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Cavalier, ne fouffroit plus qu'avec peine ne qu'on parlât de la marier avec fon ami, quelque honnête - homme qu'elle pût le croire. Les articles furent fignez, & la grande ceremonie fe fit un des derniers jours de l'autre mois.

Fin des Nouvelles,

POESIES

DIVERSES

227

PLACET AU ROY, Pour obtenir le Privilege du Meroure

Galant.

P Laife au Roy par brevet vouloir autorifer

Le Privilege ancien que j'ai de l'amuser.

Plaise à ma Muse auffi d'être badine & fage.
Plaise à moi, me bornant au prudent badinage
De ne pas reffembler à ces foux ferieux,
Qui veulent pénétrer jufqu'aux fécrets des Dieux
De louer fans flater, de blâmer fans médire;
D'être libre fans m'oublier;

Point ridicule en faisant rire,

Et ferieux fans ennuyer.

En un mot, plaise au Roy que je tâche à lui plaire,

Mais furtout plaife au Roy mon defir de bien

faire;

Plaise au Roy mon Mercure, & de là s'enfuivra Qu'aux gens de bon efprit mon Mercure plaira,

REMERCIMENT AU ROI.

MERCURE ET APOLLON.

D

Ans un bois Apollon rêvoit profondement
Sa lyre fur fon bras penchoit negligemment >
Mercure la voit, la defire,

H médite un larcin: quel en fera le fruit ?

.

Il s'avance à petit bruit,

Voilà fa main fur la lyre.

Mais Apollon s'éveille & lui prenant la main
Arrête; quel eft ton deffein?

Mon deffein ? je voulois chanter ce Roi fi fage
Ce Roi dont les vertus font respecter les loix.
Alors d'un air fevere Apollon l'envisage,

Comment donc petit perfonnage, Dit-il, c'eft bien à toi d'attenter fur mes droits; C'est bien à toi vraiment d'ofer chanter les

Rois!

Dieu des marchands forains va börne ton au

dace

A trafiquer tant bien que mal,
Faifant courir de place en place
Le fonnet & le madrigal;

En fidelle marchand fais ton livre journal,

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