merveille de la création. Le » chef-d'œuvre de la puissance, "c'est l'être tiré du néant : le » chef-d'œuvre de la sagesse, » c'est l'être rendu capable de la » vertu. " » Vous parlez de Dieu, Aristée; mais cet être est si » loin de nous! L'homme ne peut " ni le voir ni le comprendre. دو QUE diriez-vous, répondit Aristée, des insectes qui ram» pent sous nos pieds, s'ils vou رو loient, comme nous, observer "les astres et mesurer leurs cours? » Si nous voyions Dieu comme » nous voyons le soleil, le sys» tême moral seroit anéanti ». Priere phi lofophique. L'HOMME de bien se recueille sur cette pensée, et s'écrie après un moment de silence: "ORDRE INCRÉÉ, CAUSE " PREMIERE, MOTEUR, MODÉRA"TEUR INVISIBLE DE L'UNIVERS! » Ton éternité, ton essence, ton infinité, sont inaccessibles à nos رو دو regards, et c'est un effet de ta » sagesse. Si ta vérité, si tes at» tributs divins, se montroient » à nous avec tout leur éclat ; » l'homme, dans un ravissement رو » continuel, ne pourroit remplir » sa destination sur la terre; et رو " quand même la nature le rap pelleroit aux devoirs de l'huma »nité; l'impression des objets célestes, l'entraînant au bien, par un attrait irrésistible, lui enleveroit le mérite de la vertu. " MAIS fi tu caches, GRAND DIEU, ton essence aux foibles mortels; tout leur annonce ta puissance, ta justice et ta bonté. "MES yeux ne verront point » en vain, les merveilles de la na» ture. J'admire la magnificence » des cieux, je te bénis de la fécondité de la terre; en jouissant des biens qu'elle nous donne, j'adore ta bonté ; en éprouvant les fléaux dont elle est affligée, رو دو j'adore les desseins de l'être » immuable dont les voies me رو » sont inconnues; et je pose avec •» éternelle de sa justice. Je plonge » mon ame dans son sein; je دو plonge mon être dans la source » de l'existence et de la vie, et دو j'y trouve l'espérance qui con» sole mon coeur des maux de » l'humanité ». C'EST ainsi que l'ami de la sagesse éclairoit ceux qui avoient besoin de ses lumieres. Il présentoit la vérité, tantôt sous un aspect sublime, tantôt sous des emblêmes rians. DES jeunes gens agitoient des questions indiscrètes, sur l'origine du monde, sur l'existence et sur la la nature de Dieu. Leur imagination se troubloit, leur raison s'égaroit, Aristée les ramena par cet apologue. " "DES cirons nouvellement Les Cirons. établis dans une petite cheville » de la charpente d'une horlo»ge, parcourent des yeux cette grande machine. Le mouve »ment continuel et reglé du ba lancier et des rouages les éton » ne, ils en cherchent la cause et » ne la trouvent pas. Mais ils » reconnoissent bientôt que les » roues n'ont pu se former, ni se placer elles-mêmes dans l'ordre » où elles sont ; et que pour leur » donner cette forme réguliere, D رو |