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p. 378.

paroît encore un peu. Voyez. Il ouvrit le livre, AN. 787. & le montra à l'affemblée. Ensuite il lut la fcolie, 4i. Oct. qui étoit fur le paffage qui defend les idoles. Taraife dit: Voilà ce qu'ont fait les prétendus patriar- Ex.xx. 3. ches Anaftafe, Conftantin & Nicetas heretiques.. Le diacre Cofme ajoûta: Nous avons trouvé ce volume dans la facriftie de l'oratoire du palais patriarcal, qui contient plufieurs actes de martyrs,. & enfuite un traité de l'image miraculeufe de Camouliane. Ils ont coupé les feuillets qui parloient de cette image. Vous le voyez. Le moine Etienne montra un autre livre où ils avoient effacé deux Evas. 4. hift. pages. C'étoit l'histoire ecclefiaftique d'Evagre, à l'endroit où il parle de l'image de J. C. envoyée à Abgar d'Edeffe : & on lut ce paffage dans un autre exemplaire.

c.166

p.383.

On lut encore quelques paffages du pré fpirituel;, & le moine Etienne offrit d'en lire d'autres de quin- p. 382; ze volumes, qui reftoient encore mais le concile jugea que c'étoit affez. Taraife ajoûta : Par les lectures precedentes, il a été montré, que les Juifs, les Payens, les Samaritains, les Manichéens, & Phantafiaftes ont accufé l'église à caufe des venerables images: maintenant il eft jufte d'entendre nôtre frere Jean legat d'Orient. Car il a une relation, qui fait connoître, où a commencé le renversement des p. 38 images. Jean lut un memoire contenant l'histoire du Juif Sarantapechys, qui perfuada au calife Yefid de faire ôter les images: comme j'ai rapporté en fon lieu. Après cette lecture, l'évêque de Meffine dit : J'étois enfant en Syrie, quand.

Sup.l.x11.n.418

P.387.

AN. 787. 6. Oct.

P. 390.

XXXVI. Sixième feffion.

concile de C.P.

le calife des Sarafins renverfa les images.

Sabbas abbé de Stude dit : Nous demandons que les faintes images foient remises à leurs places fuivant la coûtume; & qu'on les porte en proceffion. Tout le concile fut de même avis; & Pierre l'archiprêtre legat du pape, lut un écrit, par lequel il demandoit au concile, que l'on apportât une image au milieu de l'affemblée, & qu'elle y fût saluée; & que tous les écrits compofez contre les faintes images fussent condamnez au feu. Ce que le concile accorda. Enfuite on finit la cinquième feffion par plufieurs acclamations à l'ordinaire.

La fixiéme fut tenuë deux jours après : favoir le Refutation du fixiéme d'Octobre, & fut occupée toute entiere à lire la refutation de la définition de foi du faux concile des Iconoclaftes tenu à C. P. l'an 754. Elle étoit divisée en fix tomes; Jean diacre de l'église de C. P. en commença la lecture, Epiphane diacre continua; & le texte du faux concile étoit lû par Gregoire évêque de Neocesarée, un de ceux qui y avoient prefidé. Sur le titre qui portoit ; Définition 395 du faint & grand concile feptiéme œcumenique : la refutation dit : Comment eft-ce un concile œcumenique, qui n'a été ni reçu, ni approuvé, mais anathematisé par les évêques des autres églises Où n'a point concouru le pape de Rome ni les évêques qui font auprès de lui, ni par des legats, ni par une lettre circulaire, fuivant l'ufage des conciles? Qui n'a point eu le confentement des patriarches d'Orient, d'Alexandrie, d'Antioche, de Jerufalem ni des évêques de leur dépendance ?

Le

6. Oct.

Sup. l. XLIII. ni

Le faux concile dit, que J. C. nous a délivrez A n. 786. de l'idolâtrie, & nous a enfeigné l'adoration en esprit & en verité : à quoi l'on répond : Comment donc ceux qui croyent en lui font-ils retombez dans ?:42. l'idolâtrie ? L'écriture nous apprend que fon regne 13. eft éternel. Ce n'eft pas comme les rois de la terre, 403. qui font tantôt victorieux, & tantôt vaincus: sa victoire eft éternelle : les dons de Dieu font fans repentir. C'est-à-dire que l'on ne peut accufer d'i- Rom, x1,29, dolâtrie l'églife entiere, fans faire injure à J. C. Le concile de C. P. dit que les fix conciles œcumeniques ont confervé la beauté de l'église en fon entier. Le concile de Nicée répond: Depuis le concile œcumenique, jufques au conciliabule contre les images, il n'y a que foixante & dix ans. Or il est clair que l'ufage des images ne s'eft pas introduit dans cet intervalle. Il eft plus ancien que le fixiéme concile; & fi l'on veut dire la verité, il a commencé avec la prédication des apôtres, comme on voit à l'œil, par les églises bâties en tous lieux; & comme les peres & les hiftoriens nous le témoignent. Il raporte enfuite le canon du concile de Trulle, p. 406. Can. 804 touchant la peinture de l'agneau de Dieu : regardant ce concile comme une fuite du fixiéme.

Le concile de C. P. dit: Les Chrétiens étant infenfiblement retombez dans l'idolâtrie, Dieu a fufcité nos fideles empereurs, imitateurs des apôtres, pour nôtre perfection, & nôtre inftruction; p.411. & pour détruire les fortereffes du demon. Le concile de Nicée releve l'impieté de cette flaterie, & dit, que ces évêques affemblez à C, P. doivent inf

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6. Oct.

1. 423

p. 422.

truire & perfectionner les autres, puifqu'ils étoient AN. 787. les dépofitaires de la tradition. En parlant du fixiéme concile, le faux concile de C. P. & le fecond concile de Nicée nomment toûjours le pape Honorius entre ceux qui y furent condamnez: fans que les legats du pape qui étoient prefens s'en plaigniffent. Ce que je me contente d'observer ici une fois pour toutes.

La refutation montre enfuite, que le concile de C. P. fe contredit au fujet des images de J. C. accup.430. F. fant les catholiques d'établir tout enfemble les deux herefies de Neftorius & d'Eutiquez: ce qui eft impoffible, puifqu'elles font diametralement oppofées. On répond à leurs fophifmes : en disant, que l'on peint J. C. felon la nature par laquelle il a été visible, & que l'image n'a que fon nom, & non pas fa fubftance. Mais nous ne divifons pas pour cela les deux natures : puifque l'image de l'humanité rapelle en nous l'idée de J. C. entier : c'estP. 417. E. à-dire du verbe incarné : comme l'image d'un homme ordinaire rapelle l'idée de fon ame avec celle de fon corps.

p. 435. E.

P 439.

XXXVII. Objection de l'euchariftic.

6.

P.447.

P. 5o.

Quant à l'objection tirée de l'euchariftie, que le concile de C. P: difoit être la feule image permife sup. l. XLIII. n. de J. C. voici comme y répond le concile de Nicée. Aucun des apôtres, ni des peres n'a dit, que le facrifice non fanglant fût l'image du corps de J. C. car ce n'eft point ce qu'ils avoient appris de lui. Il ne leur a pas dit : Prenez : mangez l'image de mon corps, mais : Prenez, & mangez, ceci eft mon corps. Il est donc clair, que ni le Seigneur,ni les

apôtres, ni les peres, n'ont jamais dit, que le facrifice non fanglant offert par le prêtre, fût une image: mais le corps même, & le fang même. Il eft vrai qu'avant la confecration quelques peres ont appellé les dons antytipes: comme faint Euftathe, le puiffant adverfaire des Ariens, & faint Bafile : mais aprés la confecration on les nomme, ils font, & on les croit proprement, le corps & le fang de J. C. Au contraire, ces habiles gens, c'est-à-dire les Iconoclastes, voulant abolir les faintes images, ont introduit une autre image: qui n'en eft point une, mais le corps & le fang; en quoi ils montrent encore plus d'impieté que d'ignorance. Ensuite abandonnant le mensonge, ils touchent un peu à la verité; disant que c'eft un corps divin. Tant ils font troublez par l'incertitude de leurs opinions: difant tantôt le faint facrifice eft l'image du corps de Jesus-Christ, tantôt que c'est le corps par-infti

tution.

que

Ce que dit ici la refutation du faux concile, qu'aucun des peres n'a jamais donné à l'euchariftie le nom d'image, doit s'entendre d'une image ordinaire, qui reprefente feulement l'original, fans le contenir : car c'étoit de telles images qu'il étoit question avec les Iconoclaftes. Mais on ne peut nier d'ailleurs, que les peres Latins ne difent quelquefois, que l'euchariftie eft la figure, ou le figne du corps de J. C. comme nous la nommons communément le S. facrement; & que les peres Grecs ne la nomment quelquefois, Type ou Antitype,, même aprés la confecration. Seulement je ne fache

AN. 787.

6. Oct.

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