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dans mon Portrait; car tous ces autres Aftrologues ont toûjours de certains diables de vifages auffi extraordinaires....

FRANCOISE.

Et comment as-tu fait pour prédire le beau & le mauvais temps? MATURIN.

Comme ils font tous. Les Aftres ne font pas trop de ma connoiffance. J'ay eu recours à trois Dez. Quand j'ay eu de certains coups, j'ay mis, Frimats ; à d'autres, Gelée blanche; à d'autres, Vents humides avec tonnerre, & ainfi du reste. Tu en ris ? Tu verras que mes trois Dez auront deviné jufte. Mais voicy noftre jeune Maîtreffe.

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SCENE II.

FLORICE, FRANCOISE,

Sca

-MATURIN.

FRANCOISE.

Cavez vous que Maturin s'eft mis en tefte de devenir habile Homme, & qu'il le prépare à vous dédier un Almanach de fa fa çon, quand vous ferez Madame de la Foreft?

FLORICE.

Tout-de-bon, Maturing

MATURIN.

Laiffez-moy faire. Je vous y prédiray tant de bonheurs, qu'il ne tiendra pas à moy que vous ne foyez fatisfaite du Mariage. Quand je feray encor plus fçavant que je ne A j

fuis, je tireray l'Horoscope de tous Meffieurs vos Enfans. Je les feray naître fous des Constellations mer. veilleufes, & je vous promets déja par avance, qu'il n'y en aura aucun Borgne ny Boiteux.

FRANCOISE.

Voyez le grand Astrologue, de promettre de beaux Enfans à une Perfonne belle & bien faite !

FLORICE.

N'importe, Françoife, je voy toû jours la bonne intention de Maturin, & je prétens bien que le jour de mes Nôces, vous ayez tous deux fujet de vous louer de ma liberalité, & de celle de Monfieur de la Foreft. FRANCOISE.

Le voicy justement qui vient.

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SCENE III

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M' DE LA FOREST, FLORICE, FRANCOISÉ, MATURIN.

M'DE LA FOREST.

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Out fe prépare pour mon bonheur,belle Florice. L'Oncle dont vous fçavez que j'hérite, a donné avec joye fon confentement à noftre Mariage, & il va fe rendre icy pour figner le Contract avec Monfieur voftre Pere. Partagez-vous un peu la joye que je fens, & voftre cœur....

FLORICE.

Doutez-vous qu'il ne fe faffe un grand plaifir de l'obeïffance que je dois à mon Pere, depuis qu'il s'eft

déclaré en voftre faveur ? Nous ne

fommes pas trop malheureux d'ef tre venus à bout de fon efprit, & je vous avoue que j'ay tremblé mille fois pour vous.

M' DE LA FOREST. Ileft vray que les Gens de fa Profeffion font d'une humeur affez difficile, & que le commerce qu'ils ont avec les Aftres, les rend d'ordinaire affez peu propres à en avoir avec les Hommes.

FLORICE.

Aparemment, mon Pere a confulté les Etoiles fur noftre Mariage.. Il faut qu'elles ne luy ayent rien promis que d'heureux, & nous devons eftre affez contens de voir que les Influences Celeftes s'accordent avec celles que l'Amour a fçeu verfer dans nos cœurs.

M DE LA FOREST. moy, belle Florice, il eftoir

Pour

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