» s'il écoute la nature, son esprit » et son cœur s'ouvriront à la » justice, à la vérité. " » LE tiran brisera son sceptre » de fer, l'assassin tombera aux pieds de l'humanité bienfaisan»te, le calomniateur aux pieds » de l'innocence, le méchant aux pieds de la vertu. Le fanatisme, la superstition, mille erreurs » insensées disparoîtront, comme » les spectres de la nuit aux rayons » d'un beau jour. L'homme re» connoîtra dans l'homme la créa»ture de Dieu, le frere qu'il » doit aimer: il reconnoîtra dans "Dieu, le souverain maître de » l'univers, son créateur et son » pere. Et toi, Dieu puissant! tu HATE, O GRAND DIEU, ce »tems heureux de lumiere et de رو paix ! que la vérité brille enfin » sans nuage: que les doux liens » d'une bienveillance universelle » unissent tous les hommes: que » dans le sein de l'innocence » et de la vertu, dans le sein » d'une volupté pure, la nature » enfante sans cesse des générations nouvelles ; et qu'attirées » par ton amour, elles s'élèvent » de monde en monde, jusqu'au » sommet de la création, en » chantant la puissance et les bien faits du créateur. » FELS étoient les vœux qu'Aristée adressoit à Dieu chaque jour; et le jour de sa mort, il lui adressa cette priere. du juste. «O TOI qui réunis la puissance Priere » et la bonté ! toi qui me donnas » l'existence et la faculté de t'ai» mer! Pere de la nature, ta » volonté m'a fait être, mais tu voulus que la mienne me fît رو agir. Oui, si j'existe, je sens que c'est par toi; mais si j'ai fait le bien ou le mal, je sens » que c'est par moi-même, et » que je pouvois ne les faire pas. " DIEU CLÉMENT, efface » de ma vie les traits que mon » cœur désavoue tu sais que ce » tu sais qu'il t'aime et qu'il » t'adore. » DIEU JUSTE ET BON, j'ai aimé » la justice, j'ai pardonné les "offenses, j'ai consolé les mal» heureux. Hélas! Le bien que » je leur faisois; ils te prioient » de me le rendre. כל כל » PARDONNE-MOI Comme › j'ai pardonné; aie pitié de ta » créature comme elle eut pitié » des infortunés. » QUAND j'eus achevé ce récit, Cléon prit la parole: « J'ai voyagé, dit-il, pour m'ins truire; mais je n'ai trouvé, » nulle part, des principes reli gieux aussi simples, aussi subli» mes que ceux d'Aristée. Ce qu'il » dit sur le bien et le mal, sur les peines, les récompenses, sur » l'ordre immuable de la justice, رو » doit frapper tout homme qui دو دو fait usage de sa raison. Il doit se » dire à lui-même : toutes mes » actions sont mises dans la ba » lance, et pesent pour l'éternité. دو OUI, tiran insensé, tes cri» mes peseront à jamais sur ton »ame impitoyable. » RICHE inhumain, le pauvre » que tu pouvois soulager, te reprochera sans cesse, ton or et » sa misere. |