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rayons, le soleil vient orner le

diadême de la terre.

PORTÉE sur le trône des airs, suspendue au milieu des mondes, cette planette voit rouler autour d'elle, le flambeau du jour, l'astre changeant de la nuit, les signes, les constellations; et, d'un cours insensible, elle décrit, au sein de ton empire, le cercle éternel du jour et de la nuit, des saisons et des ans.

ELLE amene, tour à tour, aux portes de l'aurore, et présente à l'astre de la lumiere, le vaste océan, ses îles innombrables, ses golfes, ses mers, ses rivages, les

AHRA

continens immenses, les royaumes, les empires, et les habitans de toutes ces régions, qui, dans mille langages, mille chants, mille cultes divers, rendent leurs hommages à la divinité.

ET toi, reine de l'univers, tu portes au ciel l'encens de la terre, et tu veilles au bonheur des mortels : tu les sollicites, par les besoins et les desirs renaissans, aux innocens plaisirs que tu leur prépares ; tu les excites à jouir des biens que tu leur dispenses; et, en leur prodiguant tes dons, tu les invites à les répandre.

Tu nous pénétres du sentiment de l'existence, par tous les organes

de la sensibilité : tu déploies à nos yeux tes richesses; tu peins dans nos ames le tableau de l'univers, les riantes images de la beauté tu portes dans nos cœurs les sons touchans d'une voix chérie, les soupirs de la tendresse, les frissons de la volupté.

MERE des graces, de l'amour et de l'humanité; c'est toi qui formas nos cœurs, et les objets qui les enchantent: nos sens sont l'ouvrage de tes mains, les instrumens de notre félicité; et, s'ils le sont quelquefois de nos peines; si, malgré toi, le présent nous tourmente; tu calmes nos maux passagers, par l'espérance d'un heureux avenir.

RAISON, viens seconder la Nature; viens confirmer ses présages dans les cœurs vertueux : grave ses loix dans nos ames; ce sont les loix de la justice éternelle que rien ne peut changer: annonce à l'homme qu'il est digne de récompense, s'il a fait aux hommes plus de bien qu'il n'en a reçu d'eux ou de la Nature; mais qu'il est coupable, s'il en a moins fait !

ÉCLAIRE, Soutiens le foible mortel dans sa carriere; conduisle, , par les voies de la justice et de la bienfaisance, au grand but de la création, qui est la perfection des êtres et leur félicité :

montre-lui sur son passage, les merveilles de la Nature, les bienfaits du Créateur; dis-lui....

«ÊTRE d'un jour qui frémis » de ta petitesse, et du néant dont » tu es à peine sorti; vois mainte»nant la terre qui te porte et te » nourrit, le firmament qui te cou»vre, le soleil qui t'éclaire; contemple à sa lumiere, l'être enchanteur que la Nature a fait " pour toi : vois ce que tu as été, » ce que tu es ; et juge de ce que » tu peux être, non par l'accrois»sement de ton existence, mais » par celui de ta vertu».

FIN.

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