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B. CASTI- betha Gonzaga canente. 5°. Hippolyte GLIONE. Balt. Caftilioni Conjugi. 6o. Ad Puellam in littore ambulantem. 7°. De Morte Raphaelis Pictoris. 8°. De Paullo canente. 9. Epitaphium Gratia puella. Ces Poëfies font eftimées. Les Elegies ont beaucoup d'élegance, de netteté, & de douceur, fuivant Jules-Cefar Scaliger, qui donne auffi de grandes loüanges à fa Cleopatre.

V. Sa vie par Bernardin Mariano à la tête de quelques éditions de fon Courtifan en Italien. Pauli Jovii Elogia No. 77. Cet Auteur en parle af fez au long, mais fort peu exactement. Jean Mario Crefcimbeni, Iftaria della Volgar Poëfia. p. 99. C'est ce qu'on a de plus exact. M. de la Mon noye, Additions au Menagiana tom, 2. p. 96. Baillet, Jugemens des Savans fur les Poëtes. Ce que cet Auteur die de lui, n'eft qu'une fuite de fautes. M. de la Monnoye s'eft trompé, en voulant le corriger, lorsqu'il a fait mourir Castiglione l'an 1527. âgé de 55 ans. Faute qu'il a reconnue des puis.

DAMIEN DE GOE'S.

DAM

D. D

AMIEN de Goés naquit à Alanquer, petite ville du Portu- Gor's, gal, à fept lieues de Lisbonne, d'une famille noble. Corneille Loos s'eft trompé, quand il a cru fur la reffemblance des noms, qu'il étoit natif de Goés en Zelande.

Il fut élevé à la Cour d'Emmanuel Roi de Portugal, dont il fut valet de Chambre dès fa premiere jeuneffc. Mais la paffion qu'il avoit de voyager ne lui permit pas de demeurer toûjours dans ce Royaume.

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Ayant trouvé moyen de fe faire charger des affaires de fon Prince en differentes parties de l'Europe,' il profita de l'occafion pour fortir de fon pays, & fe rendit dans les PaysBas, d'où il paffa en Allemagne, en Pologne & en Pruffe.

Son amour pour les Sciences lui fit chercher dans tous ces voyages tout ce qui pouvoit l'inftruire, & il ne manquoit pas dans tous les Aicux où il paffoit de vifiter les Sa

GOE'S.

D. DEvans qui s'y diftinguoient par leur capacité. Ainfi il vit à Dantzic les deux freres Jean Magnus, & Olaus Magnus avec qui il contracta une étroite amitié, & qu'il retrouva depuis à Vicence ; & paffa cinq mois à Fribourg avec Erafme.

Il alla enfuite en Italie, & arriva à Padoue l'an 1534. Il crut devoir profiter de l'occafion qu'il y trouvoit de s'inftruire fous les fameux Profeffeurs qui y enfeignoient, & y demeura quatre ans, pendant lefquels il étudia fous le favant Lazare Bonamico, employant le temps des Vacances à faire des Courses en differens endroits de l'Italie.

Il gagna en ce lieu les bonnes graces de Pierre Bembo, qui fut depuis Cardinal, de Christophe Madruce Cardinal de Trente, & de Jac ques Sadolet.

De retour en 1538. à Louvain; où il avoit déja fait quelque féjour à fa premiere arrivée dans les PaysBas, il s'y attacha à Conrad Gloce nius, & à Pierre Nannius, dont les inftructions lui furent utiles. Il s'y perfectionna auffi tellement dans la

D. DE

Mufique, qu'il fe mit en état d'en compofer pour les Eglifes, où il fit GOE'S. exécuter des pieces de fa façon.

Il avoit negligé jufques-là la Poëfie; mais elle a trop de liaison avec la Mufique, pour qu'il ne fentîr pas quelque envie de la favoir; il commença donc alors à s'y appliquer, quoique dans un âgé déja affez avancé.

Ce fut alors qu'il fe maria, & époufa une Demoiselle de la Haye nommée Jeanne d'Hargen, dont il eut un fils qu'il nomma Emmanuel.

Son deffein étoit de fe fixer à Louvain, pour y joüir du repos, qu'il n'avoit point goûté pendant quatorze ans qu'il avoit voyagé; & il y demeura quelque temps tranquille, occupé de fes études, & de la compofition de quelques Ouvrages. Mais la guerre s'étant allumée entre Charles-Quint & Henri II. Roi de France, au fujet de Rincon & Fregofe, Ambaffadeurs de France que le Marquis du Gaft avoit fait maffacrer en Italie, Martin de Roffem, Maréchal de Gueldres vint affieger Louvain l'an 1542. pour le Roi de Fran

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D. DE Ce, & le tirer de fa tranquillité) GOL'S. Goés a écrit l'Hiftoire de ce fiege, où il eut lui-même beaucoup de part, s'étant mis à la tête des Ecoliers, & ayant beaucoup contribué à la défense de la ville. Pendant une treve entre les affiegeans & les affic la ville l'envoya avec Meier pour traiter avec les ennemis; mais ceux-ci s'étant plaints qu'on avoit violé la treve, les retinrent tous deux prifonniers, & ne les relâcherent qu'après que la ville eut païé deux mille Ducats pour leur rançon. (a)

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Il étoit déja vieux, lorfque Jean 111. Roi de Portugal le rappella en ce Royaume, pour en écrire l'hiftoi re. Les faveurs qu'il y reçut de ce Prince chagrinerent fes envieux, qui lui fufciterent des affaires fàcheufes, & prévinrent tellement fon efprit par leurs accufations, qu'il le fit arrêter. André Schott ne dit rien du fujet de ces accufations, mais Corneille Loos fait entendre qu'il s'y agiffoit de fes fentimens fur la Religion.

(a) Harai Annales Brabant. Tom. 1. P. 625.

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