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pour cela Melanophores, confulta M,

E. LE

le Moyne fur cette forte de Prêtres, MOYNE. & ce fçavant lui répondit dans cette Lettre avec fon érudition ordinaire.

4. Fragmentum ex Libro de Univerfo fub Jofephi nomine quondam à Davide Hoefchelio editum, cum verfione Stephani le Moyne. Ce fragment avec la verfion fe trouve dans l'édition de Jofeph l'Hiftorien, faite à Oxford en 1700. in-fol.

5. M. Huet dans fes Origines de Caen, nous apprend qu'il fit fon Oraifon inaugurale à Leyde en 1677. & ajoûte que l'on y reconnoît beaucoup plus de fçavoir, que d'élegance & de pureté de langage; ce qui fait voir qu'elle a été imprimée; mais je ne fçai quel en étoit le sujet, ni quand elle a été publiée.

6. Bayle, dans fa Lettre 141. datée du 26. Mai 1679. témoigne que la Harangue que M.le Moyne prononça fur le Regne du Meffie, en quittant le Rectorat, a été imprimée. Elle doit. être differente de celle dont parle M. Huet. C'eft tout ce que j'en peux dire.

V. fon Eloge par M. de Bauval,.

M. GUILANDIN.

Hift. des Ouvrages des Sçavans, Avril 1689. & M. Huet, Origines de Caen, P. 403.

MELCHIOR GUILANDIN.

au

ELCHIOR Guilandin naquit à Konisberg en Pruffe commencement du feiziéme fiecle. Il s'appliqua de bonne heure à l'étude avec beaucoup de fuccès; il acquit une grande connoiffance des Langues fçavantes, & après avoir fait fa Philofophie, il se donna à la Medecine.

Le defir de s'inftruire le fit fortir bientôt de fa Patrie. Il parcourut la meilleure partie de l'Europe; mais cela ne fuffit pas pour fatisfaire la paffion qu'il avoit pour voyager le monde entier lui paroiffoit à peine affez grand pour contenter fa curiofité. Heureufement pour lui, le deffein qu'il avoit de paffer dans des Pays plus éloignez, fut fecondé par la liberalité d'un Noble Venitien, nommé Marin Caballi, qui le mit en état de

voir une bonne partie de l'Afie & M. GUIde l'Afrique.

Content des découvertes qu'il avoit faites, par rapport à la Botanique, qui faifoit principalement l'objet de fes recherches, dans ces deux vaftes parties du monde, il voulut en aller faire autant en Amerique.

Pour cet effet il repaffa d'Egypte en Sicile dans le deffein de fe rendre à Lisbone, où il devoit s'embarquer pour ce voyage. Mais dans le trajet qu'il lui fallut faire de Sicile en Portugal, fon vaiffeau fut attaqué près de Cagliari par dix galeres de Corfaires. Après s'être battu fept heures entieres, & avoir repouffé deux fois les Barbares, il fallut ceder au nombre. On le 'mena à Alger, où on le fit fervir fur les galeres. Il y étoit, lorfqu'Affan, fils de Cheredin dit Barberouffe, y gouvernoit.

Il fut tiré de fa captivité par la liberalité de Gabriel Fallope, Profeffeur de Botanique & de Chirurgie à Padoue, qui paya fa rançon, comme il le dit lui-même dans fon

LANDIN.

M. Gui-Livre de Papyro. Ce fut apparemLANDIN. ment ce qui l'engagea à aller s'établir à Padoue.

Son habileté lui procura bientôt de l'emploi dans l'Univerfité de cette Ville. Louis Anguillara, qui avoit la garde du Jardin des Plantes, l'ayant quittée en 1561. Guilardin fut choifi le 20. Septembre de cette année, pour lui fucceder dans cet emploi, & on lui affigna 124. florins de gages.

Le 20. Fevrier 1574. il fut nommé démonftrateur des Plantes à la place de Fallope, & on augmenta Les gages à differentes reprises jufqu'à l'an 1578. qu'on les fixa à 600. florins, à la charge d'entretenir deux Jardiniers pour avoir foin du Jardin. Melchior Adam s'eft trompé en lui faifant profeffer la Medecine, puifqu'il n'eft jamais forti de la Bo

tanique.

Il mourut à Padoue le 25. Decembre 1589. extrêmement âgé fuivant M. de Thou. Tomafini, qui n'eft jamais constant dans fes dates, met dans fon Livre de Gymnafio Patavino la mort tantôt en 1590. tan

tôt en 1589. mais il eft sûr qu'il M. Gurfaut la mettre en 1589.

Si l'on en croit Matthiole, Guilandin vêcut long-tems à Rome & en Sicile dans une fi grande pauvreté, qu'il étoit obligé pour gagner fa vie d'aller dans les montagnes arracher des racines,& de les apporter à la Ville pour les vendre. Mais il faut remarquer que Matthiole étoit ennemi declaré de Guilandin, & qu'il dit en plufieurs endroits tout le mal qu'il peut de lui; ainfi on ne doit regarder fon recit que comme

un conte.

Il laiffa par fon teftament fa Bibliotheque, qui étoit nombreuse & fort bien choifie, à la Republique de Venife, avec la fomme de

mille écus.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. De ftirpium aliquot nominibus vetuftis ac novis, que multis jam faculis aut ignorarunt Medici, vel de iis dubitarunt, ut funt Mamiras, Moly, Oloconitis, Doronicum, Bullbcaftanum, Granum Alzelin vel Habbaziz, &alia complura, Epiftola dua; quarum una eft Melchioris Guilandini,

LANDIN.

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