plan que l'on s'était propofé, plufieurs Voyages plus hiftoriques que defcriptifs & qui offrent des détails très-curieux & trèsintéreffans, fur la traite des Nègres & fur les victoires fanglantes du Roi de Dahomay, Conquérant Barbare, dont le nom est fameux dans l'Afrique. Le Livre cinquieme comprend la defcription totale de la Guinée, de la côto de Malaguette, de la côte d'Ivoire, de la côte d'Or, de la côte des Efclaves & du Royaume de Bénin. Le fixieme Livre termine cette premiere Partie, par les Voyages & les établissemens des Portugais à Congo, & ceux des Hollandais au Cap de Bonne-Efpérance. On y a joint un Tableau des mœurs de la finguliere Nation des Hottentots, d'après Kolben, & quelques détails fur la côte orientale d'Afrique & fur le Monomotapa, pays moins connus & moins fréquentés des Européens que la côte occidentale. Ces fix Livres forment les trois premiers Volumes de cet Abrégé. SECONDE PARTIE. Afie. LA SECONDE PARTIE, beaucoup plus étendue que la premiere, & dont le fond est plus riche & plus varié, contient tous les Voyages d'Afie que l'on a cru devoir choisir dans la grande Collection de l'Abbé Prévôt. Elle est divisée en sept Livres. Le premier contient plufieurs Voyages remplis d'aventures extraordinaires, ceux de Pyrard, de Pinto, de Bontékoé, & la description de toutes les Ifles de la mer des Indes, depuis les Maldives jufqu'aux Philippines. Le fecond nous mene dans le Continent, fur la rive occidentale du Gange, & le Lecteur peut parcourir tout l'Indoustan avec des Voyageurs renommés, tels que l'Anglais Rhoé, Bernier le Médecin, & Tavernier le Joaillier: celui-ci, malgré sa. réputation, a paru fufpect du côté de la véracité; mais tout le monde a rendu justice aux lumieres du Philosophe Bernier, & à l'agrément qu'il a répandu dans fon Voyage de Cachemire. Le Livre troifieme nous conduit de l'autre côté du Gange, dans la partie orientale des Indes, jufqu'à la Cochinchine & à Siam. On fait combien cette derniere contrée a excité de curiofité en Europe, depuis le Voyage du P. Tachard & des Jéfuites Mathématiciens, envoyés ordre de Louis XIV, fur de magnifiques efpérances qui ne tarderent pas à s'é, par vanouir. Le Livre quatrieme présente un Tableau très-vafte & très détaillé de ce célèbre Empire de la Chine, fur lequel il femblait que l'on dût avoir les notions les plus authentiques & les moins contestées, d'après le long féjour qui avaient fait à la Cour de Pékin, les Auteurs des Lettres édifiantes. Jamais on n'a été à portée d'obferver mieux & plus long-temps l'intérieur d'un grand Empire; & cependant les Mémoires qu'on nous a donnés fur la Chine, quoique très-étendus & très-inftructifs, ont été la fource de querelles interminables, fur plufieurs points importans de la Religion & du Gouvernement des Chinois & à la difficulté de favoir bien une langue telle que la leur, s'eft jointe depuis celle de pénétrer dans un pays dont ils nous ont défendu l'accès. Le Livre cinquieme, beaucoup moins détaillé, renferme ce que l'on a pu raffembler d'inftructions & de lumieres fur ces immenses contrées qui portent le nom de Tartarie, & qui s'étendent fi loin au Nord & à l'Orient de notre Hémisphère. Les conjectures formées de nos jours fur les révolutions qu'a pu effuyer cette partie du Globe, doivent en rendre l'examen plus important. Mais malheureufement c'est peut-être, de tous les pays, celui qui par fa nature même, par la quantité de montagnes & de déferts, & par la difficulté du féjour & des communications, a fourni le moins de fecours & de facilité à l'active curiofité des Voyageurs. les Le Livre fixieme nous fait paffer de la Tartarie en Sibérie, fur les pas de M. Gmelin & de M. l'Abbé Chappe, deux Philofophes qui voyageaient, l'un par ordres de l'Académie de Pétersbourg, & l'autre par ceux de l'Académie des Sciences de Paris; ce qui n'empêche pas que ce dernier, pour ce qui regarde les mœurs, ne doive être lu & extrait avec d'autant plus de précaution, qu'il a été démenti fur plufieurs faits par les Ruffes, que l'on doit croire mieux inftruits que lui, Le feptieme Livre conduit le Lecteur à cette Ifle famcufe du Japon, fituée à l'extrémité de la grande mer d'Afie, & vers le point de latitude, par lequel on a cherché la communication de la mer du Nord à l'Océan oriental. Dans la defcription de ce pays remarquable à tant d'égards, de ce peuple extraordinaire, féparé du refte des humains par fes mœurs étranges utant que par les flots qui l'environnent, |