C. DU il revint à Paris au mois de Jan Moulin. vier 1964. mais fon Conseil sur la fait du Concile de Trente , qui fut Simon Bobé , Bailly de Coulomiers ; છે Etant tombé malade en 1566. il out le bonheur de reconnoître ses errours, erreurs, & après avoir conferé avec C. DU Claude d'Espence , fon allié, sur les MOULIN. differens points de la Religion , il abjura le Lutheranisme, pour rentrer dans le sein de l'Eglise Catholique , reçue les Sacremens de l'eglise , & mourut le 27. Decembro de cette année 1566. âgé de 66. ans. а. Son corps fut enterré dans le Cimetiere de S. André, fa Paroisse, sans aucune Pompe funebre. Il laisla deux enfans de la premiere femme ; Charles du Moulin, Seigneur d'Allone, qui mourut d'hydropisie à Paris, au mois de Fevrier de l'an 15 70. & Anne du Moulin, femme de Simon Bobé. L'accident funeste arrivé à cette Dame merite d'être rapporté. La nuit du Samedi 19. Fevrier 1572. son mari étant absent des Voleurs introduits dans la maison près des Augustins par un Valet , l'assommerent, grosse qu'elle étoit , deux jeunes enfans qu'elle avoit , la nourrice du plus petit , & la Servante ; prirent tout ce qu'ils purent empor. ter aisément , & étant sortis de grand Tome XXXIII. I C. Du matin, le firent conduire pour une Moulin. piece d'argent hors de la Ville, par le Cocher d'unConseiller,qu'ils rencontrerent avec son charrior , & qu'ils poignarderent ensuite , de peur qu'il ne les découvrît , & emmenerent avec eux le Valet ; sans qu'on ait jamais pû découvrir qui étoient les affaslins, ni où ils s'étoient retirés. » Il est certain que du Moulin a so été, non-seulement un des plus s grands Jurisconsultes, mais aulli un des hommes, de son temps , qui » avoit le plus de lecture & d'é . rudition. Il écrivoit facilement & correctement en Latin & en Fran> çois : il n'a pas néanmoins parlé » Latin avec autant d'élegance & de * politesse que Cujas. Ses livres font pleins de traits satyriques , & d'in» jures contre ceux qui n'étoient pas » de son avis : il ne ménageoit » personne , & reprenoit avec ai» greur les personnes les plus con. » Giderables. Il avoit une la grande m opinion de son sçavoir , qu'il a, voit coûtume de mettre à la tête de fes Consultations ; Moi qui ne >> cede à personne , a qui personne à ) » ne peut rien apprendre. Ces défauts C. Du s étoient contrebalancés par beau-Moulin, - coup de fincerité, de probité, de s délintellement, de zéle pour la - Patrie & pour fon Prince & d'amour pour le bien public, & pour la verité. A force de vouloir - apporter des preuves de fes fenti» mens , il en donne souvent de > peu concluantes , il ne raisonne > pas toujours juste , & cite quel quefois des Autorités qui ne prou» vent pas ce qu'il prétend. On ne » > doit pas exiger de lui une critique >> tout-à-fait exacte sur les Auteurs & - sur l'Histoire Ecclesiastique : cepen» dant il en avoit assez. II avoit bien » lû les Peres , les Historiens Ecclear siastiques, les Canons des Conciles, » les Canonistes , & même les Theo's » logiens Scholastiques. Enfin il est » étonnant qu'un seul homme aic w pû tant lire & tant écrire d’ou vrages, étant occupé de quantité » d'autres affaires, & ayant eu tant » de traverses en la vie, o C'est le jugement que M du Pin M du Pin porte de ce fameux Jurisconsulte. Catalogue de ses ouvrages. C. DU 1. Commentariorum in ConsuetudiMoulin. nes Parisienses . Pars prima. Paris, 1539. in fol. L'Auteur s'est plaint de çette premiere édition, comme d'une édition précipitée ; c'est ce qui fait que dans les suivantes il a beau , coup changé à son ouvrage. On ne voit ici des Commentaires que sur le premier titre, qui est des Fiefs. L’Epître dédicatoire est adressée au Roi François I. 2. Confiliorum, sei responsorum Ale-" xandri Tartagni, Imolensis Jurisconsulti, , libri septem , cum notis Caroli Mo: linai. Lugduni 1543.in.fol. Trois volumeș. Dans les editions de ces Conseils, posterieures à celle-ci & fur tout dans celle de Francfort de l'année 1610. deux vol. in-fol. on a retranché des Notes de du Moulin qui y, parle' librement contre les erreurs desCanonistes, celles qui sont trop hardies & trop libres , & l'on y a ôté le nom de cet Auteur", afin que le livre pûr fe vendre dans les Pays d'Inquisition. Les Notes de dų. Moulin fe trouvent rassemblées dans l'édition de ses cuvres de l'an 16813 tom. III. p. 879. 3. Tractaius contractuunt & ufurarum 1 고 |