blable que le nombre en fut très - augmenté dès l'année suivante, attendu le grand nombre de personnes forties de la Vilte dès le commencement de la maladie, & qui ne doivent y être rentrées que longtemps après sa cessation : & il en résulte encore que malgré la différence de 16000 personnes qui se trouve entre les deux dénombremens, il y a toute apparence que la mortalité n'a pas été portée à un nombre auffi confidérable, parce que les citoyens qui s'étoient retirés de la Ville dans le commencement de la maladie ont été compris dans le nombre de 16000 qui se trouve de différence entre le premier & le second dénombrement. On ne peut même en douter, si l'on fait attention qu'à la page 338 dè ce même Ouvrage l'Auteur y rapporte un état des morts tant dans la Ville que dans les Hôpitaux, montant en tout à 13283 personnes, nombre prodigieux, puisqu'en supposant l'année commune des morts égale à celle des naissances, elle ne pouvoit monter dans la ville de Toulon en l'année 1700 qu'à 1416. Ces réflexions conduisent à penser que la ville de Toulon, peuplée vraisemblablement en l'année 1700 de 39648 habitans de tout sexe & de tout âge, en a perdu par la peste de 1721, 13283, enlevés par la maladie dans une feule année, ce qui réduisoit le nombre réel & effectif des habitans de Toulon en 1722 à 26365; diminution énorme causée par la maladie contagieuse, & qui se fait encore sentir présentement, puisque le nombre des habitans de la ville de Toulon ne pouvoit être porté en 1762 qu'à 30044; mais une partie de la perte étoit dès - lors réparée, & il se trouvoit réellement en 1762, 3679 habitans de plus qu'au commencement de l'année 1722, augmentation qui n'est pas hors de vraisemblance, & qui se trouve proportionnée à celle qu'on a remarquée dans quelques autres villes du Royaume, Dans le même Ouvrage, cité ci-dessus & à la page 341, l'Auteur évalue la perte que fit la province de Provence par la peste de 1720 & 1721 à 200000 ames : la ville d'Aix & de Marseille ont éprouvé ce fléau dans une proportion au moins égale à celle de la ville de Toulon, & il n'est pas étonnant que la population de ces deux Villes se trouve considérablement diminuée de ce qu'elle étoit en 1700. La différence cependant entre les deux époques de 1700 & 1762 par rapport à la ville de Marseille, n'est que d'un quatorzième. Le grand commerce qui se fait dans cette Ville & la grande industrie de ses habitans n'ont pas peu contribué à réparer les malheurs de 1720 & de 1721, & cette Ville seroit considérablement augmentée en population & même plus que celle de Lyon, sans la peste dont elle a été affligée. La ville d'Aix, qui n'a pas les mêmes ressources que celle de Marseille, fouffre davantage par rapport à la population, & doit être dans le même état que la ville de Toulon. MARSEILLE. Dans les fix années qui se sont écoulées de 1696 jusques & compris 1701, il y a eu dans la ville de Marseille. Et depuis 1752 jusques & com pris 1757, il y a eu. .... L'année commune des naissances de 1696 à 1702 étoit de 3465, NAISSANCES. MARIAGES. 20793 4801 19708 4262 L'année commune des naissances de 1752 à 1758 a été de 3218, laquelle, multipliée par 28, a donné.. Le nombre des habitans de la ville de Marseille est moins confidérable dans la seconde époque de 6916, ce qui fait une diminution d'environ un quatorzième. Les mariages de 1696 à 170, ont produit, les uns dans les autres, 4 enfans... Les mariages de 1752 à 1758 97020 habitans. 90104 habitans, 16 mariages ont donné 69 enfans. ont ont produit, les uns dans les autres, 4 enfans .... Les mariages de 1752 à 1758 ont été par conféquent plus féconds que ceux de 1696 à 1702. 16 mariages ont donné 74 enfans. La peste de 1721 a contribué nécessairement à la diminution des habitans de cette Ville, dont la population n'a pas encore pû être entièrement réparée, il est même heureux qu'après ce terrible fléau elle ne se trouve réellement diminuée que d'un quatorzième. Les Registres des naissances, mariages & morts de la Paroisse de Saint - Martin, qui est la plus considérable, manquent ou sont défectueux pour les années antérieures à 1696, & c'est par cette raison qu'il n'a pas été possible de remonter plus haut. La Paroisse des Accoules est la seule où les Registres soient en règle depuis 1690 jusqu'à 1700. Si on jugeoit sur cette Paroisse de la population de Marseille elle seroit augmentée. En effet, il y a eu depuis 1690 jusq & compris 1699. Et depuis 1752 jusques & Mais pour déterminer d'une NAISSANCES. MARIAGES. MORTS. 8216 1600 6584 manière certaine l'augmentation ou la diminution de la population d'une Ville, il faut nécessairement avoir la totalité de ses naissances, mariages & morts. Α ΙΧ. Ly a eu dans la ville d'Aix depuis 1690 jusques & compris 1699. Et depuis 1752 jusques & compris 1761... L'année commune des naissances de 1690 à 1700 étoit de 989, laquelle, multipliée par 28, don noit. L'année commune des naissances de 1752 à 1762 a été de 822, laquelle, multipliée par 28, a donné... Le nombre des habitans de la ville d'Aix est moins confidérable dans la seconde époque de 4676, ce qui fait une diminution d'un peu moins du fixième. La peste de 1721 est la cause de cette grande diminution. Voyez l'article de Toulon. Les mariages de 1690 à 1700 NAISSANCES. MARIAGES. |