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Les bras, quoique caffés, donnent encore l'idée majeftueufe que ce Dieu doit infpirer. Il eft vrai que le vifage n'a pas le même caractère. Il paroît, au contraire, indiquer un fuivant de Bacchus; mais il me femble que l'on retrouve fur le derrière de la tête, deffinée séparément, N°. v. les idées générales de la coëffure confacrée à Jupiter. Ce bronze eft affez bien confervé, fi l'on excepte les deux mains que je crois avoir été caffées & féparées depuis long-temps. Je ne le garantis pas abfolument Etrufque, & je penfe qu'on pourroit le confondre avec le Jupiter des Gaulois, quoiqu'il ne foit pas chauffé; mais le travail en eft conftamment plus moderne que celui des Figures gravées dans les Nos, précédens.

Sa hauteur eft de trois pouces, fept lignes.

No. VI.

CET Hercule de bronze eft dans le même goût que le Jupiter dont je viens de parler. S'il eft Etrufque, il n'eft pas de la plus grande antiquité. Sans doute, les Etrufques, lorfqu'ils l'ont fabriqué, avoient une communication avec les Grecs, dont ils avoient pris quelques idées; ils avoient par conféquent adouci leur premiere auftérité dans le travail. La forme de la peau de Lion dante fur le bras gauche, eft la feule indication qui pourroit faire attribuer cette Figure à l'Etrurie. Elle a les mains caffées depuis long-temps.

Elle eft haute d'un peu moins de trois pouces.

N°. VII.

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CETTE Amulette formée en tête de Cochon eft de ronde boffe, travaillée fur une très-belle Cornaline blanche. L'exécution en eft du meilleur temps des Etrufques,& leur manière me paroîtroit frappante,quand même l'animal qu'elle repréfenté ne conduiroit pas à donner cet ouvrage à cette Nation. Je ne doute pas que la maffe nue qu'on trouve à

l'extrémité du col, ne fût autrefois allongée. On voit même qu'elle a été coupée & fciée fans beaucoup de foin. Il est vraisemblable que cette partie étoit ornée d'une gravûre qui auroit donné de plus grands éclairciffemens, & dont quelque Moderne aura fait une bague ou un cachet. La Copie eft de la grandeur de l'Original.

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LES deux premiers Nos. de cette Planche annoncent une communication établie entre les Etrufques & les Egyptiens. J'aurois de la peine à expliquer l'objet de ces Monumens ; je m'arrêterai donc, felon mon ufage, à leur fabrique & aux idées qu'ils font naître.

N°. I.

ON feroit tenté au premier coup-d'œil d'attribuer cette figure de femme aux Egyptiens, elle eft abfolument dans leur goût pour le travail, & même pour la fonte. Je conviens qu'il eft impoffible de connoître tous les ouvrages de l'Egypte; cependant nous fçavons que cette Nation n'a pas mis, généralement parlant, plus de variété dans fes Arts que dans fes ufages. Je n'ai point vû cette Figure dans les Antiquités Egyptiennes que j'ai eu occafion d'examiner & ce qui paroît la décider Etrufque, c'eft fa coëffure & fa nudité. Il eft à préfumer que les Etrufques la fabriquèrent dans le temps que leurs yeux commencerent à s'ouvrir fur leurs propres ouvrages, par la comparaifon qu'ils en firent avec ceux de l'Egypte. Indépendamment de toutes les preuves que les morceaux nous donnent, Pline ne leur refuse pas la gloire d'en avoir produit plufieurs en ce genre: Signa quoque Tofcanica per terras difperfa quæ in Etruria factitata non eft dubium.

Cette Figure donne à penfer, ou qu'un Etrufque alla dans ces premiers temps s'établir en Egypte, pour s'inftruire & fe former dans le deffein, (car les exemples de

Lib. XXXIV. c. VII.

la Planche précédente, femblent prouver qu'on connoiffoit avant ce temps la fonte en Etrurie,) ou qu'un Artiste Egyptien fut invité par les Etrufques à venir travailler chez eux. Le commerce par mer autoriferoit toutes ces fuppofitions.

Ce morceau eft de bronze de la hauteur de deux pouces, huit lignes.

No. II.

CETTE Figure de femme a auffi la nature de la fonte, & tout le goût du deffein Egyptien. Malgré les rapports de la compofition, j'y trouve beaucoup de la manière Etrufque. Auffi je n'hésite point à donner ce petit Monument à cette dernière Nation. Il confirme les conjectures propofées dans l'article précédent, d'autant que la fingularité du sèxe fe joint ici à celle du capuchon qui defcend fur le milieu du dos après avoir couvert la tête, ou pour mieux dire, de cette espèce d'habillement, qui couvre souvent les épaules des Figures attribuées à Hercule, & dont on a des exemples dans les Monumens Etrufques.

La hauteur de ce bronze eft de deux pouces, fept lignes.

N°. III.

CETTE gravûre indique un temps où les Arts étoient plus familiers aux Etrufques, & je la crois de beaucoup poftérieure aux deux Figures précédentes. Elle eft exécutée en creux fur la bafe d'une Cornaline, qui fervoit autrefois d'Amulette. J'ai parlé ailleurs de cette fuperstition, & obfervé que les Etrufques l'ont empruntée des Egyptiens. La compofition repréfente un Sacrifice, où l'on immole un Cochon. On peut voir dans le premier Volume de ce Recueil, pag. 102. les ufages auxquels cet animal étoit employé dans les cérémonies Etrufques.

Le travail de ce petit morceau eft groffier; mais il

femble

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