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PIGNORIA. (Laurent)
POCOCK. (Edouard)
RENARD. (Jean François)
RIGAULT. (Nicolas)
ROCCA. (Ange)
ROQUE. (Gilles-André de la) 218
SAGUNDINO. (Nicolas) 69
SCACCHI. (Fortunat)

186 SCHELSTRATE. (Emanuel) 264 TYARD. (Pontus de)

292 VIVE'S. (Jean-Louis)

172 WHITBY. (Daniel)

248 ZENO. (Jaques)

401

!

Fin de la Table alphabetique,

MEMOIRES

POUR SERVIR
A L'HISTOIRE

DES
HO M-MES

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ILLUSTRES DANS LA RE’PUBLIQUE

des Lettres. Avec un Catalogue raisonné

de leurs Ouvrages.

COELIUS SECUNDUS CURION.

OELIUS SECUN.

C.S. DUS Curion,

naquit le

CURION. с

Ir. May 1503. à San-
Chirico dans le Piémont,

de Jacques Troter Curion,
homme noble,& allié aux meilleures
familles du Pays , & fut le dernier
de vingt-trois enfans.
Tome XXI.

A

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ans

C. S. Son pere , qui avoit la meilleure CURION. partie de son bien à Moncallier, &

qui y remplissoit quelque Charge, fy fit venir dèsson enfance,&ly éleva jusqu'à fa mort. Les heureuses dispositions qu'il fit paroître de bonne heure pour les Sciences lui gagnefent l'affection de ses parens , qui en mourant lui laisserent, outre sa part de leur succession, la maison où ils demeuroient, quelques biens de campagne, & une Bible manuscrite enrichie d'ornemens fort singuliers. Il n'avoit encore que

neuf lorsqu'il les perdit. Il avoit été jufques-là inftruit par un Precepteur particulier, il alla ensuite à l'Ecole publique ; mais cela ne suffisant pas

l'ardeur qu'il avoit d'apprendre, il passa à Turin , où il s'appliqua pendant quelques années à l'éloquence à la Poësie & à l'Histoire sous les Professeurs qui y enseignoient. Il y étudia aussi le Droit Civil sous François Sfondrate , qui fut depuis Cara dinal.

A peine avoit-il vingt ans, lorfqu'il entendit parler du bruit que Les Livres de Luther & de Zuingle

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)

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faisoient en Allemagne. La curiosité C.S:
lui fit fouhaiter de les lire , & il n'ou-Curion.
blia rien pour se les procurer. En
ayant trouvé quelques-uns , il les lue
avec avidité, & le plaisir qu'il y prit
le séduisit tellement , qu'il réfolut
dès-lors de passer en Allemagne,
pour embraffer leur créance. Il s'at-
rangea pour cela avec deux jeunes
gens, de ses amis , qui étoient dans
les mêmes sentimens que lui, Jacques
Corneille & François Guarin , qu'on
vit dans la suite Ministres, & ils con-
vinrent ensemble de passer par le
Val d Aoste.

Mais il leur arriva une disgrace,
qui dérangea leurs projets. Comme
ils s'entretenoient dans la route für
les matieres de la Religion avec une
entiere liberté , & qu'ils ne ména.
geoient pas leurs expressions, on les
dénonça à l'Evêque d’Turée , qui les
fit arrêter & conduire au Château de
Capriano.

Curion y fut en prison pendant deux mois, au bout desquels il obtint fa liberté par les follicitations des amis qu'il avoit parmi la Noblesse du pays, &après que l'Evêquc

;

A

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G. S. lui eut recommandé très-ferieuseCurion, ment d'être plus fage à l'avenir.

Ce Prélat ayant remarqué en lui de l'erudition & de l'esprit, voulu contribuer au progrès de ses études & l'envoya avec des Lettres de récommandation à l'Abbaye voisine de S. Benigne , dont le Pape Leon X. lui avoit donné depuis peu l'administration.

Tout cela ne changea point les dispositions de Curion qui ayant vû

, dans ce Monastere des Reliques de S. Agapet & de S, Tiburce , pour lef

& quelles le peuple avoit beaucoup de vénération, forma le dessein de les enlever. Comme on ne se défioit point de lui, la chofe ne lui fut pas difficile. Il prit adroitement les Clefs de la Chasse où elles étoient renfermées , & après l'avoir ouverte, les remit à leur place , sans qu'on s'en apperçût. Il ôta ensuite à son lo sig les Rcliques , qu'il jetta de côté & d'autre , & mit à la place une Bible, qu'il avoit prise de la Bibliotheque

Monastere, avec ces mots écrits ; Hac eft Arca fæderis , ex qua vere fois sitari oracula liceat, in qua vera

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