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BON

N. BOUR- étoit Prêtre de l'Oratoire, contre un General d'Ordre, en faveur d'un homme du monde. Il fe plaignit donc vivement de la perfidie que Balzac lui avoit faite. Balzac de fon côté fe plaignit de lui, comme d'un lâche déferteur. Tout cela aboutit à une rupture ouverte entre eux, & c'eft fur cela que roulent les trois lettres qu'on voit ici. Elles font écrites avec beaucoup de force & d'élegance. La 1. Pierio Optato, & la 2o; Francifco Andrade, c'est-à-dire à M. Guyet, Prieur de Saint Andrade auprès de Bourdeaux, font de l'an 1630. La 3. Georgio Campenio Harlemenfi, où il s'eft déguifé fous le nom de Petrus Mola, & qui eft inconteftablement la plus vive des trois eft de l'an 1636. Chapelain les réconcilia dans la fuite.

8. Epiftola. A la fuite de Caroli Ogerii Ephemerides, five Iter Danicum, Suecicum, Polonicum. Parif. 1656. in-8°. Il y a cinq lettres à M. Claude de Mefmes Ambaffadeur de France vers les Puiffances du Nord avec deux petites pieces de vers, qui lui font auffi adreffées, & une fixié

me Lettre à Charles Ogier.

N. BOUR

V. L' Hiftoire de l'Academie Fran- BON. goife de M. Pelliffon, les additions de M. l'Abbé d'Olivet. Son Eloge par de Garaby la Luzerne. Nicola Bor bonii Tumulus. Parif. 1649. in-12.

ANDRE' SCHOT T.

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NDRE' Schott naquit à Anvers le 12 Septembre 15 52. de Fran- SCHOTT. çois Schott, bourgeois de cette ville. Après avoir fait fes premieres études, il alla étudier en Philofophie à Louvain dans le College appellé Padagogium Caftrenfe, où fon cours fini, il fut jugé capable d'y enfeigner lui-même la Rhetorique. Il eut alors pour difciple Pierre Pantin, qui eft connu par quelques Ouvrages de Critique, & qui l'accompagna dans les voyages qu'il fit enfuite à Douay, à Paris, & en Efpagne.

La ville d'Anvers ayant été prife & mife au pillage l'an 1577. Schott fe retira à Douay, où Philippe Lanoy le reçut chez lui. Après avoir fait quelque féjour dans cette ville, il

A. vint à Paris, & y trouva une retrai◄ SCHOTT. te dans la maifon d'Auger de Busbeq, qui y demeuroit alors, & qui le prit pour compagnon de fes études. Deux ans après, fon pere l'envoya en Efpagne. Il fut d'abord à Madrit, d'où il paffa à Alcala, il demeura huit mois, occupé apparemment de fes études. Il alla enfuite à Tolede en 1580. & la réputation qu'il avoit déja acquife, lui procura de l'emploi dans cette ville; car Alvare Gomez de Caftro, qui y profeffoit la langue Gréque, étant venu à mourir cette même année, il fur choisi pour lui fucceder dans ce poAte. Le Cardinal Gafpar Quiroga ; Archevêque deTolede, conçut même tant d'eftime pour lui, qu'il voulut le loger dans fon Palais, & Schott demeura trois ans auprès de ce Prélat.

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En 1584. il fut appellé à Saragoffe pour y enfeigner la Rhetorique & la langue Gréque. Antoine Auguftin, qui étoit alors Archevêque de Tarragone, ayant eu occafion de le connoître, le prit en affection, lui don na un logement chez lui, & fe fir

A.

depuis un plaifir de jouir de fa converfation dans les momens que fes SCHOTT occupations lui laiffoient libres.

Il étoit chez ce Savant Archevêque, lorfqu'il apprit que la ville d'Anvers étoit affiegée par le Duc de Parme. Cette nouvelle lui fit faire le vœu de fe faire Jefuite, fi cette ville, où il avoit pris naiffance, & à la deftinée de laquelle il s'intereffoit pour cette raifon, rentroit fous l'obéiffance du Roi d'Espagne.

Il fut fidelle à exécuter ce vœu; car Anvers ne fe fut pas plûtôt rendue au Duc de Parme, qu'il entra dans la Compagnie de Jefus le 6 Avril 1586. qui étoit le jour de Pasques, âgé de 34 ans, étant déja Maître-ès-Arts, & ayant été ordonné Prêtre à Saragoffe. Ce fut dans cette derniere ville qu'il fit fon Novitiat, après lequel il alla étudier en Théologie à Valence.

Cette étude finie, il fut chargé d'enfeigner lui-même à Gandie; & il étoit occupé de cet employ, lorfque fon General l'appella en Italie, & le choifit pour enfeigner la Rhetorique à Rome. Il le fit pendant trois

'A. ans, au bout defquels il retourna SCHOTT. dans fa patrie, où tout le reste de fa vie fut employé à compofer, & à enfeigner.

C'étoit un homme fort laborieux, qui aimoit uniquement l'étude, & qui faifoit fes delices du travail de fon cabinet. Il avoit d'ailleurs beaucoup de candeur, de generofité, de politeffe, & de pieté, & une paffion toute extraordinaire pour obliger tout le monde, de quelque pays & de quelque religion que l'on fût, & pour contribuer à l'avancement & à la perfection des Sciences. Ainfi on ne doit pas être furpris que les Hetherodoxes même fe foient tenus fi fort honorés de fon amitié, & lui ayent donné tant d'éloges. Il mourut à Anvers le 1629. âgé de 76 ans. Catalogue de fes Ouvrages.

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23 Janvier

1. Commentarius in fcriptorem de Viris illuftribus urbis Roma. Duaci 1577. in-4°. C'est cette année que ce commentaire a paru, & non pas en 1582. comme le marque Sotel.

2. Sexti Aurelii Victoris Hiftoria -Romana compendium ab urbe condita

ufque

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