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AN.190.

2. 15.

7. 16. &

1. 17. 24.

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n. 18.

12. 22.

ver que le dimanche. Les pénitens fléchiffoient les
genoux, même le dimanche & pendant le
pafcal.

temps

Il y avoit deux œconomes en chaque mo→ ibi Còint. naftére, un grand & un petit : le grand étoit le prévôt, chargé des affaires extérieures, afin le foin des ames: le petit que l'abbé n'eût que œconome étoit chargé du détail de la maison: Les moines changeoient d'habit pour la nuit, reprenoient enfuite l'habit de jour, & en demandoient permiffion à chaque fois. Ils demeuroient affis tandis que l'on fonoit pour l'office, excepté les pénitens qui fe tenoient debout. On done pé nitence à celui qui ayant achevé fon ouvrage n'en demande pas d'autre, ou qui fait quelque chofe fans en avoir ordre, & à celui qui couche dans une maison où il y a une femme. S. Co2 lomban diftingue deux fortes de péchés : les pés Prolog chés mortels, que l'on doit confeffer au prêtre & les moindres péchés, que l'on confeffoit fou vent à l'abbé ou à d'autres qui n'étoient pas prê→ de fe mettre à table ou au lit. Plufieurs articles de ce pénitentiel font tirés de Caffien. Il y a un autre penitentiel de S. Colom ban, qui comprend les peines canoniques de tou tes fortes de péchés, & pour toutes fortes de perfones.

11. 25.

n. 29.

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tres avant
>

que

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La même année 590. cirquiéme du Roi Recarede, Ere 628. le quatriéme de Novembre il fe tint un concile à Seville composé de huit évêques, dont S. Leandre étoit le premier. Comme ils furent affemblés dans l'églife, les diacres de Pegafe évêque d'Aftigi leur préten terent un état des efclaves de la même églife, que Gaudence fon prédéceffeur avoit affranchis ou donés à fes parens. Ils confulterent les canons, & trouverent que les donations ou alienations des biens de l'églife faites par l'évêque

étoient

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étoient nulles, à moins qu'il n'eût doné fes biens AN. 1916
propres à l'églife: car alors on faifoit compen-
fation. Ils déciderent donc, que hors ce cas les
aliénations & les affranchiffemens faits par Gau-
dence ne devoient point fubfifter. Toutefois par
un fentiment d'humanité, ils ordonerent que les
serfs ainsi affranchis, demeureroient libres, mais
fujets de l'églife ; & qu'ils ne pourroient laifler
leur pécule qu'à leurs enfans, qui demeureroient
à perpétuité fujets de l'églife comme eux, &
aux mêmes conditions. Ils déclarerent que cette c. ï.
décision auroit lieu dans toute la province Beti-
que. Ils ordonerent encore en exécution du con- 6.39
cile de Tolede, que fi les prêtres & les autres
clercs, étant avertis par leur évêque, n'éloi-
gnoient pas d'avec eux les femmes étrangeres
les juges avec la permiffion des évêques, s'attri
buëroient ces mêmes femmes comme efclaves,
avec ferment de ne les point rendre aux clercs.

Saint Leandre ayant apris l'élection du pape Greg. lib.1,
S. Gregoire, lui écrivit, lui marquant la folide epift. 41,
converfion & la piété du roi Recarede. Il le con-
fultoit en même-temps fur les trois immersions
du baptême, dont les Ariens abufoient pour
fçavoir fi on devoit les continuer, puifque les
coûtumes de l'églife étoient diverfes, fans pré-
judice de la foi. De plus il lui demandoit plu-
fieurs livres ; & entre autres, les expofitions fut
Job..

Saint Gregoire ne put répondre à la lettre de S. Leandre que long-temps aprés, au mois de Mai de l'année fuivante 591.& il de fit ences termes : Je défirerois de tout mon cœur répon dre à vos lettres: mais je fuis tellement accablé des foins de l'épifcopat, que j'ai plus envie de pleurer que de parler. Vous le verrés par la né→ gligence avec laquelle je vous écris, à vous que j'aime fi ardemment. Je fuis chargé de la con

XII.

Lettre à S.
Leandre.
1. epift. 41,

AN. 591.

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duite d'un vieux bâtiment fi ufé & fi battu de la Lepift. 4. tempête, que je ne puis le conduire au port. Il écrivoit de même l'année précédente à Jean de C P. lui demandant le fecours de fes prières. Et vous pouvés d'autant mieux prier, ajoûtoit-il, que vous êtes plus éloigné des afflictions que fouffre ce pays. Ces paroles font voir que par ce vaiffeau fi caffé & fi maltraité des flots, il n'entend pas l'églife, mais la ville de Rome, demiruinée & continuellement inquiétée par les Lombards. Car il ne pouvoit fe difpenfer de prendre foin de fon repos même temporel, & de Les affaires publiques, comme la fuite le fera voir. Il continuë de parler ainfi à S. Leandre: Je ne puis exprimer la joie que je fens de voir le roi Recarede fi parfaitement converti à la foi catho-lique. La defcription que vous faites de fes mœurs, m'oblige à l'aimer fans le conoître. C'eft pourquoi vous devés veiller plus foigneufement fur lui, afin qu'il ne s'éleve pas de fes bones œuvres, & que la pureté de fa vie réponde à celle de fa foi. Quant aux trois immerfions du baptême, nous les pratiquons, pour exprimer les trois jours de la fepulture, ou fi l'on veut, trois perfones de la Trinité: comme l'immerfion unique peut fignifier l'unité de la nature divine. Mais parce que les hérétiques plongeoient trois fois, je fuis d'avis qu'on ne le fafle point chés vous: de peur qu'il ne leur femble que nous divifions comme eux la divinité, & qu'ils ne fe vantent que leur coûtume l'a emporté fur la nôtre. Je vous envoye les livres dont le mémoire eft ici joint pour l'explication fur Job, je l'ai réduite d'homelies en livres fuivis, & ils font entre les mains des écrivains. Cette lettre eft datée du mois de Mai, indiction neuviéme, l'an 591. Au mois de Fevrier dé la même année, S. GreS. Gregoi goire tint un concile à Rome, d'où il écrivit fes lettres

XIII.

les

me conci

lettres fynodales aux quatre patriarches, ou AN. $91. plutôt la même lettre, dont il leur envoya à cha- re forient cun un exemplaire : fçavoir à Jean de CP. à Ele cinquiéloge d'Alexandrie, à Gregoire d'Antioche, à le. Jean de Jerufalem, & à Anaftafe d'Anticche. La 1. epift. 24. raifon de nomer les deux patriarches d'Antioche, 1. epift.17. eft qu'encore que Gregoire fut en poffeffion, le pape ne laiffoit pas de reconoître Anaftafe; & il avoit même écrit à l'empereur, pour obtenir, que fi on ne lui permettoit pas de retourner à fon fiége, du moins on l'envoyât à Rome, avec l'ufage du pallium, pour célébrer la meffe à S. Pierre avec le pape. Il comence fa lettre fynodale par repréfenter fon affliction, d'avoir été. chargé de l'épifcopat, en étant auffi indigne qu'il fe croit puis il s'étend fur les devoirs des pafteurs, & fait prefque l'extrait de fon pastoral. Il fe recomande aux priéres de ceux à qui il écrit: enfuite il fait fa profeffion de foi fuivant la coûtume, & déclare qu'il reçoit & révére les quatre conciles généraux comme les évangiles. Il ajoute : Je porte le même respect au cinquiéme, où la prétendue lettre d'Ibas a été condamnée, Theodore convaincu de divifer la perfone du médiateur, & les écrits de Theodoret contre S. Cyrille réprouvés. Je rejette toutes les perfones que ces vénérables conciles rejettent, & je reçois toutes celles qu'ils honorent parce que comme ils font fondés fur un confentement univerfel, celui-là fe détruit fans leur nuire, qui préfume lier ceux qu'ils délient, ou délier ceux qu'ils lient.

,

quatre

Ce que S. Gregoire dit ici du cinquième concile, & de la néceffité de condamner ies perfones que les conciles condamnent, regarde manifeftement la queftion des trois chapitres. Aufli pritif grand foin de la réunion des fchifmatiques qui refufoient de les condamner ; & dés le comence Tome VIII. B ment

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que

ment de fon pontificat, il écrivit à Severe évêd'Aquilée, qui étoit leur chef en Occident de venir à Rome avec fes fectateurs, fuivant l'ordre de l'empereur, pour affifter au concile qui s'y devoit tenir ; aparemment le même où il dreffa fa lettre fynodale. Pour éviter de fe trouver au concile, les évêques d'Iftrie s'affembleà Maran, & envoyerent des clercs à l'empereur Maurice, avec trois requêtes : l'une au nom des évêques fujets des Lombards : une au nom de Severe & des autres évêques fujets des Romains : la troifiéme au nom de Severe feul. Nous avons encore la premiére, qui porte les noms de neuf évêques.

rent

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Ils fe plaignent des violences exercées par l'exarque Smaragde, contre leurs archevêques Elie & Severe; Et enfin, difent-ils, nous venons d'aprendre que le pape Gregoire a envoyé ordre, pour faire amener à Rome notre archevêque. Nous l'avons fouvent averti de ne rien décider en nôtre absence, touchant la caufe comune de l'églife car nos peuples font tellement échauffés fur cette affaire, qu'ils fouffriroient plutôt la mort, que d'être feparés de l'ancienne comunion catholique. Nous fommes donc tous réfolus comme nous avons écrit à nôtre archevêque, de nous contenter du jugement de Dieu, tant que nous ferons fous le joug des barbares ; & d'attendre le temps favorable pour nous préfenter à vos pieds, afin que vous jugiés ce différend à l'exemple de vos prédéceffeurs, les deux Theodofes & Marcien. Car nous formes prêts à vous rendre compte de nôtre foi: mais nous ne pouvons reconoître pour juge, celui qui eft nôtre partie, & dont nous évitons la comunion. Ils veulent dire le pape. Que fi on ule de violence, continuent-ils, pour conduire nôtre archevéque à Rome, nous n'efpérons plus d'avoir justice;

&

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