Les morts des Hôpitaux étant de 420, année commune, il en résulte que la 1558 partie des habitans de la FrancheComté meurt dans les Hôpitaux. Les 1957 Communautés, qui compofent la Généralité de Franche-Comté, ne contiennent, les unes dans les autres, que 334 habitans. 126735 de femelles. Il naît donc plus de mâles que de femelles dans la pro I I portion de 16 15 14 1800 2 480° Ce qui eft comme 1301 à 1221. Dans les 2 14914 morts, il y en a 109925 de mâles, ·Et.... 104989 de femelles. Il meurt donc plus de mâles que de femelles dans la proportion de 22822148 I I Ce qui eft comme 1069 à 1021. RÉFLEXIONS Sur la valeur du Bled, tant en FRANCE qu'en ANGLETERRE, depuis 1674 jufqu'en 1764. L Es écrits publiés depuis quelques années fur le commerce des grains ont prouvé tous les avantages que la France feroit en état de retirer de l'exportation de cette denrée. L'exemple des Anglois, qui ont adopté cette maxime du commerce en l'année 1689, tems auquel ils ont accordé une gratification payable pour chaque mesure de bled à la fortie des Ports d'Angleterre, a excité le zèle des Auteurs François qui ont travaillé fur les matières d'administration, & a changé l'efprit de la Nation, de tout tems effrayée du commerce des grains avec l'Etranger. Les Parlemens, dont la Jurifprudence avoit été jufqu'à préfent prohibitive de ce commerce, ont demandé eux-mêmes une Loi qui mit le bled recueilli en France en concurrence avec celui des Nations voisines, & ont enregistré avec reconnoiffance l'Edît du mois de Juillet 1764, qui permet la libre exportation des grains jufqu'à ce que le prix du bled foit porté à la fomme 12 liv. 10 f. le quintal & au-deffus, L'Auteur L'Auteur du Traité fur la Police des Grains, imprimé en 1755, a démontré, par le relevé du prix auquel les grains ont été vendus en Angleterre avant & depuis la libre exportation accordée en 1689 que la valeur de cette denrée a toujours diminuée depuis cette époque, & que l'exportation bien loin d'avoir enchéri la fubfiftance du peuple de ce Royaume, a été suivie d'un effet contraire, puifque le prix des grains a diminué en Angleterre, a même fait que les Anglois en ont augmenté leur commerce avec les Etrangers; mais quoique l'exportation n'ait pas r'enchéri le prix des grains en Angleterre il peut y avoir plufieurs raifons de douter qu'elle ait été la véritable cause de leur diminution dans ce Royaume. En effet, la France, dont le Gouvernement s'eft conduit durant le même espace de tems fur des principes différens, a éprouvé la même révolution fur le prix des grains. M. Dupré de SaintMaur en a fait l'observation dans fon Effai fur les Monnoies imprimées en 1746, pag. 68. L'Auteur du Traité fur la Police des Grains attribue la diminution du prix du bled en Angleterre à la grande quantité de terre nouvellement défrichée dans ce Royaume depuis l'époque de 1689; mais fi l'on fait quelqu'attention à la culture de la France & fi l'on entre dans quelques détails par rapport à ses Provinces, on ne pourra s'empêcher de reconnoître que le nombre des terres cultivées eft préfentement bien fupérieur à celui qui existoit en 1689; ce qui cependant ne peut - être attribué à l'exportation du bled, dont le commerce extérieur y a été interdit jusqu'en 1764. Ce feroit d'ailleurs contre toute vérité que la diminution du prix du bled, tant en France qu'en Angleterre, feroit attribuée à une moindre confommation. Tout le monde convient que l'Angleterre eft plus peuplée qu'elle ne l'étoit à la fin du dernier fiècle, & cependant le bled Y a éprouvé une diminution conftante dans fa valeur. Le prix N n du bled est également diminué en France dans le même espace de tems, & les recherches faites dans plufieurs provinces du Royaume prouvent que la population y a reçu des accroissemens très-sensibles. Ce n'eft donc pas non plus à une diminution d'habitans en France qu'on doit attribuer celle de la valeur du bled; mais la bonne culture dans les deux Royaumes, la tranquillité intérieure dont ont joui les deux Nations dans le même espace de tems, font les véritables caufes de la diminution du prix des grains. Ce feroit tomber dans une contradiction évidente que de l'attribuer en Angleterre à la liberté de l'exportation accordée en 1689, & en France à la loi prohibitive de cette même exportation, dont les Parlemens ont maintenu l'exécution jusqu'au mois de Juillet 1764. Pour ne laiffer aucun doute fur le fait important de la diminution du prix du bled, tant en Angleterre qu'en France durant le même efpace de tems, on a compofé la Table n.o I.er, où on a rapporté depuis 1674 jufques & compris 1763, la valeur du prix du quartier de bled à Londres, celle du feptier à Paris, & celle du bichet à Lyon, & on pourra obferver que les trois différentes mesures ont éprouvé dans leur valeur une diminution à-peu-près égale dans un même espace de tems. Il y a tout lieu de penfer que le commerce du bled & de toutes les denrées de première néceffité doit fuivre les mêmes loix & les mêmes révolutions que le commerce de toutes les autres efpèces de denrée & de marchandises. Il est certain, & l'expérience journalière prouve, que le commerce & la libre exportation de toute denrée & marchandise en rend la production & les fabriques plus abondantes, & en font baiffer la valeur. En effet, plus une Fabrique prend d'accroiffemens & envoie de fes marchandises à l'Etranger, plus les Fabricans se contentent d'un moindre gain fur la marchandise, dont ils font dédommagés avantageufement par la multiplicité des envois, la répétition de la vente & la plus grande consommation. Les ouvriers, plus occupés à la même espèce de Fabrique, deviennent plus adroits, perdent moins de matière, fçavent mieux employer leur tems, & inventent des machines propres à accélérer l'ouvrage. L'émulation & la concurrence les portent à diminuer leur falaire à l'envi les uns des autres, pour fe procurer une occupation plus affurée, & ils en font avantageusement dédommagés par une plus grande fabrication. L'ouvrier eft à la vérité moins payé par aune d'étoffes ou espèces d'ouvrages, mais comme il en fabrique une plus grande quantité dans sa journée, il se trouve plus à l'aise, & reçoit plus d'argent dans le courant de l'année, que lorsqu'il paroiffoit gagner davantage. Il n'y a perfonne qui n'ait été témoin des plaintes des ouvriers fur la diminution du prix de leurs ouvrages, mais les ouvriers se gardent bien de dire que lorsqu'ils recevoient de plus gros falaires par espèce d'ouvrages & de marchandise, ils étoient moins occupés & fabriquoient moins: & il est très - commun d'entendre dire à ces fortes de gens que le bon tems eft paffé, que trop de gens fe mêlent de leur métier. La concurrence, le grand débit, l'exportation & le commerce étranger, sont les causes néceffaires de la diminution du prix de la main d'œuvre, & par conféquent de la valeur de la marchandise. Il doit en être de même du bled & de toute espèce de grains : lorfque la liberté accordée à ce commerce & la libre exportation en rendront la consommation plus grande, les Cultivateurs en augmenteront la production; & la valeur de la denrée bien loin d'en augmenter, doit au contraire baiffer d'une manière très- fenfible dans l'efpace de quelques années. Ce n'eft que par l'expérience qu on pourra connoître en France la vérité de cette propofition. Quoique le systême du Gouvernement d'Angleterre n'en foit pas une démonstration, |