OBSERVATIONS. Indépendament de ces 1759 Eccléfiaftiques, il y a à Rouen fix établissemens de Piété, dont on n'a pas fait mention dans le Dénombrement qu'on vient de rapporter, parce que les perfonnes qui compofent ces fix Communautés ne font pas de vœux, ou n'en font que de fimples, qui ne les lient qu'autant qu'elles le veulent bien : ces fix établiffemens confiftent, LES DAMES DE L'HÔPITAL. 28. Dames. LES FILLES DE LA PROVIDENCE 20. Filles de la Providence. NOUVELLES CATHOLIQUES. 1. Nouvelles Catholiques. 25. Filles du Bon-Pasteur. 119. Filles d'Ernemont. 18. Filles de la rue Coupe-Gorge 221. Dans le dénombrement des Eccléfiaftiques de la ville de Rouen, ne font pas compris les Jéfuites, ils n'y exiftoient plus lorsqu'il a été fait. Avant les Arrêts du Parlement, il y en avoit trente dans le Collége, le Séminaire de Joyeuse & dans la maifon du Noviciat. ÉTAT DE LA POPULATION DE LA VILLE DE ROUEN E T DE SES FAUX BOURGS EN 1700, COMPARÉE À CE QU'ELLE ÉTOIT EN 1762. EN comparant les naiffances, mariages & morts de la ville de Rouen & de fes fauxbourgs de 1690 jufques & compris 1699, avec les naiffances, mariages & morts de 1752 jusques & compris 1761, on acquérera la preuve la plus complette de l'augmentation ou de la diminution qui a eu lieu dans la population de la ville Rouen & de fes fauxbourgs depuis le commencement de ce fiècle. Comparaison des baptêmes, mariages & morts de la ville de L'année commune des naiffances de 1690 à 1700 étoit de 2449, qui, multiplié par 28, donne 68572 habitans qui existoient à Rouen en 1700 ; & comme il n'en existoit en 1762 que 63588, il en résulte une diminution de plus d'un treizième. Les mariages de 1690 à 1700 ont produit, les uns dans les autres 4 enfans; 48 mariages ont donné 201 enfans. Les mariages de 1751 à 1762 ont produit, les uns dans les autres, 3 enfans; 48 mariages ont donné 175 enfans. Par conféquent les mariages de cette époque font moins féconds que ceux de la première d'environ un septième. Les morts de 1690 à 1700 font fupérieurs à ceux de 1752 à 1762 de 5007; d'où il réfulte que les dix années de 1752 à 1762 ont été moins mortelles d'environ un cinquième que celles de 1690 à 1700, ce qu'on doit attribuer aux maladies épidémiques de 1693 & 1694. Les morts & les baptêmes de l'Hôtel-Dieu de la ville de Rouen, ainfi que les morts de l'Hôpital-général, ne font pas compris dans la Table précédente; mais comme cette omifsion est commune aux deux époques; la comparaison n'en est pas moins exacte, puisque ces Hôpitaux existoient en 1700, & que les citoyens de Rouen & les étrangers en retiroient les mêmes fecours. |