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des deux sexes et ordonna le mariage entre le frère et la sœur, selon la coutume du pays; comme l'un et l'autre étoient fort

et

tion du sénat romain. Pour célé-, brer la victoire navale qu'avoit remportée Gabinius sur la flotte de Bérénice en même temps que le retour dans ses états, Ptolémée fit frapper une médaille d'or, où il porte la couronne rayonnée et le trident de Neptune, pour prouver sa victoire sur mer, suivant l'usage de ses prédécesseurs.

ou

et

X. PTOLÉMÉE DENYS, BACCHUS, roi d'Egypte, succéda à son père Aulètes avec sa sœur Cléopâtre, l'an 51 avant J. C. Ce fut lui qui, par le conseil de Théodote son gouverneur, d'Achillas, général de son armée, eût la cruauté de faire mourir Pompée son bienfaiteur, après la bataille de Pharsale. Il ne fut pas plus fidelle à César, il lui dressa des embûches à son arrivée dans Alexandrie; mais ce héros en triompha; vaincu par lui, Ptolémée se noya dans le Nil, en

indifférence avec laquelle il laissa | le peuple romain s'emparer de l'île de Chypre, ses crimes et ses débauches irritèrent les Alexandrins à un tel point, qu'on dé-jeunes, il les mit sous la protecclara Bérénice, l'aînée de ses enfans, reine à sa place. Aulètes aborda à l'île de Rhodes, où Caton étoit depuis plusieurs jours Le roi le fit avertir de son arrivée ; mais le fier sénateur attendit qu'il vînt le trouver; et sans daigner se lever, il le blâma ouvertement de ce qu'il abandonnoit ses états, pour devenir le client et le jouet des grands de Rome; il lui conseilla de retourner en Egypte, et offrit de l'accompagner pour être médiateur entre lui et ses sujets. Ptolémée méprisa ces sages conseils, et continua sa route vers Rome, où il comptoit trouver du secours pour rentrer en Egypte. Les Alexandrins craignant que le séjour de Ptolémée auprès des Romains n'eût pour eux des suites funestes, envoyèrent cent des plus notables de la ville, afin de justifier dans le sénat leur conduite, et d'exposer les excès et les vexations de Ptolémée. Mais ce prince fit égorger la plus grande partie de ces dé-fuyant, l'an 46 avant J. C. putés, et gagna les autres par des présens. Cependant ses affaires traînoient en longueur. Les intrigues de ses ennemis et un prétendu oracle de la Sibylle directement contraire à ses inté-prince des Juifs. Après la mort rêts, lui ôtèrent l'espérance de de son allié occasionnée par Scirégner de nouveau en Egypte. Il pion, il envoya Philippion, son se retira dans le temple de Diane fils, offrir à Alexandra, sœur à Ephèse. Bérénice sa fille avoit du malheureux Alexandre, épousé Archélaüs pontife de Co- retraite honorable dans ses états. mane dans le Pont, avec lequel Mais s'étant apperçu que Philipelle partagea son trône; mais pion avoit conçu de l'amour pour Ptolémée ayant été rétabli par la princesse, il le tua de sa proGabinius, lieutenant de Pompée, pre main, et contraignit Alexanfit mourir sa fille, mourut lui- dra de recevoir sa main encore même peu de temps après, l'an fumante du sang de son fils. 51 avant J. C. Par son testament il donna la couronne aux aînés

XI. PTOLÉMÉE MENNEUS, roi de Chalcide, vers l'an 3o avant Jésus-Christ, fit alliance avec Alexandre, fils d'Aristobule,

une

XII. PTOLÉMEE-MACRON,

fils de Borymène, avoit reçu de Philométor le gouvernement de l'île de Chypre. Il livra ensuite cette île à Antiochus-Epiphane, qui lui donna le commandement des troupes qu'il avoit dans la Phénicie et la Célésyrie. Après la mort d'Epiphane, ses amis le norcirent dans l'esprit du jeune Eupator, en le représentant comme protecteur des Juifs, et le forcèrent de s'empoisonner.

| fit ensuite mourir, et s'enfuit auprès de Zénon, tyran de Philadelphie.

+ XIV. PTOLÉMÉE (Claude), mathématicien de Péluse, surnommé par les Grecs, très-divin, très-sage, né à Ptolémaïde en Égypte, vécut à Alexandrie, vers l'an 130 de l'ère chrétienne, sous les empereurs Adrien et Antonin. Il a fait un grand nombre de découvertes importantes pour l'astronomie. C'est lui qui a reconnu le premier, celle des inégalités du mouvement de la lune, que l'on nomme l'érection. Dans les premières idées que les hommes se sont faites du mouvement des

XIII. PTOLÉMÉE, fils d'Abobi, gendre de Simon Macchabée, gouverneur du château de Doch et de la plaine de Jéricho, conçut le barbare dessein de se défaire de son beau-père et de ses beaux - frères, pour s'emparer astres, ils ont dû d'abord le supseul du gouvernement de la Judée. poser uniforme et circulaire; Simon qui étoit alors occupé à c'étoit l'hypothèse la plus simple visiter les places de son état, ar- que l'on put imaginer. Mais, en riva à Jéricho, l'an 135 avant observant avec plus de soin, on J. C., avec sa femme et ses fils a pu bientôt s'apercevoir qu'elle Mathatias et Judas, et alla loger ne suffisoit pas à réprésenter les chez sou gendre au château de positions des astres, qui vont Doch. Ptolémée, au milieu d'un tantôt plus lentement, tantôt plus festin qu'il leur donna, fit entrer vite, et qui se trouvent dans dans la salle des gens apostés qui certains temps plus près de la tuerent Simon et quelques-uns terre, dans d'autres plus loin. des siens, et retinrent prisonniers On a donc été obligé de former sa belle-mère et ses deux fils. de nouvelles hypothèses pour Aussitôt il manda ce qu'il avoit expliquer complètement les variafait à Antiochus Sidètes; et le tions. C'est l'objet de tous les pria de lui donner du secours systèmes astronomiques. Ptolépour délivrer le pays du joug des mée en avoit imaginé un trèsMacchabées. Il envoya en même ingénieux, qui a été long-temps temps des gens à Gazara pour adopté. Il traçoit autour de la tuer Jean Hyrcan dernier fils de terre une première circonférence, Simon; et d'autres à Jérusalem, sur laquelle il faisoit mouvoir le avec ordre de se saisir de la mon- centre d'une autre circonférence, tagne du Temple; mais Hyrcan sur celle-ci le centre d'une troiaverti à temps, se mit en défense sième et ainsi de suite jusqu'à et se sauva à Jérusalem: il quitta une dernière circonférence sur ensuite cette ville dont il fit bien laquelle il plaçoit l'astre dont il fermer les portes, et vint assié-vouloit représenter le mouvement. ger Ptolémée dans son château. Ce barbare lui fit lever le siége en faisant déchirer à coups de fouet sa mère et ses frères ; il les

En multipliant suffisamment ces cercles, en variant convenablement leurs rayons, on parvient à suivre et à imiter toutes les irré

gularités de l'astre. Mais cette hypothèse assez compliquée ne suffit pas aussi-bien à représenter les variations de distance. Cet inconvénient étoit moios sensible du temps de Ptolémée, où l'on n'avoit que très-peu de moyens d'apprécier et même d'apercevoir ces variations ; aussi régnoit-il alors une grande incertitude sur le rang qu'il falloit donner dans le ciel aux différens corps célestes, sur l'éloignement de la terre où il falloit les placer, et sur-tout sur le centre autour duquel ils devoient exécuter leurs révolutions. Toutes ces choses sont maintenant bien connues, et l'on sait, avec la plus grande certitude, que la terre et tous les corps qui composent notre système planétaire tournent autour du soleil; mais il n'en étoit pas de même alors. Ptolémée adopta l'opinion vulgaire qui plaçoit la terre au centre du monde; ilne connut pas, ou il n'apprécia | point les découvertes des Egyptiens sur les vrais mouvemens de Mercure et de Vénus autour du soleil, non plus que les idées justes et grandes exposées par Pythagore sur l'arrangement de l'univers, idées qui, s'il les eût suivies, l'eussent conduit dèslors à la connoissance du véritable système du monde. Ptolémée donna une exposition complète de son système dans un grand ouvrage intitulé: Almageste ou Compositio magna, dans lequel il rassembla toutes les connoissances astronomiques de son temps, et qui est un des plus précieux monumens de l'antiquité. On trouve dans ce livre un catalogue des étoiles fixes, formé d'après les observations de l'auteur et celles d'Hypparque. On y compte 1022 étoiles, dont les longitudes et les latitudes sont

déterminées. Cet ouvrage fut traduit en arabe et prit le nom d'Almageste par ordre du souverain, au lieu de son premier titre. Vers 1230, à l'invitation de Frédéric II, il fut traduit de l'arabe en latin, et il y en a eu depuis plusieurs autres traductions en cette dernière langue. Fabricius en cite une faite par Girard de Crémone, dans le 14 siècle, dont le manuscrit existe dans la bibiothèque du collége d'Allsouls à Oxford. Le texte grec de Ptolémée commença à se répandre en Europe dans le 15 siècle, et parut en premier lieu par les soins de Simon Grynaus, à Bâle, en 1538, in-fol., avec les commentaires de Théon, qui florissoit à Alexandrie sous le règne de Théodose l'ancien. Il y en a eu une traduction latine de de George Trapezuntius, aussi imprimée à Bâle en 1551, avec quelques autres ouvrages de Ptolémée; suivant Kepler c'étoit de cette édition que se servoit TychoBrahe. Cette entreprise eût suffi à elle seule pour occuper toute la vie d'un homme moins laborieux; Ptolémée n'y borna pas son activité. On a de lui beaucoup d'autres ouvrages sur diverses parties des mathématiques, sur l'astronomie, la chronologie et la musique, qui chez les anciens faisoit, comme on sait, partie des études des philosophes. Il a aussi composé un Traité d'Optique que l'on croyoit perdu, mais dont il existe une traduction latine manuscrite à la bibliothèque impériale. Enfin, un de ses ouvrages les plus utiles, est une Géographie en huit livres, dans laquelle il donne les diverses méthodes de projections propres à représenter le globe terrestre ou ses parties, et où il a fixé la position des lieux qui étoient

:

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XV. PTOLÉMÉE, hérésiarque dans le deuxième siècle, disciple de Valentin, voulut faire une secte à part et ajouta plusieurs rêveries à celles de son maître. Il donnoit à Dieu deux femmes, l'Intelligence et la Volonté; et il ajoutoit que par elles

connus de son temps. C'est là | signé à Ptolémée une place qu'on que l'on voit, pour la première ne lui ôtera plus. On a encore de fois, les déterminations des lieux lui De Judiciis astrologicis; par longitude et latitude, pro-Planisphærium; harmonicorum cédé imaginé par Hipparque, et libri tres, 1682, in-4°. C'est qui est devenu la base de toutes Jean Wallis mathématicien les cartes géographiques. La pre-d'Oxford, qui le premier a publié mière édition de cette géographie dans cette édition le texte grec est de Bologne, 1462, in-fol.; et des Harmonica, promis par Meila meilleure, celle de Bertius, bomius; mais plus d'un siècle 1619, in-fol., ornée de Tables auparavant avoit déjà paru une par Ger. Mercator. On fait cas version latine de cet ouvrage, aussi de celle de Servet, Lyon, par Ant. Herm. Jogara, avec les 1535, in-fol., aussi réimprimée Harmonica d'Aristoxène, Venise, avec des changemens et des re- 1562. Le même Jogara avoit putranchemens en 1541. On remar- blié à Louvain, avcc Joach. que que les cartes qui accompa- Camerarius, en 1546, le Traité gnent la géographie de Ptolémée, De Judiciis astrologicis. n'ont pu être dressées ni par luimême ni sous ses yeux, au moins telles qu'elles sont. On ignore le temps précis où vivoit Agathodémon, auquel on les attribue quelquefois; mais il est incontestable que ces cartes ont été défigurées, soit par la négligence ou l'impéritie des copistes, soit par les corrections et les ad-il engendroit les autres Dieux ; ditions que chacun d'eux se per- dans une lettre qu'il adressa à une mettoit. Quelques-unes de ces certaine femme nommée Flora, cartes offrent des positions in- on lit les sentimens de cet héréconnues du temps de Ptolémée, tique sur la loi de Moyse. Il et ainsi elles ne peuvent faire croyoit que les Eons étoient des connoître qu'incomplètement et personnes substantielles, hors de fautivement son système géogra-Dieu; au lieu que Valentin les phique. Ptolémée, auteur de tant de travaux variés a été pendant long-temps regardé comme le premier des astronomes; ses opinions ont régné après lui pendant quatorze siècles. Mais, lorsque son système fut renversé, et qu'on l'eût remplacé par des idées plus vraies de l'univers, on passa, comme cela n'est que trop ordinaire, d'une trop grande admiration à un injuste mépris, M. Laplace a réparé ce tort dans son grand ouvrage, qui est en quelque sorte l'Almageste de notre âge, et il a as

,

:

la

avoit renfermées dans la divi-
nité, comme des mouvemens et
des sentimens. Il soutenoit que
loi de Moïse n'étoit pas d'un seul
auteur; qu'il y en avoit une par-
tie de Dieu, l'autre de Moïse, et
la troisième des Juifs qu'elle
contenoit aussi de trois sortes de
préceptes; les uns entièrement
bons comme le décalogue; d'au-
tres mêlés de justice et d'injustice
comme laloi du talion ; et les troi-
sièmes typiques et symboliques
comme les lois cérémoniales. Il
eut des sectateurs, qui furent nom-
més de son nom ptolémaïtes.

+ XVI PTOLÉMÉE, dit de Lucques, parce que selon quelques écrivains, il étoit né dans cette ville au 14 siècle; et que selon d'autres, il y avoit fait un long séjour, embrassa l'ordre de Saint-Dominique. Il s'appliqua particulièrement à l'étude de T'histoire profane et sacrée. Il dit dans un sermon prêché à Man toue, que «< Jésus-Christ avoit été formé dans le cœur de la sainte vierge etnon dans ses entrailles. » Ses supérieurs lui imposèrent silence. Il se tut en chaire, mais non dans ses livres qui ne valent guère mieux que ses sermons. Les principaux sont, I. Des An-rable au parti du duc de Savoie ; nales en latin, depuis 1060 jusqu'en 1303. On les trouve dans la Bibliothèque des pères. II. Une Chronique des papes et des empereurs, dans la même langue, réimprimée à Lyon en 1719, in-4°.

après avoir rempli divers emplois, devint conseiller du grand conseil de Charles II, duc de Savoie, qui l'envoya comme ministre en différentes cours, à Rome et en France. Ce fut lui qu'il chargea en 1529, d'aller à Venise revendiquer ses droits à la couronne de Chypre. Il assista avec le duc de Savoie, à Bologne, au couronnement de CharlesQuint; l'année suivante il fut nommé président du sénat de Chambéri. Il conserva cette place jusqu'aux troubles de l'année 1536, qui l'obligèrent de se retirer chez lui. Accusé d'être favo

y

il fut arrêté et conduit dans le château de Turin en 1542. Son procès fut instruit, et il futrelégué à Montferrand en Auvergne. Après y avoir fait venir sa femme, ses enfans et sa bibliothèque, il exerça sa profession de jurisconsulte dans les siéges de Riom, de Clermont et de Monferrand. Il s'appliqua particulièrement à faire une Conférence du droit écrit avec les Coutumes d'Au

érudition superflue, est rempli de maximes ultramontaines.

PUBLICOLA. Voyez VALERIUSPUBLICOLA.

* XVII, PTOLÉMÉE ( JeanBaptiste), né à Pistoie en Toscane, entra chez les jésuites, et fut fait malgré lui, cardinal par Clément XI. Cette dignité ne chan-vergne. Cet ouvrage plein d'une gea rien dans sa manière de vivre. Il continua de demeurer au collége romain, se contentant de deux petites chambres, et mangeant à la table commune. Il mourut le 18 janvier 1726. Îl passoit pour un des plus savans de l'Europe; et les divers ouvrages qu'il a publié, soutiennent cette opinion, sur-tout son Cours de philosophie, où l'on decouvre des vues vastes et hardies, qui donnent des explications aussi neuves que simples et fines.

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I. PUBLIUS-SYRUS, fameux poète mimique, natif de Syrie, florissoit à Rome l'an 44 avant J. C. Il y fut amené esclave, et tomba entre les mains d'un maître nommé Domitius, qui l'éleva avec soin et l'affranchit fort jeune. Syrus se distingua dans la poésie mimique. Ses talens lui méritèrent l'estime de JulesCésar; il parut avec tant d'éclat sur le théâtre de Rome, qu'il effaça Laberius chevalier romain, dont les mimes étoient estimées.

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