Imágenes de páginas
PDF
EPUB

J.HOORN. tus Theologici de Pefte. Lugd. Bat. Elzevir 1655. in-24.

BEEK.

G. RON

DELET.

V. Sa vie par David Stuart, à la tête de fon ouvrage de converfione Indorum & Gentilium. Elle eft affez circonftancice. Bayle, Dictionnaire.

GUILLAUME RONDELET.

VILLAUME

Rondelet

Gnå juit le 27. Septembre 1507.

à Montpellier, de Jean Rondelet Marchand Droguifte de cette Ville, & de Jeanne Renalde de Monceau.

Son pere, qu'il perdit dans l'enfance, ayant un grand nombre d'enfans, le deftina d'abord à l'état Monaftique, dans lequel il efperoit qu'il pourroit s'avancer, par le moyen du Prevôt du Chapitre Regulier de Maguelonne, fon oncle, & ne lui iffa dans cette vûë pour toute

fa
part de fa fucceffion, que la fom-
me de trois cent livres. Mais le jeu-
ne Rondelet, devenu grand, ne fe
fentit point porté à répondre à fes
deffeins, & fe tourna d'un autre
côté.

[ocr errors]

Il fut fort valetudinaire dans fes G. RONpremieres années, & il avoit coutu- DELET. me de dire, qu'il avoit paffé par toutes les maladies, aufquelles les hommes peuvent être fujets, excepté la Lepre. Cela venoit de ce qu'il avoit été nourri par une femme attaquée d'une maladie honteufe,qu'elle lui avoit communiquée, & entre les mains de laquelle on fut obligé de le laiffer quelque tems, parce qu'on ne trouva point d'autre nourrice. Il guerit cependant de toutes fes maladies, & fon temperament s'étant affermi à mefure qu'il avança en âge, il devint paffablement robufte.

[ocr errors]

Le peu de bien, que fon pere lui avoit laiffé ne lui fuffifoit pas pour fournir aux frais de fes études; mais il trouva dans la tendreffe d'Albert Rondelet, fon frere aîné; qui avoit embraffé la Profeffion de leur pere, dequoi y fuppléer.

Ce fut à fes dépens qu'il commença fes études à Montpellier, fous des Maîtres particuliers; qu'il vint les continuer à Paris ; & qu'il reçut dans fa patrie le bonnet de Doc

G. RON-teur en Medecine.

DELET.

Ses infirmités le rendirent long-temps incapable d'aucune application ; & les Maîtres, qu'on lui donna, lorfque fa fanté commença à devenir meilleure, ne lui firent point faire de grands progrès. Ainfi il ne fçavoit prefque rien, quand il vint à Paris en 1525. dans fa 18. année.

Mais il répara bientôt le temps perdu, & après quatre années de fejour en cette ville, il fe vit en état de retourner à Montpellier faire fes. études de Medecine.

Il y fut reçu au nombre des étudians en cette Faculté le 2. Juin 1529. & lorfqu'il y eut acquis quelques connoiffances, il alla à Pertuis en Provence pour s'y adonner à la pratique ; mais comme elle ne fuffifoit pas pour le faire fubfifter, il y enfeigna pendant quelque temps la

Grammaire aux enfans.

Il revint enfuite à Paris, pour y apprendre la langue Grecque, dont il fçavoir que la connoiffance étoit neceffaire à un Medecin ; & pour le Faire fans aucune inquiétude pour les, befoins de la vie, il s'y char

gea

de la conduite d'un enfant de G. RON famille. Pendant le fejour qu'il fit en DELET. cette Ville, il y demeura quelque temps avec Jean Guintier, qui lui fournit l'occafion de s'appliquer à l'Anatomie avec plus de foin qu'il n'avoit fait jufques-là.

En quittant Paris, il paffa en Auvergne, où il pratiqua la Medecine avec plus de réputation & de profit, qu'il n'avoit fait jufques-là. Ce qui Fengagea à demeurer à Maringues, petite Ville de cette Province, pendant quelques années.

De retour à Montpellier, il s'y fit recevoir Docteur en Medecine l'an 1537.

[ocr errors]

Peu de temps après, c'est-à-dire au mois de Janvier de l'année fuivante 1538. il fe maria après avoir eu le chagrin de perdre fon frere Albert & épousa Jeanne Sandre. Cette jeune perfonne avoit une fœur mariée à un Florentin nommé Jean Botegari, qui l'aimoit beaucoup, & qui n'ayant point d'enfant, s'engagea à la nourrir avec fon mari & leurs domeftiques pendant qua

tre ans.

G. RON

DELET.

Ce temps s'étant écoulé, Rondelet voyant que la pratique donnoit peu, & qu'on ne lui payoit point la dot qu'on lui avoit promife pour fa femme, & qu'ainfi il ne pourroit vivre que fort difficilement par lui même, prit le parti d'aller à Venife trouver Guillaume Pelicier, Evêque de Montpellier, qui y demeuroit alors en qualité d'Ambaffadeur de France.

[ocr errors]

Il fe preparoit à partir, lorfque Catherine Sandre, la belle-fœur qui lui étoit fort attachée, & qui étoit alors maîtreffe de fes biens * qui étoient confiderables, ayant perdu fon mari quelque temps auparavant, lui fit une donation de la moitié, & lui affura le refte.

Ces avantages lui firent oublier fon premier deffein, & le fixerent à Montpellier, où fa reputation s'établit fi bien, que vers le mois de Juin 1545. il fut nommé Profeffeur Royal en Médecine, à la place de Pierre Laurent de Sainte Catherine.

[ocr errors]

y

avoit déja quelque temps, que le Cardinal François de Tournon,

« AnteriorContinuar »