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Vous, Parques, qui reglez le deftin de la Terre, Ah! rendez, s'il fe peut, tous les cœurs fatisfaits, Mêlez les travaux de la

guerre

Aux plaifirs de la paix.
LES PARQUES.
Formons un age aimable,
Que nos fatales mains
Filent pour les humains

Un bonheur durable.

Rendons tous les cœurs fatisfaits,
Nous qui reglons le deftin de la terre ;

Mêlons les travaux de la

guerre

Aux plaifirs de la paix.

LE GRAND CHOEUR.

O Minerve! ô Pallas! ô Déeffe puissante !
O vous dont la main bienfaifante,
A comblé nos fouhaits!

O Minerve! ô Pallas! ô Deesse puissante !
Ne nous abandonnez jamais.

LE PETIT CHOEUR.

Les Parques terribles,

Pour tout autre infenfibles,

Ecoutent votre voix.

Des deftins inflexibles

Vous pouvez forcer les loix.

LE GRAND CHOE U R.

O Minerve! ô &c.

L'ENFANT

PRODIGUE

PIECE DE THEATRE.

C

PREFACE.

OMME c'eft à Jefus-Chrift qu'on doit l'invention du fujet de l'Enfant prodigue; on peut dire que, de quelque maniere que la piece foit exécutée, elle tire toûjours un grand éclat de la dignité de l'Auteur qui nous en a tracé la premiere idée, felon qu'il eft rapporté dans le Chapitre xv. de l'Evangile de S. Luc, en ces termes :

Un homme avoit deux fils. Le plus jeune dit à fon pere: Mon pere, donnez-moi mon partage; & le pere leur partagea fon bien. Quelque tems après, le cadet ayant tout ramaffé, alla voyager dans un païs éloigné; &ily diffipa en débauches tout ce qu'il avoit. Après qu'il eut tout mangé, il furvint une grande famine en ce païs-là, & il fe trouva dans l'indigence. Alors il fe mit au fervice d'un des habitans du païs, qui l'envoya dans fa métairie garder les pourceaux. Là il eut bien voulu fe raffafier de ce que les pourceaux mangeoient: mais perfonne ne lui en donnoit. Enfin étant rentré en lui-même, il dit: Combien y a-t il de valets dans la maifon de mon pere, qui ont du pain en abondance, & moi je meurs ici de faim! Je vais partir; j'irai trouver mon pere, & je lui dirai: Mon pere,

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