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tablir en Angleterre, & fe rendit à J. CHARLondres le 14 Avril 1681. Le 24. du DIN. même mois le Roi Charles II. lui confera de fa main la dignité de Chevalier, & le même jour il épousa une demoiselle de Rouen, refugiée. en Angleterre, & Calvinifte comme lui.

Le Roi Charles II. l'envoya depuis en Hollande, & il y étoit en 1683. Agent des affaires de la Compagnie Angloife des Indes Orientales à la Haye. Ce fut le 28 Juillet de cette année qu'il y approuva le Tréfor de la langue Perfane du P. Ange de la Broffe, qu'il avoit vû en plufieurs endroits de l'Afie, & qu'il connoiffoit particulierement. Il mourut près de Londres le Janvier 1713. âgé de 69 ans. Quoique le Commerce des pierreries ait toûjours fait fon principal objet, il n'a pas laiffé de s'appliquer à l'étude des langues Orientales, entre autres de la Turque & de la Perfane, & à la recherche des Antiquités de toutes fortes d'efpece, &. c'eft ce qui a rendu les Ouvrages qui nous reftent de lui fi curieux. Čes

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DIN.

I.

J. CHAR- Ouvrages font les deux fuivans. 1. Le Couronnement de Soleiman III. Roi de Perfe, & ce qui s'eft paffe de plus memorable dans les deux premieres années de fon Regne. Paris 71, in-12. PP. 460. Chardin écrivit ce livre fur le Memoire de Mirza Chefi, Seigneur Perfan, un des plus Savans du Royaume, qui en avoit écrit la Chronologie jufqu'à l'an de J. C. 1629. Ce Seigneur avoit été difgracié, & il avoit pour prifon fon palais d'Ispahan, où il fe fit un plaifir d'inftruire Chardin, qui d'ailleurs avoit été témoin oculaire de prefque tout ce qu'il dit dans ce livre. On lit dans le Carpentariana que M. Charpentier l'avoit revû aufsi bien que le Journal fuivant, & que c'étoit lui qui étoit l'Auteur de l'Epître dedicatoire au Roi. Il fut critiqué fur l'Ortographe & l'Etymologie de quelques mots Perfans & autres par M. Petis de la Croix, dans une lettre qu'on trouve à la tête du fecond volume des Voyages de The venot le Neveu. Tavernier en critiqua auffi le titre, pretendant que Soliman ne portoit point de Couronne,

mais il fut relevé à fon tour fur cela J. CHARpar le P. Ange de la Broffe, qui prit DIN. la defenfe de Chardin.

2. Journal du Voyage du Chevalier Chardin en Perfe & aux Indes Orientales par la Mer noire & par la Colchide. Londres 1686. in-fol. It. Amfterdam 1686. in-12. It. Lyon 1687. in-12. deux vol. Toutes ces éditions font accompagnées de figures. On n'y voit que la premiere partie qui contient la relation de fon voyage depuis Paris jufqu'à Hifpahan ; c'eftà-dire depuis le 17 Août 1671. jufqu'au 24 Juin 1673. Quoique ce Journal fût rempli de chofes trèscurieufes & très-intereffantes, & qu'il eût été fort bien reçu du Public, on fut plufieurs années fans en voir la fuite, qui parut enfin l'an 1711. avec la premiere partie à Amfterdam en 3 vol. in-4°. & 10. vol. in-12. le tout accompagné d'un grand nombre de figures, qui font les mêmes dans ces deux éditions.

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Cet Article eft tiré d'une Bibliothe que Manufcrite des Voyageurs.

N. BOUR

BON.

NICOLAS BOURBON

L'ANCIEN.

ICOLAS Bourbon l'ancien naquit l'an 1503. à Vandeuvre, village peu éloigné de Bar-fur-Aube, dans le Diocèle de Langres, de Jean Bourbon, homme riche, qui étoit, non point forgeron, comme le dit M. Pelliffon dans fon Hiftoire de l'Academie Françoife, & comme d'autres l'ont dit après lui, mais Maître d'une Forge, qui étoit en ce lieu, & qui mourut en 1535 & de Marie Gallare. C'eft lui-même qui nous apprend toutes ces particularités dans fes Poëfies.

Il eut pour Precepteur Jacques Tonfan, fous lequel il fe rendit fi habile dans les Belles-Lettres, & dans la langue Gréque, que Marguerite Reine de Navarre le choifit, pour avoir foin de l'inftruction de Jeanne Albret, fa fille.

Il s'aquita pendant plufieurs an nées de cet employ honorable; mais enfin laffé du tumulte de la Cour

il

il fe retira fur la fin de fes jours àN. BOURCande, petite ville fur les confins вON. de l'Anjou & de la Touraine, où il avoit un petit benefice.

Ce fut en ce lieu qu'il mourut après l'année 1550. dans laquelle il eft fûr qu'il vivoit encore, mais à laquelle on ne fait point combien il a furvécu.

Il s'eft fort appliqué à la Poëfie Latine; mais quelques loüanges que Paul Jove & M. de Sainte-Marthe lui ayent donné fur ce fujet, il faut s'en tenir au jugement de Jofeph Scaliger, qui l'a appellé un Poëte de nul nom & de nulle confideration, & reconnoître que c'étoit un mauvais Poëte.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Nicolai Borbonii Vandoperani Lingonenfis, Nugarum libri octo. Paris 1533. in-8°. It. Lugduni in 8°. It. Bafilea 1540. in-8°. It. Dans le premier tome des Delices des Poëtes François p. 766. Joachim du Bellay fit fur ce titre de Nuga, que Bourbon donna au Recueil de fes Poëfies, cette Epigramme, qui eft d'autant

Tome XXVI.

E

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