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DE MUSIQUE

THÉORIQUE ET PRATIQUE,

DÉDIÉ

A MADAME LA DAUPHINE.

Ars que præbuerat fluminibus moras,
Ad cujus fonitum confliterant fire.

Senec. Herc. Fur.

TOME QUATRIEME.

AVRIL 1771.

A PARIS,

AU BUREAU DU JOURNAL DE MUSIQUE, Tue de Sartine, près celle de Fiarmes, à la nouvelle Hate,

E T

AU BUREAU DE CORRESPONDANCE GÉNÉRALI rue des deux Portes.

EN PROVINCE,

AUX BUREAUX DE CORRESPONDANCA.

M. D C C. LXXI.

Avec Approbation & Privilege du Roi.

ON foufcrit pour le Journal de Mufique, au Bureau de ce Journal, rue de Sartine, près celle de Viarmes, à la nouvelle Halle, & au Bureau de Correfpondance générale, rue des deux Portes En Province, on peut s'adreffer aux Correfpondans dudit Bureau.

La foufcription eft de dix-huit livres pour Paris, & de vingt-quatre livres pour la Province, franche de port jufqu'aux frontieres.

On recevra avec reconnaissance les Vers, les Chanfons, la Mufique que les Amateurs vou dront faire inférer. On les prie d'adresser leurs envois (franc de port) au Bureau du Journal de Mufique feulement.

On invite particulièrement Meffieurs les Divecteurs des Troupes de Province, à faire part, au Bureau, des événemens intereffans de leurs Spectacles. Cet Ouvrage peut devenir ainfi pour eux un moyen de correfpondance très-utile.

Le Bureau fe chargera de fournir en Province toute la Mufique qu'on pourra defirer, & généra lement tous les Ouvrages qui font annoncés dans le Journal.

On trouve au Bureau du Journal de Mufique, le Recueil des Airs qui ont paru gravés dans le Journal, avec leurs accompagnemens, fous le titre de Trophée de Mules. Prix, 4 liv. 16 f.

On y trouve auffi l'année complette du Journal 1770. Prix, 18 l. broc. & 20 1. reliée en 3 Vol.

La protection que les premieres perfonnes du Royaume accordent à cet Ouvrage, eft un sûr garant du foin qu'on apportera dans fon exécution.

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LA Septieme eft un intervalle dissonnant,

renverfé de la feconde.

Il y a quatre fortes de Septiemes. La premiere eft la Septieme mineure, composée de quatre tons & de deux demi-tons.

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La deuxieme eft la Septieme majeure, com. pofée diatoniquement de cinq tons & d'un demi-ton; de forte qu'il ne faut plus qu'un demi-ton majeur pour faire une octave, comme d'ut à fi.

La troisieme eft la feptieme diminuée : elle eft compoféede trois tons & de trois-demi-tons. Comme de fut dièle au fi bémol.

La quatrieme eft la Septieme fuperflue: elle eft compofée de cinq tons, un demi-ton majeur & un demi-ton mineur. Cette derniere n'est point ufitée en Mufique, fi ce n'eft dans quelques tranfitions enharmoniques.

Il y a trois accords de Septieme.

Le premier eft fondamental & porte fimple ment le nom de Septieme; mais quand la tierce eft majeure & la Septieme mineure, il s'appelle accord fenfible ou dominant. Il fe compofe de la tierce, de la quinte & de la Septieme. La Septieme fimple, fe fait fur la deuxieme note

du ton.

Le fecond est encore fondamental, & s'appelle accord de Septieme diminuée. Il est compofé de la tierce mineure, de la fauffe quinte & de la Septieme diminuée dont il prend le nom: c'est-à-dire, de trois tierces mineures

confécutives, & c'est le feul accord qui foit ainfi formé d'intervalles égaux. Il ne fe fait que fur la note fenfible.

Le troisieme s'appelle accord de Septieme fuperflue. C'est un accord par fuppofition, formé par l'accord dominant, au-deffous duquel la Baffe fait entendre la tonique.

Il

y a encore un accord de Septieme & fixte qui n'eft qu'un renversement de l'accord de neuvieme. Il ne fe pratique gueres que dans les points d'orgues à caufe de fa dureté.

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<< Maintenant que nous connaissons à-peu»près tous les accords directs, voyons quels > font leurs renversemens. »

Il eft certain que dans tout accord il y a un ordre fondamental & naturel, qui eft celui de la génération de l'accord même. Mais le goût, l'expreffion, le beau chant, la variété, obligent fouvent le Compofiteur de changer cet ordre en renverfant les accords, & par conféquent la difpofition des parties.

Il faut obferver que dans l'harmonie on ne compte point pour des renverfemens toutes les difpofitions différentes des fons fupérieurs tant que le même fon demeure au grave. Ainfr ces deux ordres de l'accord parfait ut mi fol Rij

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