le degré de Docteur en Droit le 9. Septembre 1592. Orné de ce titre, il retourna à Altorf, pour s'y établir, & remplir une chaire de Droit, que les Curateurs de cette Academie lui avoient donnée quelque temps auparavant. Il se maria bientôt après, & époufa le 14. Novembre de la même année 1592. Helene Staudner, âgée alors de 23. ans, dont il eut neuf enfans, entre autres George, qui a écrit fa vie, & Nicolas, dont on a quelques Ouvrages. Il fut Professeur des Institutes pendant plusieurs années, après lefquelles il passa à une chaire des Pandectes, & dans l'un & l'autre poste il fe fit beaucoup d'honneur & de reputation. Ayant perdu sa premiere femme C. R qui mourut le 30. Juin 1607. il se remaria deux ans après, & épousa le 19. Juin 1609. Catherine Holzschuch, TERSHU dont il eut deux enfans, qui moururent dans le berceau. On fit en differens temps des tenratives pour l'attirer en quelques Universités d'Allemagne & de Hollande; mais fon attachement pour celle d'Altorfne lui permit point de repondre à leurs invitations. Il mourut dans cette ville le 25. Mai 1613. dans sa 53. année. Il poffedoit parfaitement les langues Latine, & Grecque, & étoit tellement versé dans la lecture des meilleurs Auteurs, qui ont écrit en ces deux langues, principalement dans celle d'Hefiode, & d'Homere, qu'il les sçavoit par cœur, & qu'un jour dans un entretien qu'il cut avec André Dinner, jeune homme très-habile dans la langue Grecque, il ne se servit pour exprimer tout ce qu'il voulut dire que des vers d'Ho mere. Il étoit auffi bon Critique, & la plûpart des chofes qu'il a faites en ee genre, ont merité les Joüangess des fçavans. SIUS. |