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me par
des récompenses, venoient exercer leurs talens,
& apprendre à leurs vainqueurs des Arts plus précieux,
peut-être que leurs conquêtes, & tout auffi difficiles à
conferver.

PLANCHE

LXXXVIII.

PLUSIEURS Auteurs ont écrit fut les anneaux en particulier. Malgré le mérite de ces Ovrages, on pourroit encore raffembler dans ce Recueil les différentes formes des anneaux, leurs matières, leurs ornemens, & joindre des réflexions fur les variétés que la mode, les temps & les circonftances ont introduites dans ces fortes de parures; en ne s'attachant même qu'aux Grecs & aux Romains on feroit un Traité affez étendu, mais peu intéreffant en lui-même. En effet on ne peut fixer des époques dans une matière auffi vafte ; je me bornerai donc à préfenter dans cette Planche & dans la fuivante quelques anneaux anciens qui me paroiffent dignes de quelque curiofité. Ceux de fer, fimples dans leurs formes, & fans aucun ornement, font quelquefois enrichis de Pierres gravées, ou de verres, que l'on nomme des Pâtes; ils font fi communs dans les Cabinets, que je ne m'attache ici qu'à ceux dont les matières, ou les formes renferment des différences.

No. I.

LES trois Lettres G. O. V. gravées fur la table de cet anneau d'argent, prouvent qu'il eft Romain. Sa forme en pointe fur les côtés, eft fingulière. Il fut un temps où l'or étoit fi commun à Rome, que l'argent lui fut préféré, même pour les anneaux. Pline qui nous en affûre, Lib, xxxIII. c. Iz en parlant d'Arélius, Chevalier Romain, ajoûte que l'excès du luxe alla au point qu'on couvrit d'argent les armes des Soldats. Je ne donne point cet anneau pour être celui d'un Chevalier Romain, quoique la chofe ne

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