Imágenes de páginas
PDF
EPUB

I'Epître dédicatoire de fa Micropedie GUILL qu'il avoit été Clerc du Greffe de PAradin la Souveraine Cour de Dijon. Le P. Jacob p. 122. de fon Catalogue de fcriptoribus Cabilonenfibus, le qualifie Medecin, & même premier Medecin de François I. Mais cela n'ayant aucune vraisemblance, il eft à croire qu'il s'eft trompé. Il dit de même fans preuve, que Jean Paradin Medecin vivoit à Dijon vers l'an 1588 & mourut âgé de plus de 80. ans à Belleneuve près de Mirebeau, d'où fon corps fut rapporté à Dijon & enterré dans l'Eglife de S.Michel. La Croix du Maine & du Verdier ne difent rien de femblable; ainfi on peut prefumer que le P. Jacob a confondu Jean Parradin avec quelque autre. On a de cet Auteur l'ouvrage fuivant.

Micropoedie de Jean Parradin de Loubans. Lyon. Jean de Tournes. in12. p. 107. Les pieces qu'on voit ici, font toutes en Vers. En voici les titres.

La mifere & calamité du temps, commençant en Latin: Vivere diver fo mortales more videntur.

GUILL. Dialogue de la Mort & du Pelerin PARADIN extrait des Dialogues Latins de Ravifius Textor.

ANDRE

Cent Quatrains, contenant les cent diftiques Latins de feu M. Faufte. Epigrammes, dizains & huictains fur divers fujets moraux & amou

reux.

Propos vulgaire d'un Amoureux & de fa Mye, traduit d'Henry Bebelius.

V. Les Bibliotheques Françoifes de la Croix du Maine & de du Verdier. Ludov. Jacob de fcriptoribus Cabilonenfibus.

RIVING A

ANDRE RIVINUS.

NDRE' Rivinus, appellé en Allemand Bachman, nom qui fignifie en cette langue la même chofe que Rivinus en Latin, nâquic à Hall, en Saxe,le 14. Octobre 1601. d'André Rivinus, Senateur de cette Ville, & de Dorothée Krebfiore.

Son pere qui avoit beaucoup d'enfans, voulut de bonne heure lui faire quitter l'étude, pour le mettre dans quelque profeffion lucrative; mais

ANDRE'

les confeils d'un de fes amis, & enfaite la perte de fes autres enfans › RIVINUS. qui moururent tous de la pefte, l'engagerent à le laiffer étudier, & à Iui fournir tous les fecours neceffaires pour cela.

Après avoir fait fes Humanités, il fetourna du côté de la Medecine, qu'il apprit d'abord à Hall, & enfuite à Jene. Il reçut dans cette derniere Ville le degré de Docteur en Philofophie l'an 16251

Il voulut après voyager en Allemagne, en Angleterre, dans les Pays-Bas, & en France, & il n'oublia rien pour fe perfectionner, par le commerce des fçavans Medecins qu'il trouva par-tout où il paffa, dans la fcience dont il avoit fait fon principal objet.

De retour en Saxe, il alla à Leipfic, où il demanda à être aggregé à la Faculté de Philofophie, & foutint deux Thefes pour cela. Il étoit prêt

à

y être reçu, lorfque la Ville de Northufen lui offrit la conduite de fon College. Il l'accepta pour trois ans, au bout defquels étant retourné à Leipfic, il y fut aggregé en 1631.

ANDRE' fuivant fes defirs à la Faculté de Phi RIVINUS. lofophie. Il paffa depuis par les Charges de cette Faculté, dont il fut quatre fois Doyen, en 1635. 1641. 1647. & 1653. & deux fois ViceChancelier en 1636. & 1648.

En 1635. Il fut fait Profeffeur en Poëfie. Mais comme la Medecine étoit toujours fa principale occupation, il s'y fit recevoir Bachelier en 1638. & Docteur en 1644. Il avoit été avant ce temps-là, c'eft àdire en 1639. Recteur de l'Univerfité de Leipfic, & ille fut encore en 1645.

En 1655. il fut choifi pour Profeffer la Medecine; mais il ne remplit pas long-temps ce pofte; car il mourut le 4. Avril de l'année fuivante 1656. âgé de 54. ans.

Il a été marié trois fois. Il époufa en 1632. fa premiere femme, nonmée Catherine-Elizabeth Berger, qu'il perdit au bout de quelques femai nes. Après fix .années de veuvage il époula en fecondes nôces Anne Elinger, dont il eut fix enfans, & qui mourut en 1647. Il fe remaria pour la troifiéme fois en 1650. &

[ocr errors]

cette derniere femme, nommée Ca- ANDRE' therine-Elizabeth Olearia, lui donna RIVINUS. trois fils & une fille.,

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Carminum fpecimen, five Colum terreftre Poëticum feptilingue. Lipfia. 1631. in 12.

2. Perviligium Veneris, feu Carmen prifcum de Vere, cum Commentario Andrea Rivini. Lipfia 1644. in-4°. Rivinus a ramaffé dans fon Commentaire les paffages des Anciens, qui pouvoient avoir quelque rapport avec les paroles de fon Auteur; il y a expliqué le texte, & refuté ceux qu'il a cru s'être trompés. S'il n'est pas par-tout assez fin critique, on ne peur pas lui reprocher d'avoir manqué d'application & de diligence. Son Commentaire a été inferé dans une édition du Pervigilium Veneris, cum notis variorum, qui a paru à la Haye en 1712. in-8°.

[ocr errors]

3. Differtatio Medica de morbo malo, feu pefte. Lipfiæ 1638. in-4°. 4. Differtatio Philologica de peste. Lipfia. 1638. in-40. Ce font là les deux Thefes qu'il foutint, lorsqu'il fut reçu Bachelier en Medecine.

« AnteriorContinuar »