moins ce que les cercles indiqués aux deux côtés de la Figure du milieu femblent fignifier. Cette compofition nous peut apprendre que les femmes ont été admifes dans le Collége des Prêtres, & dans les Cérémonies Religieufes de cette Nation; car on en voit diftinctement une dans cette composition, vêtue comme les deux hommes, & dans la même attitude & la même occupation. On peut remarquer même que les deux hommes font tournés de fon côté, & femblent attendre fa décision: au reste, les Chinois, encore aujourd'hui, n'expriment point autrement le Soleil & la Lune. La hauteur du vafe eft de dix pouces neuf lignes; le diamètre de dix pouces, &les Figures de cinq. 11 eft vrai que le deffein n'indique pas cette proportion. PLANCHE XX. N°. I. LA forme de ce petit vafe de terre-cuite eft fage, & ne présente rien d'extraordinaire. On peut en juger par le deffein indiqué fous ce No. No. II. IL m'a paru que cet ornement méritoit d'être deffiné, il régne autour de la gorge du vafe, & couronne les deux compofitions dont je vais parler, il n'eft pas fans agrément, & on peut le placer quelquefois avec avantage. No. III. MINERVE & Mercure font représentés dans ce sujet avec une action très-vive d'attaque & de poursuite. Ćependant l'un & l'autre marchent fur les eaux. La mer est diftinguée par un trait, & fur-tout par plufieurs poiffons en mouvement, qu'on voit fortir fous leurs pieds. Cette fituation étoit apparemment néceffaire au fujet, car le Deffinateur paroît y avoir attaché beaucoup d'idées. Minerve, dont les chairs font exprimées avec la couleur blanche, ne peut être méconnue à fon cafque, à sa hafte, ainsi qu'à la peau, dont le bras qu'elle étend, eft chargé. Son bouclier n'eft ici formé que de la peau de la Chèvre Amalthée, que Jupiter lui avoit donnée, felon la Fable Grecque. Elle n'y paroît point armée de l'Egide que la tête de Méduse rendit fi redoutable. Quant au Mercure, on auroit peine à le reconnoître, fi fon caducée, quelque long qu'il puiffe être, ne fervoit à le défigner, car il a une tête de Chien. D'ailleurs, fa coëffure, fon attitude & fes brodequins engageroient à le prendre pour un Mime. La fingularité de cette tête eft d'autant plus remarquable, que nous voyons cette Divinité différemment traitée par cette même Nation. Cet exemple nous apprend que les Etrufques avoient des variétés dans le culte, & fert à nous confirmer leur communication avec les Egyptiens. Il nous apprend encore la façon dont ces mêmes Etrufques ont fait ufage des idées qu'ils ont reçûes: car le deffein, la manière, le mouvement des Figures, enfin tous ces détails ne rappellent aucune idée du travail Egyptien. Il femble qu'on ait dit fimplement à l'Artifte dans cette occafion, que Mercure étoit repréfenté avec une tête de Chien. L'objet de la colère, ou de l'action de ces deux Divinités, n'eft pas indiqué dans le fujet. L'évenement qui les intéressoit, fans doute, étoit apparemment fi connu, que le Deffinateur n'a pas jugé néceffaire de le repréfenter. Du refte, ces Figures noires, réfervées fur le fond, font pleines d'efprit & de feu. No. IV. JE ne ferai pas un auffi grand éloge des quatre Chevaux fortans du fein de la mer, & conduifans le Soleil, qui font l'ornement de l'autre face de ce vase. Cependant ils |