Qui m'empêche d'être tranquille: P. Qui-
Tout ce qu'on fait pour lui paroît NAult.
toujours facile.

La grande peine où je me voi;
C'eft d'avoir cing filles chez moi,
Dont la moins âgée eft nubile.

Je dois les établir, & voudrois le
pouvoir

Mais à fuivre Apollon on ne s'enrichit guere ;

C'eft avec peu de bien un terrible de

voir

De fe fentir preffé d'être cing fois beau

pere.

Quoi cing Actes devant Notaire
Pour cing filles qu'il faut pourvoir!
O Ciel! Peut-on jamais avoir
Opera plus fâcheux à faire ?

On a fait deux Parodies de cet Opera. La premiere eft de Renard qui la donna fous le titre de La naiffance d'Amadis. Elle eft en un Acte mêlé de profe & de vers, & fut reprefentée le 10. Fevrier 1694. fur l'ancien Theatre Italien. On la trouve dans le cinquiéme tome du Theatre de Gherardi. La 2°. eft des fieurs Dominique & Romagnesi, & fut re

1

NAULT.

P. QUI- prefentée fur le nouveau Theatre le 27. Novembre 1731. pendant une reprise de l'Opera d'Amadis. Elle eft intitulée Arlequin Amadis & eft en un Acte en profe avec des Vaudevilles.

,

28. Roland, Tragedie, reprefentée devant le Roi le 8. Janvier 1685. Paris 1685. in-4°. Dominique & Romagnesi ont fait une Parodie de cet Opera, fous le titre d'Arlequin Roland, en un Acte, en Profe, avec des Vaudevilles, qui a été reprefentée le 31. Decembre 1727. Elle fe trouve dans le Recueil général des Parodies. Fufelier en a fait une autre Parodie pour l'OperaComique, qui a été jouée en 1717.

29. Le Temple de la paix, Ballet, danfé devant le Roi à Fontainebleau le 15. Octobre 1685. & depuis à Verfailles, & à Paris. Paris 1685. ・in- 4°•

30. Armide, Tragedie; reprefentée le 15. Fevrier 1686. Paris 1686. in-4°. Romagnefi & le fieur Bailly ont fait une Parodie de cet Opera en un Acte, en profe & en Vaudevilles, qui a été representée le 9. Janvier

T

1725. Ce font-là les quatorze Opera P. QUIde Quinault, qui ont tous été mis NAULT. en mufique par Lully, ils fe trouvent dans les trois premiers Volumes du Recueil des Opera, imprimés à Paris. & en Hollande in-12. Ils ont été auffi imprimés & gravés féparément avec la mufique. Au refte Armide fut le dernier ouvrage de ce genre que Quinault voulut compofer; & Lully eut beau employer tous les moyens imaginables pour l'engager à continuer; il demeura ferme dans la refolution de ne plus compofer des vers, que pour chanter les louanges de Dieu & les grandes actions du Roi; & commença par un Poëme fur la deftruction de l'héréfie, qui n'a pas été imprimé.

Toutes les pieces Dramatiques de Quinault ont été imprimées plufieurs fois enfemble: l'édition d'Amfterdam de 1697 en 5. Volumes in-12. eft fort belle. La derniere de Paris eft intitulée Le Theatre de M. Quinault, contenant fes Tragedies & Opera. Derniere édition, augmentée de fa vie, d'une Differtation fur fes ouvrages, de l'origine de l'Opera. Paris

NAULT.

P. QUI-1715. in-12. 5. vol. Cette édition eft fort vilaine & très-fautive. La vie de Quinault eft de M. Bofcheron, & elle n'eft point diftinguée de la Dif fertation für fes ouvrages & de l'origine de l'Opera, comme le titre pourroit le faire croire.

31. Quinault a compofé les paro les Françoifes de la Tragedie de Pfyché, qui furent mifes en mufique par Lully. Le refte eft de Moliere & de Pierre Corneille.

Il a fait outre cela Les amours de

Lyfis d'Hefperie, Paftorale Allegorique fur la négociation de la paix & du mariage du Roi en 1660. qui fut reprefentée au Louvre devant leurs Majeftés le 9. Decembre de cette année : mais elle n'a point été imprimée.

32. On trouve quelques vers de fa façon dans les Recueils de Poëfie, imprimés de fon temps.

33. Les Recueils de l'Academie Françoise contiennent quelques-uns de fes difcours.

V. Sa vie à la tête de fes Oeuvres, dans l'édition de 1715. Les Hommes Illuftres de Perrault tom. 1. L'Hif

toire de l'Academie Françoife de M. Abbé d'Olivet.

JEAN-VICTOR ROSSI

J

EAN-VICTOR ROSSI J.VICTOR nâquit à Rome d'une famille No-Rossi. ble, mais peu favorifée des biens de la fortune, vers l'an 1577.

Il fit fes études dans le College des Jefuites, & y eut pour maîtres François Benci, Horace Turfellin & Jerôme Brunelli, fous lefquels il fit de grands progrès.

La mort de fon pere, arrivée lorfqu'il étoit encore dans fa premiere jeuneffe, ne retarda pas le fuccès de fes études. Dès l'âge de 19. ans, il avoit fait fon Droit, & on lui permit même d'en faire des leçons publiques.

Ses leçons furent fi bien goûtées, qu'un Magistrat confiderable le pric pour fon Auditeur; mais le malheur qu'il eut de le perdre la même année, renverfa toutes les efperances qu'il s'étoit formées de ce côté-là.