, Eprouvera les novices pendant trois mois dans le t. 6. Un moine doit toûjours travailler de fes mains, L'abbé doit être d'un âge meur éprouvé c. z. man 6. 10. 6.13. C. 20. C. 14. 4. 15. C. 16. c. 17. Sup.liv. x11, n. 18. č. 19. mangera toûjours en comunauté, & fans dif On ne chaffera point un moine, pour quel ques fautes & quelques rechûtes que ce foit, de peur de l'expofer à de plus grandes tentations: mais on lui fera faire pénitence dans le monaftere. Cette régle fait un grand dénombrement des fautes plus legeres ou plus graves. Les premieres font de furprise & de foibleffe, les autres de malice. Celles-ci font puntes à la difcrétion de l'abbé, au lieu que pour les plus legeres, il n'y a que l'excomunication de trois jours. C'étoit comme dans la régle de S. Benoît, une feparation de la comunauté ; pendant laquelle le moine coupable demeuroit enfermé, fans qu'il fût permis à perfone de l'aller voir, de lui parler, de prier, on manger avec lui. Son temps étant fini, l'abbé lui donoit l'abfolution folemnellement dans l'églife. Cette régle marque affés en détail, les fonctions de tous les officiers du monaftere. Le prévôt étoit comme un procureur pour les affaires du Ju dehors: le cuftode ou facriftain avoit le foin , XXIII. de Tolede, Act. SS. B. to. 2. p. 136. Dans le même temps, il y avoit prés de Tolede un fameux monaftére, nomé Agali, dont 5. Hellade on tira plufieurs évêques pour ce grand fiége: entre autres, S. Hellade. Il étoit tres-confidérable à la cour des rois Gots, dont la résidence étoit à Tolede; & avoit le gouvernement des Lelf, de affaires publiques: toutefois dés-lors il pratiquoit vir.ill. c.7. la vie monaftique, autant qu'il pouvoit, fous l'habit feculier. Car quand fes affaires lui laiffoient le loifir de paffer au monaftére d'Agali il écartoit toute fa fuite, pour le joindre aux troupes des moines, & prendre part à quelqu'un de leurs travaux; comme de porter au four des bottes de paille. Enfin il quitta entiérement le monde, & fe retira dans cette fainte comunauté dont il fut enfuite abbé ; & outre le foin du fpirituel, il la combla de richeffes. Il en fut tiré dans fa vieilleffe malgré lui, pour gouverner l'églife de Tolede, aprés Aufarius fucceffeur d'Adelphius. S. Hellade entra dans ce fiége fous le roi Id. c. so Sifebut, vers l'an 614. & y demeura dix-huit ans, jusques à l'an 632. Etant évêque, il dona encore AN. 619. XXIV. de S. An tiochus. Theoph.an. 10. p.. 253. chi to. 1. Auct. bibl. PP.p.1021. encore plus d'exemples de vertu, qu'étant moine, pour En Orient les monaftéres étoient défolés par Homelies la guerre des Perfes. L'an 619. dixième d'Heraclius, ils prirent Ancyre capitale de Galatie, prés de laquelle étoit le monaftére d'Attaline. Les moines avec leur abbé Euftathe, furent obligés Ep. Antio- d'abandoner le pays, & de changer fouvent de place, , par la crainte des infidéles. Comme ils ne dans ces fréquens voyages, porter pouvoient, avec eux beaucoup de livres ; l'abbé Euftathe écrivit à Antiochus moine de la Laure de S. Sabas en Palestine, de lui faire un abrégé de toute l'écriture fainte, contenant en un feul volume facile à porter, tout ce qui eft néceffaire au falut. En même-temps il le pria de lui mander la vérité, touchant la mort & les vertus des moines de la même Laure, tués par les Arabes, cinq ans auparavant. Antiochus fatisfit à la prière de l'abbé Euftathe, par un extrait moral de l'écri ture fainte, diftribué en cent trente chapitres ou homélies : à la tête defquelles eft une lettre, où il raconte le martyre dés quarante-quatre moines fes confreres, comme je l'ai raporté. Sup. n. 10. p. 1245.D. Niceph. xvii. hift. 6. 52. Demetr. Dans le dernier chapitre, il met le catalogue des hérétiques depuis Simon le magicien, jufques à fon temps, finiffant aux Severiens & aux Jacobites. Ces derniers avoient pris leur nom Cyric. to.2. d'un certain Jacob furnomé Zanzale, ou Bardaï, And, bibi, qui étoit un moine Syrien, difciple de Severe. II PP. p.162. prêcha l'héréfie d'Eutychés, dans la MefopotaBibl. 0. mie & l'Armenie; & dés-lors on noma en Syrie rient. p. 469. Antioch. P.1244. Melquites les Catholiques, qui recevoient le concile de Calcedoine : comme qui diroit royaux ou impériaux, parce qu'ils fuivoient la religion de l'empereur. Antiochus parle d'un certain Atha nafe male Jacobite, qui vouloit ufurper le fiége d'An- AN, 610. tioche. A la fin de l'ouvrage, eft une grande priére , pour apaifer la colére de Dieu, & obtenir le rétabliffement des lieux faints. Dans la lettre à l'abbé Euftathe, Antiochus raconte ce Sup. n. 10. qui lui eft arrivé,& aux autres moines ses confreres, depuis l'incurfion des Arabes, & comme ils demeurerent deux ans au monastére de faint Anaftafe, prés de Jerufalem. Enfuite, ajoûte- p. 1023. D. Dans ce même monaftére étoit alors un jeune haute XXV. Bull. to. 2. 432. |