Se rompt, j'accours; je croy qu'il fera temps encore; Je viens me déclarer à celle que j'adore. $25 $25 $25 $25: SCENE I I. VALERE, L'HOTESSE. L'HOTESSE à tout fon monde. Attendez. moy tous là, je vous donne audian ce, Après quelqu'un,par qurje veux qu'elle commence, à Valere, Ah c'est vous que je cherche, aimable Cavalier, Parexcellence, on dit l'Hôteffe de Marfeille J'y régale par tête, & l'Afie, & l'Affrique; VALERE en révant. Eft-il rien plus cruel! non. Il faut vous en donner une, dont le Balcon, VALERE à part. Non. Jamais.... L'HOSTESSE. Non! Non, encor? que faut-il qu'on vous donne Car celle auprès de qui je voudrois vous loger, Viendroit fur fon Balcon fe plaindre, s'affliger; Vous la confoleriez. C'eft une jeune veuve. Veuve ! VALERE. L'HOSTESSE. Ouy, mais yeuve, jeune, & comme toute neuvè Veuve, qui va mourir aujord'huy de chagrin. VALERE. A quoy tend ce discours? L'HOSTESSE. L'Hôteffe Mais, s'il vous intereffe Je le continueray. De loin je vous ay vû, Si l'on pouvoit, Monfieur, adoucir vos regrets. crette. Puifque j'ay de viné, la confidence est faite. N'hésitez plus, Monfieur, car pour vous parler net, L'aimable veuye m'a confié fon fecret. VALERE. Elle t'a confié!... L'HOSTESSE. Non pas qu'elle vous aime Je voy qu'elle le cache avec un foin extrême: Mais par l'excès d'horreur qu'elle a pour fon Epoux, J'ay conclu qu'elle avoit un Amant. Eft-ce vous ? VALERE. Cette veuve, dis-tu, t'a confié la haine ? L'HOSTESSE. Pour ce fot Epoux, oüy. Je la vis à la gêne, Maudiffant fon mary tout haut, cela foulage; VALERE. Quoy, tu peux ? Je fuis dans un état, Où l'indifcretion doit être pardonnable. Si tu peux délivrer cette veuve adorable, Du mariage affreux, qui fait mon defefpoir, Je n'épargneray rien. L'HOSTESSE. J'efpere que ce soir... Ce foir qu'efperes-tu ? L'HOSTESSE. Du fecours que j'efpere. Et que je leur promets, je leur ay fait mistere. VALERE. Que leur as-tu promis? L'HOSTESSE.. Point d'explication. Elles ont cependant de la difcrétion Beaucoup toutes deux. Mais à deux femmes dif crettes, L'on ne doit confier que des affaires faites. VALERE. Tu me vas dire à moy?... L'HOSTESSE. Non. Vif, impétueux Vous feriez indifcret vous feul plus qu'elles deux. VALERE. Curiofité vaine ! De me queftionner ne prenez pas la peine.. Tu me fermes la bouche: Apprend-moy feulement. Celuy qui regle tout, eft homme d'importance, d'Aix: Mais un President fait, comme ils ne font plus faits. Morgue de Magiftrat rebarbatif, fevere, Qui ne dément jamais fon grave caractere, Comme en tout autre. Un air, un ton d'autorité. Lorfque voulant fur tout préfider, il décide. Il domine par tout, hors chez luy. C'eft ainf me, Devient un fot, Monfieur, gouverné par Mada me. VALERE. Et voilà l'afcendant qui nous perd aujourd'huy. VALERE. Ah! je vois à prefent le noeud de cette affaire, L'HOSTESSE. D'accord, c'eft là-deffus Que je feray trembler.... je n'en diray pas plus. Sur un feul point fondant le projet que je tente, Je feray déguerpir, morbleu, la Prefidente. Le Préfident revere en elle fa vertu. |