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à tant de titres? Heureux! fi ce nouveau gage de mon respect & de ma reconnoiffance ajoute à l'expreffion des Jentimens que je vous ai voué.

J'ai l'honneur d'étre,

Monfieur

Votre très-humble & trèsobéiffant Serviteur

ROULAND.

J'Ax lu par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux,

un Manufcrit qui a pour titre: Tableau hiftorique des Propriétés & des Phénomènes de l'Air, par M. Rouland. Il est très-à-propos de publier un précis des connoilfances les plus intéreffantes & les plus reçues fur l'air dans un moment où de nouvelles découvertes sur l'esfence de l'air, fes efpeces ou modifications, & leurs propriétés, font l'objet de la curiofité générale. Cet Ouvrage méthodique & clair, mettra ceux qui n'ont pas fait une étude approfondie de la Phyfique, en état d'entendre les nouvelles découvertes, & de ne pas confondre les connoiffances modernes avec les anciennes : il ne contient rien qui doive en empêcher l'impreffion. A Paris ce as Avril 1784, Le B■GUE DE PRESLE.

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PRIVILEGE DU ROI

LOUIS,

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par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre : A nos amés & féaux Confeillers, les Gens tenant nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel Grand Confeil, Prévôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenants Civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra : SALUT. Notre amé le Sieur RoULAND, Démonftrateur de Phyfique, Nous a fait expofer qu'il defireroit faire imprimer & donner Public, un Ouvrage de fa compofition, intitulé: Tableau hiftorique des Propriétés & des Phénomènes de l'Air, considéré dans fes différents états & fous fes divers rapports, s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Privilege pour ce néceffaires. A CES CAUSES, voulant favorablement traiter l'Expofant, Nous lui avons permis & permettons de faire imprimer ledit Ouvrage autant de fois que bon lui semblera, & de le vendre, faire ven dre par tout notre Royaume. Voulons qu'il jouiffe de l'effet du préfent Privilége, pour lui & fes hoirs à perpétuité, pourvn qu'il ne le retrocede à perfonne; & fi cependant il jugeoit à propos d'en faire une ceffion, l'Acte qui la contiendra fera enregiftré en la Chambre Syndicale de Paris, à peine de nullité, tant da Privilége que de la ceffion; & alors par le fait feul de la ceffion enregistrée, la durée du préfent Privilége fera réduite à celle de la vie de l'Expofant, ou à celle de dix années à compter de ce jour, fi l'Expofant déçede avant l'expiration defdites dix années. Le tout conformément aux articles IV & V de l'Arrêt du Confeil du so Août 1777, portant Réglement fur la durée des Privileges en Librairie. FAISONS défenses à

tous Imprimeurs-Libraires & autres perfonnes de quelque qua➡ lité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étran gere dans aucun lieu de notre obéiffance; comme auffi d'imprimer ou faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contrefaire ledit Ouvrage fous quelque prétexte que ce puiffe être, fans la permiffion expreffe & par écrit dudit Expofant, ou de celui qui le repréfentera, à peine de faifie & de confifcation des .exemplaires contrefaits, de fix mille livres d'amende, qui ne pourra être modérée, pour la premiere fois, de pareille amende & de décheance d'état en cas de récidive, & de tous dépens, dommages & intérêts, conformément à l'Arrêt du Confeil du 30 Août 1777, concernant les contrefaçons. A la charge que ces Préfentes feront enregistrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, dans trois mois de la date d'icelles; que l'impreffion dudit Ouvrage fera faite dans notre Royaume & non ailleurs, en beaux papiers & beaux caracteres, conformément aux Réglemens de la Librairie, à peine de déchéance du préfent Privilége; qu'avant de l'expofer en vente, la Manufcrit qui aura fervi de copie à l'impreffion dudit Ouvrage, fera remis dans le même état où l'Approbation y aura été donnée, ès mains de notre très-cher & féal Chevalier, Garde des Sceaux de France, le fieur HUE DE Miromesnil, Commandeur de. nos Ordres; qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, un dans celle de notre très-cher & féal Chevalier, Chancelier de France, le fieur DE MEAUPEOU, & un dans celle dudit fieur HUE DE MIROMESNIL: le tout à peine de nullité des Préfentes. Du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Expofant & fes hoirs, pleinement & paisiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement, VOULONS que la copie des Préfentes, qui fera imprimée tout au long, au commencement ou à la fin dudit Ouvrage foit tenue pour duement fignifiée, & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amés & féaux Confeillers-Secrétaires foi foir ajoutée comme à l'original. COMMANDONS au premier notre Huiffier, ou Sergent fur ce requis, de faire pour l'exécution d'icelles, tous Actes requis & néceffaires, fans demander autre permiffion, & nonobftant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires. CAR TEL EST NOTRE PLAISIR. DONNÉ à Paris, le neuvieme jour du mois de Juin, l'an de grace mil fept cent quatre-vingt-quatre, & de notre Regne le onzieme.

Par le Roi en fon Confeil, LE BEGUE.

Regiftré fur le Regiftre XXII de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires & Imprimeurs de Paris, No. 3174, fol. 114, conformément aux difpofitions énoncées dans le préfent Privilege, & à la charge de remettre à ladite Chambre les huit exemplaires preferits par l'article 108 du Réglement de. 1723.

A Paris, ce 15 Juin 1784.

BERTON, Adjoint.

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INTRODUCTION.

L'AIR eft un des grands agens de la Nature; il concourt à la production de ses divers phénomènes; c'eft le milieu dans lequel nous vivons; il enveloppe tous les corps; il les pénetre de toute part, & eft un de leurs principes conftitutifs. Ainfi l'air fait partie de tous les êtres matériels; il eft autour d'eux ; il agit fur eux & dans leur intérieur, & cette double action eft indifpenfablement néceffaire; elle entretient la vie de l'homme & des animaux; elle eft un des principaux agens de la végétation dans les plantes; & fi les minéraux ne paroiffent point tirer le même avantage & avoir un befoin aufli indifpenfable de ce fluide, prenons-nous-en à notre ignorance fur leur production, c'est encore le fecret de la Nature. Tous les corps doivent non-feulement à l'air leur existence, il participe encore à leurs actions réciproques les uns fur les autres. Le feu, cet agent univerfel, qui vient fouvent à notre fecours, lorfqu'il s'agit de

décomposer les corps pour les faire fervir à nos différens befoins, cet être incoërcible, dont l'activité ne reconnoît point de bornes, ne peut se paffer du concours de l'air; il faut la préfence de ce fluide pour développer, conferver, augmenter & diriger le feu. Les fons, ce doux plaifir de l'ame, n'affecteroient point l'oreille, fi l'air n'en étoit le véhicule & ne les faifoit paffer, du corps qui les produit, à l'organe qui en reçoit l'impreffion. Il en est de même des odeurs; c'eft par le ministère de ce fluide que les corpufcules odorants doivent être portés fur la membrane pituitaire, pour affecter les nerfs destinés à produire en nous cette fenfation fouvent agréable. Combien d'autres avantages ne retirons - nous pas encore de la présence de l'air? C'est lui qui fait couler le lait dans la bouche des enfans qui tettent, & qui éleve l'eau dans les pompes & plufieurs autres machines hydrauliques auxquelles on l'applique; c'est par le fecours de l'air agité, ou les vents qui font la même chofe, que les Nations les plus éloignées com

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