la différence ne peut venir que de l'action de l'humidité ou de la féchereffe, & cette différence eft le figne hygrométrique ; mais, pour bien l'apprécier & dégager un effet de l'autre, il faut faire attention à la maniere dont les forces agiffent, foit de concert, foit en fens contraire. Je n'entrerai pas dans de plus grands détails, & ce que je dis fuffit pour faire voir que cet inftrument n'eft pas à la portée de tout le monde. Il faudroit auffi que la marche hygrométrique fût ifochrone avec la marche thermométrique, & il s'en faut de beaucoup que cela foit ainfi, & que le tuyau de plume obéiffe auffi promptement que le mercure, à la force de dilatation & à la force de contraction. M. de Sauffure conftruit, avec le cheveu un hygromètre qui ne doit rien laiffer à défi rer du côté de la sensibilité; mais les préparations que fon procédé exige, & la variété, que la Nature a mife entre tous les cheveux d'une même tête, permettent-elles d'efpérer que cet inftrument puiffe devenir comparable & d'un ufage commun? Au reste, les mefures que M. de Sauffure a prifes pour don ner à son inftrument toute la précision & toute la commodité dont il eft fufceptible, ne démentent point l'opinion que l'on a de la fagacité de çe Savant. En lifant fes Effais fur l'Hygrométrie, on voit que le génie peut s'exercer & fe déployer fur un cheveu, comme fur les objets les plus grands & les plus vaftes.. FIN TABLE DES MATIERES CHAPITRE PREMIE R. De la Fluidité de l'Air, CHAPITRE II. De la Pefanteur de l'Air. Apperçus des Anciens fur la pefanteur de l'air. 10 Ils rapportoient à une cause imaginaire, les effets de cette pefanteur, entr'autres l'afcenfion de l'eau dans les pompes afpirantes. Le hazard mit Galilée fur la voie de la vérité. Elle fut fentie par Toricelli. Expérience de ce Physicien. II 12 ibid. 13 Obfervation utile à ceux qui voudroient répéter cette expérience. 14 Conjecture de Galilée & de Toricelli, vérifiée par Paf chal; raisonnement que fit ce grand hommę. Expérience qu'il fit faire au Puy-de-Dôme. 16 エウ Ce qui fut démontré par cette expérience & par plu fieurs autres. Objection de Wallis. ibid. Expérience par laquelle on répondit à cette objection. 18 La machine pneumatique inventée par Otto-Guérick. 20 Perfectionnée par Boyle & fucceffivement par d'autres. Phyficiens. 21 Defcription de la machine pneumatique actuellement en usage. ibid. Pefanteur de l'air, démontrée par la premiere expérience que l'on fait avec cette machine. Analyse de cette expérience. 23 25 On démontre que le vide parfait ne peut s'opérer fous le récipient de la machine pneumatique. Différentes expériences que l'on peut faire avec cette machine, pour démontrer la pefanteur de l'air. 27 Phénomene des larmes batayiques. 28 Origine de ces larmes. Explication du phenomène, par Rohault. Autre explication, par Mariotte, Autre, par l'Abbé Nollet. ibid. 29 ibid. 30 Expériences favorables à cette derniere explication. ibid. Expérience célebre d'Otto-Guérick, fur la pefanteur de l'air avec deux hémisphères de métal creux. Répétition de cette expérience, par Hauxbée. Autre expérience décisive, faite par Otto-Guérick, 31 32 ibid. fur ibid. Defcription de diverfes expériences, qui prouvent que la pefanteur ou preffion de l'air s'exerce en tout fens. 33 Evaluations de la pefanteur fpécifique de l'air comparé avec l'eau, par différens Phyficiens. D'où vient le peu d'accord qui regne entre ces différentes évaluations? Conjecture de Boerhaave fur le poids de l'air. CHAPITRE II I. Du Reffort de l'Air. 36 37 38 Notions des Anciens fur le reffort de l'air, aipfi que la plupart de fes effets, & applications qu'ils en ont Expériences faites pour prouver qu'on ne peut ôter à l'air fon élafticité. Obfervation de M. de la Fond, fur l'expérience du fufil à vent. ibid. |