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Comparaison de l'ordre de mortalité qui règne dans les deux Généralités de Lyon & de Rouen, pour connoître la différence qu'il y a entre elles à cet égard.

LYON.

ROUEN.

De la naiffance à 5 ans, il meurt dans De la naissance à 5 ans, il meurt dans

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La période de la vie la plus difficile à paffer, & celle où les hommes font le plus fujets à la mortalité, eft de la naisfance à S ans; puifque fur 134 perfonnes qui naiffent il en meurt 60 dans ce petit efpace de temps. Cette vérité s'étant rencontrée, non-feulement dans l'ordre général de mortalité des deux Généralités, mais même dans celui de chaque Ville & Paroiffe en particulier, elle doit être regardée comme conftante & invariable.

La Table précédente est mise dans un ordre qui montre d'un coup-d'oeil la différence qu'il y a entre chaque période & la comparaifon d'une Généralité à l'autre ; elle rend par conféquent inutile tout ce qu'on pourroit dire de plus fur cet objet, & on terminera cet article en réuniffant l'ordre de mortalité des deux Généralités confondues ensemble.

Ordre général de mortalité dans les deux Villes & treize Paroiffes des Généralités de Lyon & de Rouen.

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1.° Que la grande mortalité se fait sentir depuis la naissance jusqu'à 5 ans.

pas

atteint

2.° Que fur 4884 morts il y en a 2736 qui n'ont 20 ans, ce qui revient à plus de la moitié de la totalité.

3.° Qu'il en eft mort

qui revient à plus des

4.° Qu'il en eft mort est qui revient à environ

3352 qui n'ont pas atteint 40 ans, ce de la totalité.

3649 qui n'ont pas atteint 50 ans, ce de la totalité.

5.° Qu'il en est mort 3964 qui n'ont pas atteint 60 ans, ce

qui revient à un peu plus des

6.° Qu'il en est mórt 4305

de la totalité.

qui n'ont pas atteint 70 ans, ce qui revient un peu plus des de la totalité.

7.° Qu'il en eft mort 4669 qui n'ont pas atteint 80 ans, & que 215 feulement y font parvenus, ce qui revient à environ le vingt-deuxième de la totalité.

&

la

8.° Qu'il en eft mort 4862 qui n'ont pas atteint 90 ans, que 22 feulement y font parvenus, ce qui revient à 1 fur 222. En ne formant des onze périodes que trois feulement, première de la naiffance à 30 ans ; la feconde de 30 à 60 ans, & la troisième de 60 à 90 ans & au-deffus, on trouvera,

1.° Que des hommes qui naiffent il en meurt de la naiffance à 30 ans.

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D'où il résulte deux chofes, la première, que

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159 fur 255.

48 fur 255.

48 fur 255.

les deux tiers environ du genre humain périffent avant 30 ans; & la feconde, que des hommes qui paffent cet âge, la moitié n'existe plus à 60 ans, & que l'autre moitié meurt entre 60 &

100 ans.

De ce résultat on peut en tirer la conféquence, que la règle de deftruction du genre humain est telle, que les deux tiers des hommes n'existent plus au bout de 30 ans, qu'il n'en reste qu'un fixième après la révolution de 60 ans, & enfin qu'il faut 100 ans pour qu'une génération entière foit détruite : cette conféquence paroît d'autant plus jufte, que cet ordre de destruction s'est trouvé le même dans les deux Généralités prises féparement.

པི་་་ག་་

RECHERCHES

SUR

LA POPULATION

DE QUELQUES VILLES

ET

PROVINCES DU ROYAUME.

un

N s'eft procuré le nombre des naiffances, mariages & morts d'un grand nombre de Villes du Royaume, & de plufieurs Provinces de deux époques différentes, éloignées l'une de l'autre d'environ 60 ans. On en a formé des comparaifons pour connoître fi la population de ces villes & provinces étoit augmentée ou diminuée. Pour rendre ces états de comparaison plus intéressans, on a calculé le nombre existant des habitans de chaque ville dans la proportion de l'année commune des naiffances, qu'on a mul

tipliée par 28 lorfque l'année commune des naiffances étoit audeffus de 600, & par 25 lorfqu'elle étoit au-deffous ; & on a employé le nombre de 30 pour la ville de Paris, attendu le grand nombre de célibataires, de domeftiques & d'ecclésiastiques qui font renfermés dans cette grande Ville. Comme l'objet qu'on s'eft propofé eft de connoître l'état de la population comparée dans deux époques différentes; la jufteffe du calcul de la multiplication de l'année commune des naiffances paroît abfolument indifférente, parce que, quelque foit le nombre employé, la proportion fe trouve la même dans les deux époques.

d'une

il

Dans les mêmes comparaisons on a cherché à connoître si la fécondité des mariages étoit augmentée ou diminuée, & fi la mortalité a été plus ou moins grande dans la dernière époque que dans la première; mais par rapport à la mortalité, n'a pas été poffible de la conftater pour plufieurs de ces Villes, part, on n'a parce que, pas pu fe le nombre procurer des morts de quelques-unes, & parce que dans quelques autres le nombre des morts s'eft trouvé fort inférieur à celui des nais◄ fances; ce qui provient toujours d'omiffions, foit de la part des Curés, dont quelques-uns étoient autrefois dans l'ufage de ne pas enregistrer les enfans morts avant la première Communion, foit enfin parce que dans les grandes Villes furtout, une grande partie du peuple va mourir à l'Hôpital, & qu'on n'a pû se procurer le nombre des morts des Hôpitaux.

On a fait un article féparé pour chaque Villes, on va les donner; en commençant par Paris,

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