- B. TA- Il mourut l'année fuivante à AviGLIACAR-gnon, c'est-à-dire, le 18. Octobre 1536. apparemment dans un âge affez peu avancé.

NE.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Benedicti Theocreni, Epifcopi Graffenfis, Regis Francifei liberorum Preceptoris,Poëmata, quæ juvenis admodum lufit. Pictavii. Marnef. 1536. in-4°. pp. 61. non chiffrées. On trouve ici trois fortes de pieces. 1°. Ly rica, 2°. Epigrammata. 3°. Elegie." Ces pieces font fort peu de chofe, & n'ont rien de frappant que leur obfcurité, & leur ftile embarraffé, Le titre qu'elles portent, eft une nouvelle preuve de l'erreur de Meffeurs de Sainte-Marthe fur fa promotion à l'Epifcopat, puifqu'on y voit qu'il étoit Evêque, lorfqu'elles furent publiées en 1536. Au refte il ne faut pas prendre à la rigueur ces mots que juvenis admodum lufit; la plupart de ces pieces ayant été compofées en France, & lorfque l'Auteur étoit déja dans un âge meur. 2. Dans un Recueil de Lettres intitulé. Gregorii Cortefii, Mutinenfis,S.R. E. Cardinalis, Epiftolarum familia

2.

rium liber. Venetiis 1573. in-4°. on B. TA trouve cinq lettres de Fagliacarne,GLIACAR. qui y prend le nom de Theocrenus, NE. aux pp. 23. 109. 127. 129. 203. Elles font toutes adreffées à ce Gardinal qui n'étoit alors que fimple Moine, & ne renferment que des difcours vagues, qui n'apprennent rien. La quatriéme eft la plus intereffante car il y raconte les dangers qu'il avoit courus en paffant en France. 3. Carmen de laudibus Aufonii, Dans une édition de ce Poëte, faite à Paris en 1551. in 12..

Ce fut à la follicitation de Tagliacarne, que le celebre Jurifconfulte. Pierre du Moulin fit fa 42°. Confultation, où il prétend démontrer. que la Ville & le Comté de Nice appartiennent au Roi, & font du Diocèfe de Graffe.

teurs

V. Li Scrittori della Liguria di Rafaele Soprani. p. 59. Oldoini Athenaum Ligufticum. p. 107. Ces Aun'en difent que deux mots. Gli Scrittori Liguri di Michele Giuftiniani. p. 141. Cet Auteur diftingue fans aucuu fondement deux Benoist Tagliacarne, dont l'un eft l'Annae

B. TA-lifte

& l'autre le Poëte. Gallia GLIACAR-Chriftiana de la nouvelle édition. On -NE. y corrige les fautes groffieres qui étoient dans l'ancienne. Les additions au Naudaana, p. 142.

M.D'AM-
BOYSE.

MICHEL D'AM BOYS E.

M

ICHEL d'Amboyfe ́naquit en Italie, de Charles d'Amboyfe, Amiral de France, & Lieutenant General du Roi en Lombardie, qui l'eut d'une Maitreffe qu'il avoit dans ce pays, vers l'an 1506.

Il étoit à peine forti du berceau, lorfque fon pere l'envoya à Sagonne; dont il étoit Seigneur, pour y être élevé avec George d'Amboyfe, fon fils légitime, qui n'étoit guères plus âgé que lui. Mais la mort de leur pere commun arrivé en 1511. le mit dans une trifte fituation; elle avoit été fi precipitée, qu'il n'avoit pas eu le teinps de fonger à lui, ni de lui affurer par teftament de quoi fubfifter.

·George d'Amboyfe fon fils fupplea à fon défaut; comme il l'aimoit beaucoup

coup, il eut foin de pourvoir à fa M. D'AMfubfiftance & à fon éducation, & il BOYSE. lui fit donner pendant fix années de quoi s'avancer dans fes études qu'il fit à Paris.

Ses liberalités à fon égard fubfifterent tant qu'il vecut;mais ayant été tué au mois de Fevrier 1525. à la bataille de Pavie, âgé feulement de 22. ans, Michel d'Amboyfe fe vit alors. fans pere ni mere, ni mere, car la mere étoit morte quelque temps après fon pere, lorfqu'il n'avoit encore que fix: ans, fans amis, & fans protection.

,

Il s'adreffa alors à Catherine d'Amboyfe, fœur de fon pere, qui avoit époufé en fecondes nôces Philibert de Beaujeu, Seigneur de Linieres, & cette Dame compatiffant à fon malheur, le prit chez elle & lui fournit les moyens de fubfifter, & même d'étudier en Droit. On lui confeilloit fort de s'appliquer à cette étude, pour y trouver dans la fuite une reffource: par rapport aux befoins qui pour-roient furvenir. Mais il ne fuivit pas ce fage confeil; la Poëfie, pour la ·la-quelle il avoit pris du goût, la lui i Tome XXXIII..

M. D'AM fit negliger, & il ne s'y donna pref que que par bienfeance.

BOYSE..

Il ne jouit pas toujours de la tranquillité qu'il avoit trouvée dans la Maifon de Madame de Linieres ; des faux rapports, que la jaloufie produifit, à ce qu'il affure, indifpofe-rent contre lui cette Dame quis le chaffa de chez elle, après qu'il y cut demeuré un affez long efpace de

temps.

fon

Il trouva un refuge chez Madame: de Barbefieux, Antoinette d'Amboyfe,. fille de Gui d'Amboyfe, & Niece de pere, qui avoit épousé en fecondes nôces Antoine de la Rochefoucaut, Seigneur de Barbefieux. Cette Dame le prit à fon fervice, en qualité de Secretaire, & il demeura chez elle pendant trois ou quatre.

années.

Il y devint amoureux d'une Demoifelle, qui étoit auffi au fervice: de la Dame de Barbefieux, & cet amour, qui étoit reciproque, fur fecret pendant deux ans ; mais ayant été découvert, on leur défendit à tous deux d'avoir aucune communication enfemble.Cette défense ne mit