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leur origine en France, & du malheur J. DE LA qui en arrive tous les jours au grand TAILLE. interêt du Public. Enfemble du moyen qu'il y auroit d'y pourvoir. Par Mef fire Jean de la Taille, Chenalier. Seigneur de Bondaroy les - Oliviers. Paris. Claude Rigaud 1607. in-12. pp. 176. Il y a bien des faits dans ce petit livre.

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La Croix du Maine cite un autre ouvrage, intitulé Le Prince neceffaire, qui eft, dit-il, un Poëme en trois Chants; & de la Taille en parle lui-même dans l'Epître liminaire de fon Saul, comme devant le publier avec les ouvrages dont j'ai parlé plus haut; mais je ne crois pas qu'il ait été imprimé.

V. L'Epître liminaire de fon Saül. Les Bibliotheques Françoifes de la Croix du Maine, & de du Verdier.

JACQUES DE LA TAILLE.

J

ACQUES de la Taille nâquit à J. DE LA
Bondaroy l'an 1542.

On l'envoya de bonne heure à
Paris, où il s'appliqua avec, beau-
Tome XXXIII,

X

TAILIE

J. DE LA Coup d'ardeur aux belles lettres. TAILLE. Jean de la Taille, fon frere aîné, lui ayant trouvé de la difpofition pour la Poëfie, lui fit lire Ronfard, du Bellay, & les autres Poëtes de fon temps; il lui confeilla même d'apprendre le Grec, dont la connoiffance étoit alors néceffaire à ceux qui vouloient imiter Ronfard, & acquerir une reputation d'habileté & d'érudition en parlant à fon exemple Grec en François. Le jeune de la Taille s'appliqua à l'étude de cette langue fous Jean Dorat, & y fit de grands progrès, fi l'on s'en rapporte à ce que fon frere nous c dit.

Il fe donna enfuite tout entier à la Poëfie, & profita fi bien des confeils de fon aîné, qu'à l'âge de 16. 17. & 18. ans il compofa des Tragedies, des Comedies & differentes piéces de Vers.

Il eft vrai qu'il s'appliqua à l'étude-avec tant d'affiduité, que fa vûë s'affoiblit extrêmement, & qu'il fe vit en danger de la perdre. Mais une mort prématurée l'arrêta dans fes travaux.

Il mourut à Paris de la pefte au J. DE LA mois d'Avril de l'an 1562. âgé feu- TAILLE lement de vingt ans, avec un de fes freres qui n'en avoit que treize, & un de fes coulins qui leur avoit communiqué ce mal.

Baillet la oublié dans fes Enfans célebres, & aucun de ceux qui ont fait des ouvrages femblables, n'a parlé de lui.

La Croix du Maine dit, qu'il ne fçait pourquoi il haïffoit tellement les Manceaux & les Normands, qu'il a laiffé par écrit en fes œuvres qu'il loüoit Dieu entre autres chofes, de ne l'avoir point fait naître au Maine ou en Normandie, mais en Beauce. Je ne fçai où il peut avoir parlé ainsi, car je n'ai rien trouvé de femblable dans tout ce qui nous refte de lui.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. La maniere de faire des Vers en François, comme en Grec & en Laz tin. Paris. Fed. Morel. 1573. in-8°. feuill. 22. Cet ouvrage, de même que les fuivans a été publié par Jacques de la Taille, fon frere. L'Auteur auroit voulu introduire l'ufage

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J. DE LA des Vers mefurés; d'autres ont tenté TAILLE. depuis la même chofe, mais avec auffi peu de fuccès.

2. Daire, Tragedie. Paris. Fed. 'Morel. 1573. in-8°. Feüill. 35. Certe piéce eft accompagnée de chœurs, à l'exemple des Tragedies des Grecs & des Romains, que de la Taille s'étoit propofées pour modéles.

3. Alexandre, Tragedie. Paris. Fed, Moret. 1573. in-8°. Feüill. 31. Avec differentes piéces de Vers à la fuite. Recueil des Infcriptions, Anagrammatifmes, & autres oeuvres Poëtiques de Jacques de la Taille. Paris, 1572. in-80. pp. 13. A la fuite du Saul furieux, Tragedie de Jean de la Taille. L'Auteur étoit prêt de faire imprimer ce petit Recueil lorfqu'il fut furpris de la mort, il avoit même fait pour cela l'Epître au Lecteur qu'on voit ici. Le tout eft fort peu de chofe.

V. Son Eloge par Jean de la Taille, dans l'Epitre qui précede ce dernier Ouvrage. Les Bibliotheques Françoifes de du Verdier & de la Croix du Maine. Ce dernier Auteur lui a attribué mal à propos la Tragedie de

Šaül, qui est de son frere.

ANDRE' SENNERT.

NDRE Sennert nâquit à ANDRE' A Wittemberg l'an 1606. de D4-SENNERT.

niel Sennert

fameux Medecin de

cette ville, dont j'ai parlé dans le quatorziéme volume de ces Mémoires, p. 140. & de Marguerite Schaton, fa premiere femme.

Après s'être affez avancé dans les études d'Humanités, il s'appliqua dès l'âge de 1o. ans aux langues Orientales fous Martin Troftius. Il s vifita enfuite quelques Academies de l'Allemagne & de la Hollande dans lefquelles il eut foin de profiter des inftructions des Profefleurs qui y enfeignoient

De retour à Wittemberg en 1636. il ne tarda pas à être employé, & on lui donna en 1638. une Chaire de Profeffeur en langues Orientales, qu'il a confervée pendant 51. ans c'eft à dire, jufqu'à fa mort qui arriva le 22. Décembre 1689. Il étoit alors dans fa 84. année.

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