» cet accord, ce mouvement me» suré, il a fallu l'action d'un être intelligent. Ils croient à » l'existence de cet être, et ne » se perdent point, dans des re» cherches vaines, sur sa maniere » d'exister, et sur les moyens qu'il a employés, pour exécuter رو » son ouvrage. Mais dans la suite, » devenus plus curieux, ils vou» droient savoir, en quel tems et » comment l'horloge a été faite. Il se trouve parmi eux des ci» rons érudits, qui racontent son origine, d'après l'horloger mê» me qui leur est apparu, sous » la figure d'un ciron majestueux. » Bientôt chaque famille a son » historien particulier, toujours » confident de l'horloger, et cha» cun bâtit l'horloge à sa maniere. » La diversité de leurs opi»nions enfante des querelles d'un bout de la cheville à l'autre. » Il s'élève, au millieu de ces dis» putes, quelques cirons auda» cieux qui, non contens de » renverser toutes ces opinions » insensées, veulent détruire jus " وو qu'à l'existence de l'horloger. » Parce qu'ils ne peuvent conce» voir la nature de la matiere, » celle de l'ouvrage et celle de l'ouvrier; ils disent que l'horloge est éternelle, ainsi que la matiere, et qu'il n'y a point " " رو " » D'AUTRES prétendent que » le hasard, à force de jets, a » enfin rassemblé tous ces roua»ges qui ont été formés, par un » concours fortuit de particules » ferrugineuses qui se sont fixées » à cet arrangement, parce qu'il » est le plus convenable à leur » nature, כ, " LORSQU'ON leur demande qui a donné le mouvement à » l'horloge; ils disent دو que le » mouvement est essentiel à la » matiere dont elle est composée ; qu'il est de l'essence d'une >> roue de tourner horisontale» ment et de l'essence d'une » autre roue de tourner vertica»lement. Mais les cirons un peu »sages rejettent tous les vains systêmes qui attaquent l'exis»tence et l'excellence de l'horlo»ger. Voyant que chaque partie » de l'horloge a un mouvement particulier, et que toutes con» courent à une même fin, ils » croyent qu'un ouvrier intelli» gent a fait cet ouvrage, " وو er qu'il avoit un but en le faisant. Voyant que dans l'horloge tout » a son usage et sa destination, » ils croyent que rien ne fut fait » envain , pas même le ciron. " ARISTÉE aimoit la jeunesse, se plaisoit à l'instruire, à diriger ses premiers pas dans la carriere de la vertu. Ses soins ne pouvoient Priere universelle. s'étendre autant que son amour; mais ses vœux embrassoient l'humanité entiere. Souvent, les mains étendues les yeux levés vers le ciel, il disoit à Dieu, dans l'effusion de son cœur : ÊTRE SUPREME, ta main » forma l'homme pour le rendre " " heureux; mais ta justice a voulu qu'il méritât son bonheur, par un choix libre et volontaire » de ce qui est agréable à tes » yeux. Puisse cette liberté pré» cieuse être l'instrument de sa félicité Puisse-t-il en faire 93 l'usage que lui conseille la rai"son, et que la conscience lui inspire! S'il consulte la raison, |