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Laconie, p. 287.

(L 3. c. 15. P. » 246.)

Laconie, p. 288.

der. Voici les paffages qui ont quelque rapport à cette compofition fingulière :

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On voit fur une Colline un vieux Temple de Vénus & dans ce Temple une Statue qui représente la Déeffe » armée. C'eft un Temple fingulier, & le feul que j'ai » vû bâti de cette manière. Car, à proprement parler, » ce font deux Temples l'un fur l'autre. Celui de deffus » eft dédié à Morpho, mais Morpho n'eft qu'un fur» nom de Vénus. La Déeffe y eft voilée, & a des chaînes aux pieds »

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Je trouve fur cette Cornaline le vieux Temple, & même les deux Temples, l'un au-deffus de l'autre. Mais on ne peut fuppofer la Déeffe voilée, & rien n'indique les chaînes qu'elle devoit avoir aux pieds. D'ailleurs Paufanias ne fait aucune mention des fupplians, ni de l'œuf qui n'a point été pofé à la voûte fans deffein. Cet Auteur dit dans un autre endroit.

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On voyoit un (ibid. c. 16. pag.» oeuf enveloppé de bandelettes, fufpendu à la voûte du Temple d'Hilaire & de Phoebé; & le Peuple croit c'eft l'œuf dont accoucha Leda. »

247.)

Laconie, p. 289.

(ibid. pag. 248. 249.)

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que

Il est bien parlé ici d'un oeuf fufpendu à la voûte; mais pour expliquer ce Monument, je n'ai befoin que d'une Divinité, & l'on m'en donne deux dont j'ignore le culte. Enfin ce dernier paffage pourra peut-être répandre quelque jour fur une matière aufli obfcure.

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Il y avoit un Temple dédié à Diane Orthia : » On prétend que la Statue de la Déeffe eft celle-là même qu'O» refte & Iphigénie enlevèrent de la Taurique; & l'on » dit qu'elle fut apportée par Orefte, qui en effet a été » Roi de Sparte. »

Il faut convenir que ces citations ne peuvent nous apprendre avec certitude l'objet de cette petite Antiquité. Cependant fi on vouloit s'arrêter à la dernière, il feroit permis de conjecturer que le Temple gravé fur cette pierre,

eft

eft celui que Diane avoit dans la Taurique, Pays dont l'Artiste auroit défigné la Barbarie par une Architecture groffière.

Dans cette fuppofition, l'œuf feroit un attribut de Diane. Les deux Figures repréfenteroient Orefte & Pilade, qui viennent enlever la Statue, & qui femblent vouloir fe la rendre favorable par des préfens. Il eft vrai que ces Figures n'ont aucunes armes, & qu'elles paroiffent repréfenter des femmes, mais l'air de jeunesse peut faire aifément confondre les fèxes dans des Ouvrages d'un volume aussi médiocre. Cette opinion n'eft point dépourvûe de vraisemblance on fçait que les Grecs ont toujours été fort occupés d'Orefte & de fa famille, & qu'ils aimoient à repréfenter toutes leurs actions.

On pourra voir dans le premier Tome des Pierres gra- Cabinet du Roi, vées, tout ce que M. Mariette a rapporté fur les Auteurs pag. 370. & fuiv. qui ont parlé de cette belle Pierre, & lire le jugement qu'il en a porté, & auquel je foufcris avec grand plaifir.

J'ajouterai feulement les deux Observations fuivantes que ce Monument m'a fournies. La première m'explique la pensée de Paufanias, lorsqu'en parlant de plufieurs Statues, il en rapporte un très-grand nombre, qui font fimplement adoffées contre des colomnes.

Ce Camée en présente une dans la même position: on ne peut la regarder comme une Caryatide, puifqu'elle ne porte rien; elle eft fimplement appuyée contre la colomne qu'on voit à la gauche de la Déeffe. Cette espèce de décoration, comme je l'ai dit ailleurs, n'a aucune grace, ni aucun agrément.

La feconde me découvre ce que Pline entendoit par les Arcs qui fervoient à porter les Statues, & dont l'ufage ne fut point établi à Rome. En effet on voit dans le maffif, fous les pieds de la Déeffe, une ouverture ceintrée, qui pourroit avoir donné le nom d'Arc à ce genre

* S

de pié-d'eftal. Il eft donc prouvé que les Romains ont encore emprunté cet ufage des Grecs.

PLANCHE XLV I I.

Tous les morceaux qui compofent cette Planche ont été tirés des ruines d'Herculanum. Je les place dans la Claffe des Antiquités Grecques; méthode que j'ai déja obfervée dans le premier Volume de ce Recueil. La fingularité du malheur & de la découverte de cette Ville, est un des motifs, qui font rechercher avec empressement les Monumens qu'on en retire. Les obftacles & les difficultés qu'on rencontre pour se fatisfaire, ajoutent encore au defir de les pofféder.

N. I.

CE Monument, quoiqu'antique, ne présente, à mon avis, que la copie très-imparfaite d'une Vénus, qui appartenoit autrefois à la Reine de Suède, & que je crois à préfent dans le Cabinet du Cardinal Aléxandre Albani. L'Original de cette Figure, également de bronze, eft haut de neuf pouces, & pofé fur une plinte. Son bras gauche s'ap puye fur un Vafe porté par un pié-d'estal, fur lequel on voit auffi des linges fufpendus. Tout concourt en effet à perfuader que la Copie que je présente a été susceptible de ces accompagnemens. On a gravé ce beau Monument fous trois afpects dans le Recueil du Cabinet de Dom Olivio - Odescalchi, publié long-temps après fa mort. On trouve encore cette Figure dans le Recueil d'Antiquités, donné à Rome par Borioni, No. VII. Elle est également rapportée dans la Chauffe, Planche XL111. fous le nom de Vénus fortant du Bain; mais elle me paroît avoir quelque différence avec la mienne. Je souhaiterois que la Copie que je rapporte dans cette Planche fût d'un auffi bon goût qu'elle eft bien confervée. Le travail en

est très-mauvais; il eft fec, & paroît à peine venir d'après une chofe que l'on m'a dit auffi belle. Le détail des mains est defagréable, & les attachemens n'ont aucune fineffe dans ma Copie. On n'y reconnoît aucun fentiment de chair: enfin le mérite de l'Antiquité ne fçauroit excufer les défauts de cette Figure. Je me ferois même dispensé de la rapporter, fans quelques fingularités qui la rendent recommandable.

1o. Elle porte une coëffure affez élégante: les cheveux après avoir été renoués avec agrément, tombent en pointe fur les épaules, ou plutôt en véritables cadenettes. 2o. Les deux maffes de cheveux qui accompagnent le vifage, & qui recouvrent les oreilles, font percées, ce qui prouve qu'elle avoit autrefois des pendans d'oreilles. Il eft vraisemblable qu'ils étoient d'argent; car les yeux font de ce métal, ainfi que le collier, qui eft parfaitement confervé, & incrufté avec beaucoup d'Art, & dans la forme indiquée par le Deffein. 3°. Le haut du bras droit eft orné d'un braffelet d'argent, large d'environ trois lignes, qui n'a d'autre travail qu'un double trait.

Cette Figure de Bronze eft haute de cinq pouces, cinq lignes. Cette différence dans les proportions, prouve que cette Copie n'a point été moulée fur celle dont j'ai parlé plus haut.

No. II.

Ce petit Amour aîlé, tient dans fes mains le Chalumeau de Pan. Mais les différens tuyaux de cet Inftrument champêtre font égaux entre - eux, & renfermés dans des lignes parallèles, ce qui n'eft point ordinaire.

La Figure eft bien confervée, à la réserve des pieds qui ont un peu fouffert. Je crois qu'elle fervoit d'Amulette où de Figure Votive; car on apperçoit fur les épau

Sij

les des reftes de morceaux foudés, qui formoient fans doute, une Bélière pour le fufpendre.

Elle eft d'or, du poids d'un demi-gros, dix-huit grains, & haute d'un peu moins d'un pouce.

No. III.

CE petit Monument repréfente Ganimède, enlevé par l'Aigle de Jupiter ou plutôt par Jupiter lui-même tranfformé; car l'Aigle indique beaucoup de grandeur, malgré la petiteffe du volume. Derrière la tête de l'Animal il y a une Bélière à laquelle un fil d'or, foudé beaucoup au-deffous, peut avoir été fe rejoindre, pour fournir un moyen de la suspendre, ou pour fixer & retenir toute la pièce, qui me paroît avoir été destinée à la parure d'une femme. Ce petit morceau est d'or, de même hauteur que le précédent, & pefe un gros, onze grains.

No. IV.

CETTE petite Antiquité, chargée d'une vermeille taillée en Cabochon, très-bien fertie, paroît avoir fervi de pendant d'oreilles. Le petit travail dont elle eft ornée eft de bon goût: on l'a représentée des deux côtés.

Elle eft d'un or très-pur, ainfi que les morceaux précédens, &pèfe un demi-gros.

PLANCHE XLVIII.

No. I.

CETTE tête d'un jeune Faune, préfentée de face & de profil, a tout le mérite du cizeau & dela pensée. Elle eft d'une confervation parfaite, & remplie de ces laiffés, ou de ces fous-entendus qui forment & produifent l'élégance. On diftingue dans ce chef-d'œuvre de l'Art, les vices de l'état de Faune; mais ils font joints au caractère

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