338 407 128 56 91 PIGNORIA. (Laurent) 186 SCHELSTRATE. (Emanuel) 264 TYARD. (Pontus de) 292 VIVE'S. (Jean-Louis) 172 WHITBY. (Daniel) 248 ZENO. (Jaques) 401 ! Fin de la Table alphabetique, MEMOIRES POUR SERVIR DES ILLUSTRES DANS LA RE’PUBLIQUE des Lettres. Avec un Catalogue raisonné de leurs Ouvrages. COELIUS SECUNDUS CURION. OELIUS SECUN. C.S. DUS Curion, naquit le CURION. с Ir. May 1503. à San- de Jacques Troter Curion, A ans C. S. Son pere , qui avoit la meilleure CURION. partie de son bien à Moncallier, & qui y remplissoit quelque Charge, fy fit venir dèsson enfance,&ly éleva jusqu'à fa mort. Les heureuses dispositions qu'il fit paroître de bonne heure pour les Sciences lui gagnefent l'affection de ses parens , qui en mourant lui laisserent, outre sa part de leur succession, la maison où ils demeuroient, quelques biens de campagne, & une Bible manuscrite enrichie d'ornemens fort singuliers. Il n'avoit encore que neuf lorsqu'il les perdit. Il avoit été jufques-là inftruit par un Precepteur particulier, il alla ensuite à l'Ecole publique ; mais cela ne suffisant pas l'ardeur qu'il avoit d'apprendre, il passa à Turin , où il s'appliqua pendant quelques années à l'éloquence à la Poësie & à l'Histoire sous les Professeurs qui y enseignoient. Il y étudia aussi le Droit Civil sous François Sfondrate , qui fut depuis Cara dinal. A peine avoit-il vingt ans, lorfqu'il entendit parler du bruit que Les Livres de Luther & de Zuingle ) faisoient en Allemagne. La curiosité C.S: Mais il leur arriva une disgrace, Curion y fut en prison pendant deux mois, au bout desquels il obtint fa liberté par les follicitations des amis qu'il avoit parmi la Noblesse du pays, &après que l'Evêquc ; A G. S. lui eut recommandé très-ferieuseCurion, ment d'être plus fage à l'avenir. Ce Prélat ayant remarqué en lui de l'erudition & de l'esprit, voulu contribuer au progrès de ses études & l'envoya avec des Lettres de récommandation à l'Abbaye voisine de S. Benigne , dont le Pape Leon X. lui avoit donné depuis peu l'administration. Tout cela ne changea point les dispositions de Curion qui ayant vû , dans ce Monastere des Reliques de S. Agapet & de S, Tiburce , pour lef & quelles le peuple avoit beaucoup de vénération, forma le dessein de les enlever. Comme on ne se défioit point de lui, la chofe ne lui fut pas difficile. Il prit adroitement les Clefs de la Chasse où elles étoient renfermées , & après l'avoir ouverte, les remit à leur place , sans qu'on s'en apperçût. Il ôta ensuite à son lo sig les Rcliques , qu'il jetta de côté & d'autre , & mit à la place une Bible, qu'il avoit prise de la Bibliotheque Monastere, avec ces mots écrits ; Hac eft Arca fæderis , ex qua vere fois sitari oracula liceat, in qua vera |