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N. SA Sagundino, qui poffedoit parfaite GUNDINO.ment les deux Langues, fut choiff pour Interpréte de ce Concile, qui s'affembla à Florence, & c'eft de lui que doivent s'entendre ces paroles de S. Antonin. (a) Gracus medius conftitutus eft utriufque lingue peritiffi mus quidam, qui promptiffime, fideliffime, & eloquenter verba Latina arguentis refertet in Graco refponfali, & verba Graca ejus interpretaretur in Latinum. C'eft ce qui paroît par la chronique de Matthieu Palmieri, & par la Cof mographie d'Eneas Silvius, où il est

nommé.

Palmieri lui donne le nom de Nicolas Euboicus, parce qu'il étoit de Negrepont, que les anciens appelloient Eubaa; ce qui a occafioné le doute, où le P. Mabillon a témoigné (b) être fi Nicolas Sagundineus (comme il l'écrit,) de Negrepont & Nicolas Emboicus étoit le même homme doute qui cependant n'a pas le moindre fondement.

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Nicolas Antonio a fait une lourde faute en mettant Sagundino parmi

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(a) Part. III. Tit. 22. c. II.

(b) Mufaum Ital. Tom. I. p. 243

N. SA

les Auteurs Efpagnols, (a) dans la penfée que fon nom marquoit que GUNDINO. Sagunte étoit la patrie. D'autres ont cru auffi mal à propos, qu'après la conclufion du Concile de Florence le Pape Eugene l'avoit fait Evêque de Sagunte, & que c'est de-là qu'il a tiré fon nom. Le refte de fa vie n'a aucun rapport à cette prétenduë qualité d'Evêque.

Lorfque le Concile fut fini, Sagundino partit de Florence, & alla à Venife où il s'embarqua avec fa famille & tous fes effets, qui étoient confiderables, fur un Vaiffeau qui faifoit voile vers l'Ifle de Chypre. A peine fut-il embarqué, qu'il s'éleva une tempête qui fit perir fon Vaiffeau avec fa femme, trois de fes enfans, deux garçons & une fille, & tous fes effets. Pour lui il fe fauva, quoiqu'avec beaucoup de peine, avec un de fes fils, qui étoit déja grand, & cinq de fes filles.

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Cet accident fut caufe, qu'oubliant entierement la Gréce,il réfolut de demeurer à Venife, où la République inftruite de fon merite, fui accorda [a] Bibl. Hifp. Ant. lib. 10. c. 11.

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N. SA-auffi-tôt le droit de Bourgeoifie, & CUNDINO. l'employa même dans les affaires de l'Etat. Il fut tout le reste de fa vie Sécretaire de cette République dans les Tribunaux les plus confiderables, & particulierement dans le Confeil des dix; & cut la même qualité dans plufieurs Ambaffades envoyées au Pape, à Alphonfe Roy de Naples, & à la

Cour Ottomane.

C'est tout ce qu'on fçait de lui, & perfonne ne marque l'année de fa

mort.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Confeffio Græcorum de verbis confecrationis & tranfubftantiatione à Beffarione in Concilio Florentino expofita, è Graco in Latinum tranflata. Le P. Mabillon a inferé cette traduction de Sagundino dans le premier tome de fon Mufaum Italicum, p.243.

2. Il a revû & corrigé la traduction Latine d'Arrien faite par BarthelemiFa cio,qui a été imprimée à Pefaro en1509. in-fol. Il en avoit auffi fait une nouvelle; mais elle n'a pas été imprimée.

3. Onofandri liber de Optimo Imperatore eligendo per Nicolaum Sagundinum è Graco in Latinum converfus.

Bafilea

N. SA

pas grand

"Bafilea 1541. 1548. 1580. in-8°. Nicolas Rigault, qui a traduit depuis GUNDINO. le même Auteur, ne fait cas de la traduction de Sagundino, & dit que quoiqu'il fe foit fervi d'un exemplaire correct, il a fouvent mal pris le fens de fon Auteur.

4. Plutarchi de Civili Inftititutione liber in Latinum verfus. Cette traduction a été imprimée à Brefcia en 1485. in-4°. & parmi les Oeuvres de Plu tarque traduites par differens Au

'teurs.

Il a fait quelques autres ouvrages qui n'ont pas vû le jour, entr'autres un De Origine Turcarum, qu'Allatius avoit deffein de faire entrer dans le 3e. volume de fes Symmilta.

V.Voffius de Hiftoricis Latinis lib. 3. Journ. de Venife tome 14. P. 375.

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J. FRON
TEAU.

JEAN FRONTE A U.

J

EAN Fronteau, naquit à Angers l'an 1614. de Jacques Fronteau ; Notaire de cette Ville.

11 fit fes premieres études chez le Curé d'Epiré près d'Angers, & avança tellement par fes foins dans là connoiffance des Belles Lettres, qu'on prétend qu'au bout de cinq années qu'il demeura chez lui, il traduifoit fur le champ le François en Latin & en Grec. Il est à préfumer qu'il y a un peu d'exageration en cela, puifque le jeune Fronteau passa encore plufieurs années dans les Claffes, ce qui n'auroit pas été neceffaire, s'il avoit été auffi habile, qu'on le fait.

De retour à Angers, étudia encore trois années dans le College des Peres de l'Oratoire de cette Ville. & fut enfuite envoyé à celui de la Fleche, où il acheva fes Humanités.

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Il prit en 1630. l'Habit de Chanoine Régulier dans l'Abbaye de Touffaint à Angers, & y fit pro

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